En Seine-Maritime la croissance de la population reste modérée du fait d'un solde migratoire déficitaire
Au 1er janvier 2014, le département de la Seine-Maritime compte 1 257 920 habitants. Il se place au 15e rang parmi les 100 départements français en nombre d'habitants. Le solde naturel positif de ce département soutient la croissance démographique en dépit d'un déficit migratoire important. Alors que la plupart des plus grandes villes du département perdent des habitants, la population de Rouen reste stable et plusieurs grandes communes de l'agglomération rouennaise connaissent un accroissement démographique.
Au 1er janvier 2014, le département de la Seine-Maritime compte 1 257 920 habitants (figure 1). Il se place ainsi au 15e rang parmi les 100 départements français et se retrouve proche, en ce qui concerne le nombre d'habitants, des départements de l'Essonne (en Île-de-France) et de l'Isère (en Auvergne-Rhône Alpes). Avec une hausse annuelle de 0,1 %, la croissance de la population reste très modérée entre 2009 et 2014, poursuivant la tendance observée au cours de la période précédente. Le dynamisme démographique de la Seine-Maritime est inférieur à celui de la Normandie (+ 0,2 % par an) et de la France (+ 0,5 % par an), au même niveau que celui de la Manche, mais bien en dessous de ceux de l'Eure et du Calvados. Le département présente pourtant un solde naturel (différence entre les naissances et les décès) nettement positif (+ 0,4 % par an), le plus fort des départements normands avec celui de l'Eure. Cependant, son évolution démographique est grevée par un solde migratoire (arrivées moins départs) nettement défavorable (- 0,3 % par an), qui fait de la Seine-Maritime le département le moins attractif de la Normandie avec l'Orne.
tableauFigure 1 – En Seine-Maritime la croissance de la population reste très modérée entre 2009 et 2014Évolution des populations municipales 2009 et 2014, soldes naturels et migratoires
Départements | Population municipale | Évolution annuelle | |||
---|---|---|---|---|---|
2009 | 2014 | 2009-2014 | due au solde naturel (%) | due au solde migratoire (%) | |
Calvados | 680 908 | 691 670 | +0,3 | +0,3 | +0,1 |
Eure | 582 822 | 598 347 | +0,5 | +0,4 | +0,1 |
Manche | 497 762 | 499 958 | +0,1 | 0,0 | +0,1 |
Orne | 292 210 | 287 750 | -0,3 | -0,1 | -0,3 |
Seine-Maritime | 1 250 120 | 1 257 920 | +0,1 | +0,4 | -0,3 |
Normandie | 3 303 822 | 3 335 645 | +0,2 | +0,3 | -0,1 |
France | 64 304 500 | 65 906 986 | +0,5 | +0,4 | +0,1 |
- Les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturels et migratoires apparents peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population.
- Source : Insee - Recensements de la population
L'arrondissement de Rouen contribue le plus fortement à la hausse (+ 0,2 % par an) du fait d'un solde naturel conséquent (figure 2). La population des arrondissements de Dieppe et du Havre a peu varié au cours des cinq dernières années. Pour celui du Havre, c'est le résultat d'un solde migratoire négatif compensé par un solde naturel positif alors que, pour celui de Dieppe, les deux évolutions, naturelle et migratoire, sont peu marquées.
graphiqueFigure 2 – L'arrondissement de Rouen contribue le plus fortement à la hausse de la population : Taux de variation annuel moyen de la population des communes entre 2009 et 2014 (%)Taux de variation annuel moyen de la population des communes entre 2009 et 2014 (%)
La diffusion des chiffres de population se faisant sur la géographie officielle du début de l'année, le département de la Seine-Maritime compte 718 communes (figure 3). Ce chiffre a sensiblement baissé depuis l'année dernière du fait des fusions de communes enregistrées : en 2016, 33 communes de la Seine-Maritime ont fusionné pour créer 6 nouvelles communes. Dans la plupart des cas, ces fusions concernent des petites communes. Par exemple, 18 communes ont fusionné pour constituer la commune nouvelle du Petit Caux, qui compte près de 9 000 habitants. Ce mouvement de fusion entraîne donc à la fois une diminution du nombre de communes et une augmentation de leur taille moyenne.
tableauFigure 3 – Près de la moitié de la population vit dans les communes de plus de 10 000 habitantsÉvolution des populations municipales 2009 et 2014
Taille des communes en 2014 | Nombre de communes | Population municipale 2014 | Part dans la population du département (%) | Évolution annuelle 2009-2014 (%) |
---|---|---|---|---|
Moins de 250 habitants | 146 | 23 966 | 1,9% | +0,6% |
250 à 499 habitants | 203 | 74 629 | 5,9% | +1,0% |
500 à 999 habitants | 187 | 129 654 | 10,3% | +0,7% |
1000 à 3499 habitants | 129 | 213 966 | 17,0% | +0,5% |
3500 à 4999 habitants | 9 | 37 785 | 3,0% | +0,0% |
5000 à 9999 habitants | 24 | 180 167 | 14,3% | +0,1% |
10 000 ou plus | 20 | 597 753 | 47,5% | -0,2% |
Département de la Seine-Maritime | 718 | 1 257 920 | 100,0% | +0,1% |
- Source : Insee - Recensements de la population
La structuration du tissu urbain est marquée, en Seine-Maritime comme en France, par la poursuite de la périurbanisation qui entraîne un dépeuplement des pôles centres au profit de leurs couronnes. Cela a notamment pour conséquence que les plus grosses communes voient leur population diminuer (- 0,2 % de baisse annuelle entre 2009 et 2014 pour les communes de plus de 10 000 habitants) tandis que les autres connaissent une croissance démographique plus soutenue. La baisse est en particulier marquée pour les deux grandes communes du littoral, Dieppe (- 1,7 % par an) et Le Havre (- 0,5 % par an). À l'inverse, la population de Rouen reste stable et plusieurs communes de l'agglomération rouennaise affichent une dynamique démographique positive, c'est notamment le cas de Petit-Quevilly et Saint-Étienne-du-Rouvray (figure 4).
tableauFigure 4 – Un dépeuplement des pôles centres au profit de leurs couronnesÉvolution des populations municipales des 10 communes les plus importantes entre 2009 et 2014
2014 | 2009 | Évolution annuelle 2009-2014 (%) | |
---|---|---|---|
LE HAVRE | 172 807 | 177 259 | -0,5% |
ROUEN | 110 618 | 110 688 | +0,0% |
DIEPPE | 30 086 | 32 670 | -1,7% |
SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN | 28 910 | 29 342 | -0,3% |
SAINT-ÉTIENNE-DU-ROUVRAY | 28 752 | 28 309 | +0,3% |
GRAND-QUEVILLY | 25 273 | 25 160 | +0,1% |
PETIT-QUEVILLY | 22 903 | 21 745 | +1,0% |
FÉCAMP | 19 344 | 19 348 | +0,0% |
MONT-SAINT-AIGNAN | 19 326 | 19 734 | -0,4% |
ELBEUF | 16 680 | 17 251 | -0,7% |
- Source : Insee - Recensements de la population
Définitions
Géographie : La géographie utilisée pour la diffusion du recensement de l’année 2014 est la géographie en vigueur au 1er janvier 2016.
Des chiffres fondés sur 5 ans d'enquêtes : le recensement repose sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. En cumulant cinq enquêtes, l'ensemble des habitants des communes de moins de 10 000 habitants et 40 % environ de la population des communes de 10 000 habitants ou plus sont pris en compte. Les informations ainsi collectées sont ramenées à une même date pour toutes les communes afin d'assurer l'égalité de traitement entre elles. Cette date de référence est fixée au 1er janvier de l'année médiane des cinq années d'enquête (2012, 2013, 2014, 2015 et 2016) pour obtenir une meilleure robustesse des données, soit le 1er janvier 2014.
La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté.
Pour en savoir plus
Retrouvez sur notre site www.insee.fr les cinq flash Normandie consacrés aux départements normands
Rendez-vous sur le site : Ouvrir dans un nouvel onglethttp://www.le-recensement-et-moi.fr/
« La Seine-Maritime, le département normand le plus urbain », Damien Barthélémy, Insee Normandie - In Insee Flash Normandie N° 5 (2016, janvier), 2p.