Transitions annuelles au sens du BIT sur le marché du travail
Cette étude propose une méthode permettant de calculer des transitions d'activité à partir de l'enquête Emploi. Une pondération longitudinale spécifique sur les personnes ayant répondu à une année d'intervalle à l'enquête Emploi est calculée à partir d'un calage sur marge utilisant d'une part les deux principaux déterminants de la non-réponse entre deux vagues (âge, statut d'occupation du logement), le statut marital et le statut d'activité de chacune des deux années. Le recalage sur les marges d'emploi permet de fournir des taux de transitions et des flux comparables avec les statistiques en coupe par ailleurs publiées à partir de l'enquête Emploi (taux de chômage, taux d'emploi, etc.). Cela se fait toutefois au prix d'hypothèses qui mériteraient d'être précisées dans de futures analyses ; telle quelle, la méthode ne prend notamment en compte les différences de champ des populations de référence entre les deux dates (migrations, décès). La pondération proposée utilise en outre deux informations clés sur les transitions entre situations sur le marché du travail observées au cours de l'année précédant celle au cours de laquelle on cherche à mesurer les transitions : le nombre de changements de situation et leur nature. En effet, on observe que, à autres caractéristiques données, plus les changements d'activité ont été nombreux pendant l'année précédente, plus un changement est probable entre les années n et n+1. En outre, le type de transitions entre les années n-1 et n (mesurées en statut « déclaré », faute de connaître le statut BIT occupé l'année n-1) est corrélé, toutes choses égales par ailleurs, au type de transitions BIT entre n et n+1. Ces deux variables, intensité et type de transitions, s'avèrent donc précieuses pour la qualité du recalage que l'on souhaite opérer pour redresser la non-réponse. Au final, leur impact sur la pondération s'avère toutefois limité, notamment en comparaison de celui de l'âge et du statut d'occupation du logement.