29 mars 2013
2013- n° 73En 2012, le déficit public notifié s’élève à 4,8 % du PIB, la dette notifiée à 90,2 %
du PIB Comptes nationaux des administrations publiques - premiers résultats (PIB) - 2012
Le solde public notifié pour 2012 s’établit à -98,2 milliards d’euros, soit -4,8 % du PIB, contre -5,3 % du PIB en 2011. En part de PIB, les recettes progressent de 50,6 % à 51,7 % du PIB, plus vite que les dépenses, qui passent de 55,9 % à 56,6 % du PIB. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 1,2 point en 2012 à 44,9 % du PIB, sous l’effet de la hausse des impôts (+5,3 %).
Avertissement : chaque année, l'Insee publie une première évaluation des comptes nationaux des administrations publiques sur l’année écoulée, correspondant à celle réalisée pour la notification à la Commission européenne des ratios de dette et de déficit publics. Les données sont susceptibles d’être modifiées à l’occasion de la publication, le 15 mai 2013, du compte de la Nation provisoire 2012.
Le solde public notifié pour 2012 s’établit à -98,2 milliards d’euros, soit -4,8 % du PIB, contre -5,3 % du PIB en 2011. En part de PIB, les recettes progressent de 50,6 % à 51,7 % du PIB, plus vite que les dépenses, qui passent de 55,9 % à 56,6 % du PIB. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 1,2 point en 2012 à 44,9 % du PIB, sous l’effet de la hausse des impôts (+5,3 %).
tableauTableauA – Ratios de finances publiques
2009 | 2010 | 2011 | 2012 | |
---|---|---|---|---|
Déficit public notifié | –7,5 | –7,1 | –5,3 | –4,8 |
Dette publique notifiée | 79,2 | 82,4 | 85,8 | 90,2 |
Dette publique nette* | 72,0 | 76,0 | 78,7 | 82,4 |
Recettes publiques | 49,2 | 49,5 | 50,6 | 51,7 |
Dépenses publiques | 56,8 | 56,6 | 55,9 | 56,6 |
Prélèvements obligatoires | 42,1 | 42,5 | 43,7 | 44,9 |
- * La dette publique nette est égale à la dette publique notifiée moins les dépôts, les crédits et les titres de créance négociables détenus par les administrations publiques sur les autres secteurs.
- Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
Les dépenses progressent de 2,9 %, davantage que le PIB en valeur (+1,6 %), après +2,1 % en 2011.
Les dépenses de fonctionnement sont notamment en hausse de +2,5 % : les rémunérations progressent de +1,9 % après +1,3 % en 2011, et les consommations intermédiaires augmentent de 4,0 % après un recul de 1,5 % en 2011. Cette accélération est largement due à des livraisons de matériel militaire plus élevées qu’en 2011: hors cet effet de calendrier, les consommations intermédiaires n’augmenteraient que de 2,7 %.
Les intérêts versés reculent de 0,7 % grâce à la baisse des taux, en dépit de l’augmentation de la dette (+116,9 milliards d’euros entre fin 2011 et fin 2012). Les prestations sociales restent dynamiques : +3,5 % après +3,1 %. Les prestations en nature ralentissent à +2,6 % contre +3,5 % en 2011 à la faveur d’une progression très modérée des dépenses de santé (+2,2 % contre +3,3 % en 2011), alors que les prestations en espèces accélèrent à +3,8 % après +2,9 % en 2011. La croissance des prestations du régime général est surtout portée par les branches vieillesse (+4,1 % en 2012 après +4,6 % en 2011) du fait de l’augmentation tendancielle du nombre de retraités, et famille (+3,2 %). Les prestations de l’Unedic accélèrent en 2012 (+5,2 % après –0,4 %) du fait de la hausse du chômage.
tableauTableauB – Dépenses et recettes des administrations publiques
2011 | 2012 | 2012/2011 (%) | |
---|---|---|---|
Dépenses de fonctionnement* | 379,1 | 388,5 | 2,5 |
dont conso. Intermédiaires* | 106,7 | 111,0 | 4,0 |
dont rémunérations | 262,7 | 267,7 | 1,9 |
Intérêts* | 55,5 | 55,1 | –0,7 |
Prestations sociales | 510,8 | 528,7 | 3,5 |
Autres transferts et subventions | 108,9 | 114,6 | 5,3 |
Acquisition nette d'actifs non financiers | 64,3 | 64,2 | –0,1 |
dont investissement | 62,7 | 63,7 | 1,7 |
Total des dépenses | 1 118,5 | 1 151,1 | 2,9 |
Ventes et autres recettes | 71,4 | 72,6 | 1,7 |
Revenus de la propriété | 16,1 | 13,4 | –16,9 |
Impôts | 533,9 | 562,2 | 5,3 |
dont impôts sur les produits et la production | 305,2 | 314,0 | 2,9 |
dont impôts courants sur le revenu et le patrimoine | 224,6 | 243,4 | 8,4 |
Cotisations sociales effectives | 336,5 | 346,4 | 2,9 |
Autres recettes** | 54,7 | 57,7 | 5,6 |
Total des recettes | 1012,7 | 1052,3 | 3,9 |
Besoin de financement | –105,9 | –98,8 | |
Gains (+) Pertes (-) sur Swap | 0,5 | 0,6 | |
Déficit notifié | –105,4 | –98,2 |
- N.B : le déficit public notifié se distingue du besoin de financement par la prise en compte des flux d’intérêts liés à des opérations de swaps effectuées par les administrations publiques (0,6 Md€ en 2012)
- * Hors correction au titre des services financiers indirectement mesurés (SIFIM) sur les intérêts versés.
- ** Y compris cotisations sociales imputées
- Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
Les autres transferts et subventions sont en hausse (+5,3 %), en raison notamment de la recapitalisation de Dexia intervenue en décembre et de la hausse du prélèvement sur ressources au profit de l’Union européenne. Enfin, l’investissement progresse plus modérément qu’en 2011 (+1,7 % après +3,8 %), notamment du fait d’une forte décélération dans les hôpitaux.
Les recettes augmentent de +3,9 %, après +5,7 % en 2011. Cette progression doit beaucoup aux impôts sur le revenu et le patrimoine (+8,4 % après +9,7 % en 2011) : +8,8 Mds€ pour l’impôt sur le revenu, +3,1 Mds€ pour la contribution sociale généralisée, +0,9 Md€ pour la taxe d’habitation et +0,7 Md€ pour l’impôt de solidarité sur la fortune, pour l’essentiel du fait des mesures prises par les gouvernements successifs.
En revanche, les recettes d’impôts sur les produits et la production ralentissent (+2,9 %, après +5,8 % en 2011). En particulier, la TVA n’augmente que de 1,4% contre +3,3% en 2011 malgré la hausse du taux réduit intervenue au 1er janvier 2012. Les cotisations sociales sont également moins dynamiques (+2,9 % après +4,1 %). Par ailleurs les revenus de la propriété sont en baisse (-16,9 %) en raison d’un fort recul des dividendes versés par les entreprises publiques.
En 2012, la réduction du déficit des administrations publiques est essentiellement liée à celle de l’État (–7,7 Mds€). Le déficit des administrations de sécurité sociale se résorbe de 0,8 Md€. Celui des administrations publiques locales passe de 1,5 Md€ à 3,1 Mds€, alors que celui des organismes divers d’administration centrale reste stable.
tableauTableauC – Capacités ou besoins de financement par sous-secteurs
2009 | 2010 | 2011 | 2012 | |
---|---|---|---|---|
Etat(*) | –117,1 | –121,8 | –87,7 | –80,0 |
Organismes divers d'administration centrale (*) | –4,6 | 9,1 | –2,7 | –2,5 |
Adm. Publiques locales | –5,9 | –1,4 | –1,5 | –3,1 |
Adm. de sécurité sociale | –15,0 | –23,3 | –14,0 | –13,1 |
- Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
La dette au sens de Maastricht augmente de 4,4 points de PIB
Fin 2012, la dette publique notifiée s’élève à 1 833,8 Mds€. Elle correspond à la dette brute consolidée en valeur nominale du secteur des administrations publiques.
Elle croît de +116,9 Mds€ après +121,9 Mds€ en 2011 et atteint 90,2 % du PIB fin 2012, après 85,8 % fin 2011. L’augmentation de la dette publique nette est légèrement moindre : elle s’établit à 82,4 % du PIB, après 78,7 % fin 2011.
La contribution de l’État à la dette publique progresse de 104,6 Mds€, une variation plus importante que le montant de son déficit. La différence résulte des prêts accordés via le Fonds européen de stabilité financière (+27,1 Mds€) et de l’apport de capital au Mécanisme européen de stabilité (6,5 Mds€, le reliquat de 9,8 Mds€ étant provisionné dans les comptes à payer).
La dette des organismes divers d’administration centrale s’établit à 9,9 Mds€ fin 2012, en légère diminution (–0,4 Md€) par rapport à la fin 2011.
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 173,7 Mds€ à la fin 2012 contre 166,6 Mds€ fin 2011, une hausse de 7,1 Mds€ en lien avec leur besoin de financement (3,1 Mds€) et l’augmentation de leurs dépôts de liquidités (+4,0 Mds€).
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de 5,7 Mds€ pour s’établir à 210,3 Mds€ fin 2012. La variation de la dette est moindre que le déficit enregistré par ces organismes car les organismes de sécurité sociale diminuent leur trésorerie (–6,1 Mds€).
tableauTableauD – La dette notifiée (Maastricht) et la dette nette
Dette notifiée | Dette nette | |||
---|---|---|---|---|
2011 | 2012 | 2011 | 2012 | |
Ensemble | 1716,9 | 1833,8 | 1575,2 | 1675,1 |
dont | ||||
Etat | 1335,3 | 1439,9 | 1271,2 | 1348,1 |
Organismes divers d'administration centrale | 10,4 | 9,9 | –2,0 | –2,9 |
Adm. Publiques locales | 166,6 | 173,7 | 157,0 | 163,9 |
Adm. de sécurité sociale | 204,6 | 210,3 | 149,0 | 166,1 |
- Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor