La croissance de l’emploi marque le pas dans la région Note de conjoncture régionale - 1^er trimestre 2017

Après deux trimestres de hausse, le nombre d’emplois salariés baisse en Centre-Val de Loire (- 0,3 %) sous l’effet d’un repli de l’emploi intérimaire. La région compte désormais 567 400 emplois salariés. À l’inverse, au niveau national, il continue de progresser (+ 0,5 %) (figure 1).

Dans la continuité des derniers trimestres, l’emploi dans les services marchands progresse (+ 0,6 %), contrairement au commerce qui perd des effectifs par rapport au trimestre dernier (- 0,6 %). Le secteur de l’industrie continue de perdre des emplois (- 0,5 %), alors que celui de la construction les stabilise (+ 0,1 %) (figure 2).

Sur un an, l’emploi régional reste positif (+ 0,6 %), mais dans une moindre mesure que l’emploi national (+ 1,4 %).

Alors que l’intérim était le principal moteur de la croissance de l’emploi depuis deux trimestres dans la région, celui-ci est en nette baisse (- 5,4 %). Au niveau national, il continue sa progression, mais de manière moins soutenue que le trimestre dernier (+ 2,4 %) (figure 3). Sur l’année, la dynamique de l’emploi intérimaire reste très forte en Centre-Val de Loire (+ 9,6%), mais moins importante qu’en France métropolitaine (+ 15,6 %).

Après un trimestre de hausse, l’emploi salarié diminue dans tous les départements du Centre-Val de Loire, à l’exception de l’Indre-et-Loire (+ 0,3 %). La baisse est plus marquée dans l’Indre et le Loiret (- 0,6 %), ainsi que dans le Cher et le Loir-et-Cher (- 0,5 %). L’Eure-et-Loir affiche un recul similaire à celui de la région (- 0,3 %) (figure 4).

Sur l’année, seuls l’Eure-et-Loir et l’Indre perdent des effectifs (respectivement - 0,3 % et - 1,0 %). À l’opposé, le Loiret enregistre la plus forte augmentation (+ 2,1 %). L’Indre-et-Loire progresse plus modérément (+ 0,3 %), alors que l’emploi se stabilise dans le Cher et le Loir-et-Cher.

Au 1er trimestre 2017, le taux de chômage en Centre-Val de Loire est en recul de 0,4 point et suit ainsi la tendance nationale. Il s’établit à 9 % dans la région pour 9,3 % en France (figure 5).

Cette baisse du taux de chômage s’observe dans tous les départements de la région. Elle est plus importante dans le Loiret (- 0,5 point), puis dans le Cher, l’Eure-et-Loir, l’Indre et le Loir-et-Cher (- 0,4 point). En Indre-et-Loire, le chômage baisse plus modérément (figure 6).

Sur les douze derniers mois, la baisse du taux de chômage est légérement plus importante dans la région qu’au niveau national (respectivement - 0,7 point et - 0,6 point). Tous les départements sont concernés par ce recul, mais le Cher et l’Indre restent les départements les plus touchés par le chômage (respectivement 9,9 % et 9,4 %).

Après un recul le trimestre dernier, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C inscrits à Pôle emploi repart à la hausse en Centre-Val de Loire (+ 0,9 %), reprenant ainsi la tendance observée depuis 2008. Au niveau national, l’augmentation est moins importante (+ 0,7 %) (figure 7). La région totalise 217 000 demandeurs d’emploi à la fin du trimestre.

Les sorties baissent fortement (- 9,4 %), et les entrées de façon moindre (- 0,8 %).

Alors que la situation des jeunes demandeurs d’emploi s’améliorait depuis deux trimestres, leur nombre repart à la hausse ce trimestre (+ 0,7 %). La situation des demandeurs âgés de 50 ans et plus continue de se dégrader (+ 1,2 %), tout comme celle des chômeurs de longue durée (+ 0,7 %).

A l’image des deux derniers trimestres, les autorisations de construction continuent d’augmenter (+ 4,6 %), mais dans une moindre proportion qu’au dernier trimestre. Cette hausse reste toujours plus importante qu’au niveau de la France métropolitaine (+ 3,4 %).

Les logements commencés continuent leur progression, mais moins rapidement qu’au niveau national (respectivement + 4,4 % et + 5 %) (figure 8).

Sur les douze derniers mois, la hausse des autorisations de construction et des mises en chantier est forte (respectivement + 18,8 % et + 10,5 %). Cependant, la dynamique régionale est en deçà de la nationale pour les mises en chantier.

Sur un an, la construction de logements collectifs augmente fortement (+ 18,4 %), et celle de logements individuels de façon plus modérée (+ 4,8 %).

Le nombre d’entreprises créées en Centre-Val de Loire s’établit à 3 640 unités ce trimestre. Les créations d’entreprises repartent à la hausse après trois trimestres de baisse (+ 4,4 %). Cette progression est quasi identique à celle de la France métropolitaine (figure 9).

L’augmentation des créations concerne surtout les secteurs de l’industrie et des services (respectivement + 23,4 % et + 5,5 %). Le secteur de la construction progresse peu (+ 1,7 %) et celui du commerce baisse (- 0,3 %).

Sur un an, les créations sont en recul dans la région (- 2,1 %), alors qu’elles sont en progression au niveau national. C’est dans le secteur de l’industrie que les créations progressent le plus (+ 12,1 %) et dans celui du commerce qu’elles diminuent le plus (- 11,7 %).

Ce trimestre, le nombre de défaillances d’entreprises s’élève à 1 890 en Centre-Val de Loire. Celui-ci continue de baisser, et plus rapidement qu’en France métropolitaine (respectivement - 3,8 % et - 1,7 %) (figure 10).

Les secteurs de la construction et du commerce et réparation d’automobiles sont les plus touchés par les défaillances dans la région.

Sur un an, la baisse des défaillances est continue en Centre-Val de Loire et nettement plus importante qu’au niveau national (- 17 % et - 6,8 %). Elle concerne quasiment tous les secteurs, à l’exception de celui de l’information et de la communication, des activités financières et d’assurance et des activités immobilières.

Après un trimestre en hausse, la fréquentation hôtelière diminue en Centre-Val de Loire par rapport à la même période de l’année précédente. Le nombre de nuitées baisse de 2,2 %, alors qu’il augmente de 2,4 % en France métropolitaine (figure 11).

Ce trimestre, le recul de la fréquentation hôtelière est due à celle de la clientèle française (- 2,8 %), que l’augmentation de nuitées étrangères ne parvient pas à compenser (+ 2,8 %).

Comme à la même période l’an dernier, deux nuitées sur trois concernent la clientèle d’affaires.

Au 1er trimestre 2017, les échanges extérieurs restent relativement stables. Les exportations augmentent légérement plus que les importations, toutes deux autour de 4,7 milliards (figure 12), faisant passer le solde commercial sous les 100 millions d’euros.

Sur l’année, les exportations et les importations sont en recul, respectivement de - 0,7 % et - 0,5 %.

Les échanges de matériels de transport restent dynamiques. Les exportations de produits chimiques augmentent légèrement, alors que celles de produits pharmaceutiques baissent sensiblement par rapport aux douze mois précédents.

Ce trimestre, avec des échanges en volume en augmentation, l’Union européenne reste le premier partenaire commercial de la région à hauteur de 73 %, que ce soit en termes d’importations ou d’exportations.

Malgré une baisse des échanges, l’Asie reste le deuxième partenaire commercial de la région.