Insee Analyses Hauts-de-FranceÉgalité entre les femmes et les hommes : des écarts tout au long de la vie

Audrey Baëhr, Mickaël Bréfort

Dans les Hauts-de-France, comme dans les autres régions, les filles poursuivent leurs études plus longtemps que les garçons. À 20 ans, 60 % d'entre elles sont toujours scolarisées contre 55 % des garçons, soit des taux moins élevés qu'en France métropolitaine. Les filles ont une probabilité de réussir le baccalauréat supérieure à celle des garçons. Dans l'enseignement supérieur, elles s'inscrivent moins souvent dans les filières sélectives, mais sont plus nombreuses que les garçons en médecine, odontologie et pharmacie. Dès le début de la vie active, les femmes sont moins présentes moins sur le marché du travail que les hommes, ces derniers quittant pourtant plus tardivement le foyer parental. Les difficultés d'insertion sur le marché du travail, plus grandes dans la région du fait d'un contexte économique moins favorable, sont identiques pour les jeunes quel que soit le sexe : 21 % d'entre eux âgés de 25 à 29 ans sont en recherche d'emploi. Les femmes de 30 à 65 ans perçoivent un revenu salarial annuel inférieur de 26 % à celui des hommes, un écart comparable au niveau métropolitain. En lien avec leur espérance de vie plus élevée, les femmes de plus de 65 ans se retrouvent deux fois plus souvent à vivre seules que les hommes.

Insee Analyses Hauts-de-France
No 44
Paru le :Paru le07/03/2017
Audrey Baëhr, Mickaël Bréfort
Insee Analyses Hauts-de-France No 44- Mars 2017

Des écarts tout au long de la vie

Malgré des progrès importants ces dernières décennies, notamment en matière d'égalité professionnelle, des inégalités entre les femmes et les hommes subsistent dans les Hauts-de-France comme ailleurs en France. Celles-ci s'observent tout au long de la vie. Les indicateurs présentés ici couvrent la période de scolarisation, l'insertion sur le marché du travail, la période de vie active et l'âge de la retraite.

Des filles scolarisées plus longtemps que les garçons

Dans les Hauts-de-France, comme dans les autres régions, les filles poursuivent leurs études plus longtemps que les garçons. Les écarts de taux de scolarisation entre les deux sexes () augmentent en effet avec l'âge au profit des filles, en particulier sur la tranche des 17-22 ans (figure 1). En 2013, 92 % des filles de 17 ans sont scolarisées contre 89,7 % des garçons, soit un écart de 2,3 points. À 19 et 20 ans, l'écart est deux fois plus élevé et atteint son maximum.

Les taux de scolarisation féminins et masculins plus proches qu'au niveau métropolitain reflètent le déficit de scolarisation dont souffre la région. Après 16 ans, et quel que soit le sexe, les jeunes de la région sont moins souvent scolarisés qu'ailleurs. Le phénomène est plus marqué pour les filles, entre 20 et 24 ans, avec des taux de scolarisation inférieurs de plus de 6 points aux taux métropolitains. Chez les garçons, l'écart avec le niveau national sur cette tranche d'âge est un peu moins élevé (4 points).

Figure 1L'écart de scolarisation entre les filles et les garçons est maximal à 19 et 20 ansTaux de scolarisation des filles et des garçons de 16 à 25 ans

%
L'écart de scolarisation entre les filles et les garçons est maximal à 19 et 20 ans (%) -
Taux de scolarisatin des filles Hauts de France Taux de scolarisatin des garçons Hauts de France Taux de scolarisatin des filles France métropolitaine Taux de scolarisatin des garçons France métropolitaine
16 ans 95,8 94,4 97 95,9
17 ans 92 89,7 94,4 92,2
18 ans 82,4 78,4 86,2 81,6
19 ans 71,4 65,9 76,4 69,5
20 ans 60,3 55 66,3 58,5
21 ans 49,5 46,1 56,1 49
22 ans 40,2 37,5 47 41,4
23 ans 24,4 22,9 31,7 26,7
24 ans 14,8 14,9 21,3 18,7
25 ans 10,1 9,5 13,9 12,2
  • Source : Insee, recensement de la population 2013.

Figure 1L'écart de scolarisation entre les filles et les garçons est maximal à 19 et 20 ansTaux de scolarisation des filles et des garçons de 16 à 25 ans

  • Source : Insee, recensement de la population 2013.

Une probabilité de réussir le baccalauréat plus élevée pour les filles

Les taux de réussite au baccalauréat sont nettement favorables aux filles, quelles que soient la série du baccalauréat et la région. Dans les Hauts-de-France, 88,9 % d'entre elles ont été admises à la session de 2014 contre 83,7 % des garçons, soit une différence de 5,2 points.

Le choix de la série du baccalauréat peut en partie expliquer ces écarts. Le lycée est en effet le point de départ d'une orientation différenciée qui se traduit par la forte féminisation de certaines filières. Les filles sont ainsi sous-représentées dans la section S de la filière générale (46 % des inscrits au baccalauréat de 2014) et surreprésentées dans les sections ES et L (respectivement 59 % et 79 % des inscrits). Les sections de la santé et du social, des filières technologiques et professionnelles sont également très féminisées. À série de baccalauréat et origine sociale identiques, l'écart entre les deux sexes se réduit, mais les filles conservent tout de même une probabilité de réussir le baccalauréat supérieure de 4 points à celle des garçons.

En France métropolitaine, la réussite au baccalauréat est plus fréquente que dans la région, pour les filles (91,1 %) comme pour les garçons (86,5 %). L'écart entre les deux sexes (4,6 points) est un peu moins élevé.

Des filles moins présentes dans les filières sélectives sauf en médecine

Les meilleurs résultats des filles au lycée ne s'accompagnent pas pour autant d'une poursuite d'études dans les filières sélectives. À la rentrée 2013, dans les Hauts-de-France, seules 2,4 % des étudiantes sont inscrites en classe préparatoire aux grandes écoles contre 4 % des étudiants (figure 2). Le constat est identique dans les cursus scientifiques d'ingénieurs qui forment 4,3 % des étudiantes de la région et 10,7 % des garçons. La médecine, filière soumise au numerus clausus, fait toutefois exception. Dans les Hauts-de-France, les classes de médecine, odontologie ou pharmacie regroupent 10,3 % des étudiantes, une proportion supérieure de près de 3 points à la part des garçons inscrits en médecine.

Figure 2Les différences d'orientation se poursuivent dans l'enseignement supérieurRépartition par filière des étudiants à la rentrée 2013

Les différences d'orientation se poursuivent dans l'enseignement supérieur ( ) -
Formation Femmes Hommes
Hauts-de-France France métropolitaine Écart région/France métropolitaine Hauts-de-France France métropolitaine Écart région/France métropolitaine
(%) (%) (points) (%) (%) (points)
Université – lettres, sciences humaines 21,8 23,7 -1,9 12,0 12,5 -0,5
Université – droit, économie, admin, économique et sociale 15,7 17,4 -1,7 13,8 14,8 -1,0
Formations paramédicales et sociales 11,6 8,3 3,3 2,8 1,9 0,9
Sections de techniciens supérieurs et assimilés 10,7 9,4 1,3 14,0 11,4 2,6
Université – médecine, odontologie, pharmacie 10,3 10,2 0,1 7,7 7,4 0,3
Autres formations non universitaires 7,6 9,0 -1,4 6,3 8,9 -2,6
Université – sciences, STAPS 7,4 8,2 -0,8 16,8 16,5 0,3
Écoles de commerce, gestion et comptabilité 4,5 5,0 -0,5 5,4 6,3 -0,9
Formations d'ingénieurs 4,3 2,8 1,5 10,7 9,3 1,4
IUT (Institut universitaire de technologie) 3,8 3,4 0,4 6,5 6,5 0,0
CPGE (Classes préparatoires aux grandes écoles) 2,4 2,6 -0,2 4,0 4,5 -0,5
Ensemble des étudiants 100,0 100,0 100,0 100,0
Effectif total 112 862 1 318 547 96 932 1 070 708
  • Note : ce tableau recense les jeunes qui étudient dans la région, quelle que soit leur origine géographique.
  • Lecture : à la rentrée 2013, dans les Hauts-de-France, 21,8 % des étudiantes sont inscrites à l'université en lettres, sciences humaines contre 12 % des étudiants. En France métropolitaine, cette formation regroupe 23,7 % des étudiantes et 12,5 % des étudiants.
  • Source : Ministère de l'éducation nationale,de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Ces différences d'orientation ne sont pas spécifiques à la région et s'observent partout ailleurs, avec par exemple, pour la classe préparatoire aux grandes écoles, des écarts entre les sexes allant de 1,3 point – en faveur des garçons – en Occitanie à 2,7 points dans les Pays de la Loire.

Des jeunes femmes moins présentes sur le marché du travail

Dès le début de la vie active, les jeunes femmes sont moins présentes sur le marché du travail que leurs homologues masculins. En 2013, 84,7 % des femmes âgées de 25 à 29 ans sont actives () contre 95 % des hommes du même âge, soit un écart de 10,3 points, le plus élevé des régions de France métropolitaine après la Corse (figure 3). La situation est cependant très différente selon le niveau de diplôme, les taux d'activité augmentant avec ce dernier. Parmi les diplômés du supérieur, les jeunes femmes sont quasiment aussi souvent actives (93,5 %) que les hommes (94,2 %). À l'inverse, parmi les actifs n'ayant aucun diplôme âgés de 25 à 29 ans, la proportion de femmes actives (60,5 %) est nettement inférieure à celle des hommes (– 27 points). Cet écart plus élevé qu'au niveau métropolitain (– 21 points) s'explique en partie par l'état plus dégradé du marché du travail régional qui accentue le découragement à y participer ou le fait d'en sortir précocement.

Figure 3Chez les 25-29 ans, un écart de taux d'activité entre les hommes et les femmes parmi les plus élevés de France métropolitaineÉcarts de taux d'activité entre hommes et femmes de 25 à 29 ans

en points
Chez les 25-29 ans, un écart de taux d'activité entre les hommes et les femmes parmi les plus élevés de France métropolitaine (en points) -
Régions Écarts de taux d'activité
94 Corse 10,7
32 Hauts-de-France 10,3
44 Grand Est 8,7
93 Provence-Alpes-Côte d'Azur 8,5
27 Bourgogne-Franche-Comté 8,2
84 Auvergne-Rhône-Alpes 7,5
76 Occitanie 7,5
28 Normandie 7,3
24 Centre-Val de Loire 7,2
75 Nouvelle-Aquitaine 6
11 Ile-de-France 5,4
53 Bretagne 5,2
52 Pays de la Loire 4,8
  • Source : Insee, recensement de la population 2013.

Figure 3Chez les 25-29 ans, un écart de taux d'activité entre les hommes et les femmes parmi les plus élevés de France métropolitaineÉcarts de taux d'activité entre hommes et femmes de 25 à 29 ans

  • Source : Insee, recensement de la population 2013.

Un départ du foyer parental plus tardif pour les garçons

Bien qu'étant moins souvent actives, les jeunes femmes quittent le foyer parental plus tôt que les hommes. Dans les Hauts-de-France, seules 11,1 % des femmes âgées de 25 à 29 ans vivent encore chez leurs parents, une proportion proche du niveau métropolitain (10,5 %). En revanche, un quart des hommes du même âge retardent leur autonomie résidentielle, une proportion supérieure de 3,2 points au niveau métropolitain. Si le fait de travailler est une condition de l'accès à l'autonomie résidentielle pour les hommes, cet écart au niveau national peut refléter une plus grande difficulté à trouver un emploi dans les Hauts-de-France.

Peu de différence face au chômage en début de vie active

Quelle que soit la région, les jeunes femmes ont plus de difficultés à trouver un emploi que les hommes et sont confrontées à des taux de chômage plus élevés (). Dans les Hauts-de-France, les différences d'insertion entre les femmes et les hommes sont moins grandes qu'ailleurs. Parmi les hommes actifs de 25 à 29 ans, 20,8 % sont en recherche d'emploi. C'est le cas de 21,4 % des femmes actives du même âge. L'écart de 0,6 point, est le plus faible des régions de France, à égalité avec l'Île-de-France (figure 4).

Figure 4Des écarts par rapport à la situation nationale parfois importants, notamment sur le marché du travailÉcarts entre femmes et hommes sur quelques aspects de la vie

  • Lecture : ces indicateurs sont construits comme le ratio des écarts entre femmes et hommes (en valeur absolue) dans une région et la moyenne France métropolitaine (écart de référence normalisé à 1). Les valeurs supérieures à 1 traduisent des écarts entre sexes plus marqués dans la région qu'en moyenne nationale, et inversement pour les valeurs inférieures à 1. Dans les Hauts-de-France, l'écart de taux d'activité entre les femmes et les hommes de 30 à 65 ans est 1,5 fois supérieur à ce qu'on observe en France métropolitaine.
  • Sources : Insee, recensement de la population 2013, DADS 2013, état civil et estimations de population 2014, Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche 2014.

Cependant, du fait d'un marché du travail particulièrement dégradé dans la région, les taux de chômage des jeunes sont parmi les plus élevés de métropole. Ils sont supérieurs aux niveaux métropolitains de 4 points pour les hommes et de 3 points pour les femmes.

Par ailleurs, les femmes peinent à valoriser leur diplôme, notamment en début de parcours professionnel. Elles n'exercent pas toujours un emploi de niveau équivalent à celui de leur diplôme et sont ainsi confrontées au déclassement. Comme pour le chômage, les différences entre les sexes en matière de déclassement sont plus faibles dans les Hauts-de-France qu'en France métropolitaine, mais le déclassement est plus fréquent. Dans la région, il touche 42,8 % des hommes de 25 à 29 ans et 48,3 % des femmes du même âge, soit un écart de 5,5 points. En France métropolitaine, les proportions sont de 39,6 % chez les hommes et 45,7 % chez les femmes.

Un salaire inférieur de 26 % à celui des hommes

À partir de 30 ans, la participation des femmes au marché du travail diminue avec l'arrivée des enfants. Dans la région, seulement 68,5 % des femmes âgées de 30 à 65 ans sont actives contre 80,2 % des hommes. L'écart entre les deux sexes, de 11,7 points, est le plus élevé de France métropolitaine juste après la Corse (12,3 points).

Dans les Hauts-de-France, les salariées perçoivent en 2013 un revenu annuel moyen d'environ 19 080 euros (). Celui-ci est inférieur de 26,4 % à celui des hommes (25 900 euros). Cette différence est comparable à celle constatée au niveau métropolitain (27 %), l'écart maximal étant atteint en Auvergne-Rhône-Alpes (28,6 %) et le minimum en Corse (21 %).

La plus forte proportion de femmes à temps partiel (29,7 % contre 5,0 % des hommes), leur moindre présence parmi les cadres ou encore leur surreprésentation dans des métiers moins rémunérateurs expliquent en grande partie cet écart (figure 5).

Figure 5Des femmes salariées six fois plus souvent à temps partiel que les hommesQuelques caractéristiques socioprofessionnelles des femmes et des hommes de 30 à 65 ans dans les Hauts-de-France

%
Des femmes salariées six fois plus souvent à temps partiel que les hommes (%) - Lecture : Dans les Hauts-de-France, parmi les femmes de 30 à 65 ans occupant un emploi, 29,7% travaillent à temps partiel, 46,4% sont employées et 21,1% exercent dans le domaine des services aux particuliers et aux collectivités.
Hommes Femmes
Temps Partiel 5,0 29,7
Cadres et professions intellectuelles supérieures 17,2 11,7
Employés 12,3 46,4
Services aux particuliers et aux collectivités 5,0 21,1
Santé, action sociale, culturelle et sportive 4,9 15,4
Transports, logistique et tourisme 14,2 4,1
Bâtiment, travaux publics 11,9 0,9
  • Lecture : Dans les Hauts-de-France, parmi les femmes de 30 à 65 ans occupant un emploi, 29,7% travaillent à temps partiel, 46,4% sont employées et 21,1% exercent dans le domaine des services aux particuliers et aux collectivités.
  • Source : Insee, recensement de la population 2013.

Figure 5Des femmes salariées six fois plus souvent à temps partiel que les hommesQuelques caractéristiques socioprofessionnelles des femmes et des hommes de 30 à 65 ans dans les Hauts-de-France

  • Lecture : Dans les Hauts-de-France, parmi les femmes de 30 à 65 ans occupant un emploi, 29,7% travaillent à temps partiel, 46,4% sont employées et 21,1% exercent dans le domaine des services aux particuliers et aux collectivités.
  • Source : Insee, recensement de la population 2013.

Moins bien rémunérées, les femmes accèdent aussi à une gamme de métiers moins élargie. Dans les Hauts-de-France, la moitié d'entre elles exerce dans 10 des 87 familles professionnelles existantes, soit la gamme la plus restreinte des régions de France métropolitaine (12 familles professionnelles). Ces métiers se situent principalement dans les secteurs des services à la personne, de la santé, de l'éducation et du commerce. Concernant les hommes, la moitié d'entre eux, comme au niveau national, accède à une gamme de 19 métiers, situés dans l'industrie, le transport et la construction.

Après 65 ans, des femmes qui vivent seules deux fois plus souvent que les hommes

Arrivées aux âges de la retraite, les femmes deviennent nettement majoritaires dans la population. En 2013, elles représentent 555 000 personnes dans les Hauts-de-France, soit près de 60 % de la population âgée de plus de 65 ans (58 % au niveau national). Plus nombreuses à cet âge, les femmes vivent seules deux fois plus souvent que les hommes : 44,1 % contre 18,4 %, soit un écart de 25,7 points. Au niveau national, l'écart est moindre avec des proportions respectives de 42,0 % et 18,8 %.

La plus forte espérance de vie féminine explique ce constat. À 65 ans, les femmes des Hauts-de-France peuvent espérer vivre encore 21,9 ans, soit 4 ans de plus que les hommes. Cependant, du fait notamment d'un passé ouvrier et des métiers à forte pénibilité, la région se distingue par les espérances de vie à cet âge les plus faibles de France métropolitaine. Au niveau national, l'écart entre les femmes et les hommes est identique (4 points), mais les espérances de vie à 65 ans sont plus élevées : 23,3 ans pour les femmes et 19,3 ans pour les hommes.

La vie en institution est également un peu moins fréquente dans la région : seules 6,5 % des femmes de plus de 65 ans sont concernées (7,2 % en métropole) et 3,3 % des hommes (4 % en métropole).

Définitions

Le taux de scolarisation est le pourcentage de jeunes d'un âge de scolarisation donné qui sont scolarisés par rapport à l'ensemble de la population du même âge.

La population active au sens du recensement de la population comprend les personnes qui déclarent :

exercer une profession (salariée ou non) même à temps partiel ;

aider une personne dans son travail (même sans rémunération) ;

être apprenti, stagiaire rémunéré ;

être chômeur à la recherche d'un emploi ou exerçant une activité réduite ;

être étudiant ou retraité mais occupant un emploi ;

être militaire du contingent (tant que cette situation existait).

Cette population correspond donc à la population active occupée à laquelle s'ajoutent les chômeurs en recherche d'emploi et les militaires du contingent tant que cette situation existait.

Le taux de chômage au sens du recensement de la population est la proportion de personnes se déclarant au chômage dans la population active.

Le revenu salarial est la somme de tous les salaires nets perçus par un individu au cours d'une année donnée. Sont considérés dans l'étude les salariés des secteurs public et privé.

Le taux d'activité au sens du recensement de la population est le rapport entre le nombre d'actifs au sens du recensement (actifs occupés et chômeurs au sens du recensement) et l'ensemble de la population correspondante.

Pour en savoir plus

Femmes et hommes - L'égalité en question, Insee Références, Édition 2017, mars 2017

Des progrès en matière d'égalité professionnelle depuis 1990, Insee Analyses Hauts-de-France, n° 4, mars 2016

Femmes et hommes : regards régionaux sur l'égalité, Insee Première, n° 1585, mars 2016

Regards sur l'égalité femmes/hommes en Nord-Pas-de-Calais, Insee Dossier Nord-Pas-de-Calais-Picardie, n° 2, mars 2016

L'égalité professionnelle : où en est-on ?, Insee Dossier Nord-Pas-de-Calais, n° 5, février 2015

Regards sur la parité en Picardie, Insee Picardie Dossier, octobre 2013