Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'AzurDes territoires ruraux peu peuplés mais dynamiques

Auteurs : Jean-Jacques Arrighi, Sébastien Samyn, Insee

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 576 000 personnes vivent dans une commune rurale, soit un habitant sur huit. C’est deux fois moins que la moyenne de France métropolitaine (12 % contre 30 %). L’espace rural de Paca se repeuple néanmoins et ses habitants sont deux fois plus nombreux en 2011 qu’en 1975. Les trois quarts résident dans une commune périurbaine. Les habitants de l’espace rural de Paca travaillent plus souvent que ceux des villes, même si leur emploi est fréquemment précaire. Plus que l’agriculture, c’est le tourisme qui constitue le principal moteur de l'économie, particulièrement dans les communes isolées. Malgré une certaine pauvreté monétaire, la qualité de vie y est meilleure. Les déplacements en voiture pèsent néanmoins lourdement sur le budget des ménages et rendent ces zones vulnérables en cas de choc énergétique.

Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 22
Paru le :Paru le18/09/2015
Auteurs : Jean-Jacques Arrighi, Sébastien Samyn, Insee
Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur No 22- Septembre 2015

En Provence-Alpes-Côte d’Azur 576 000 habitants résident dans l’espace rural, c’est-à-dire dans une commune de faible densité située hors d’un pôle d’emploi urbain (). C’est deux fois moins que la moyenne de France métropolitaine (12 % contre 30 %). Seule l'Ile-de-France compte une plus faible part de population rurale. Ceci s’explique en grande partie par la géographie de Paca, occupée par le massif alpin, et par un étalement urbain beaucoup plus prononcé qu’ailleurs : la densité moyenne des communes urbaines denses avoisine les 2 000 habitants au km2 en Paca, contre 3 650 en moyenne en France métropolitaine (figure 1).

Figure 1Les communes rurales occupent plus des trois quarts du territoire de Paca

  • Sources : Insee et DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages 2010, Zonage en aires urbaines 2010

Les trois quarts des habitants de l’espace rural de Paca, soit 441 000 habitants, vivent dans des communes périurbaines sous forte influence des villes (figure 2). Parmi eux, 94 % habitent dans de grandes communes rurales de 1 600 habitants en moyenne, et 6 % dans de très petites communes de moins de 200 habitants. Seules 135 000 personnes résident dans de petites ou grandes communes rurales isolées, moins soumises à l’influence quotidienne des pôles urbains. Elles comptent respectivement 170 et 1 000 habitants en moyenne. Ces communes rurales isolées sont presque exclusivement des communes de montagne des Alpes et de ses contreforts. La périurbanisation s’étend très loin des pôles urbains et couvre l’intégralité des vallées du Rhône, de la Durance et des autres espaces aisément accessibles. L’influence quotidienne des villes peut même atteindre de hautes vallées alpines ou des territoires de piedmont quasi désertiques comme dans l’aire urbaine de Nice-Côte d’Azur.

Figure 2Les trois quarts des habitants de l'espace rural de Provence-Alpes-Côte d'Azur vivent dans des communes périurbaines sous forte influence des villes - Caractéristiques des différents types de communes de Paca selon le degré de densité et le zonage en aires urbaines

Les trois quarts des habitants de l'espace rural de Provence-Alpes-Côte d'Azur vivent dans des communes périurbaines sous forte influence des villes - Caractéristiques des différents types de communes de Paca selon le degré de densité et le zonage en aires urbaines
Type de commune Degré de densité Situation par rapport aux pôles d'emploi (ZAU) Population totale (part en %) Population moyenne /commune Densité moyenne /commune (en hab./km2)
Ensemble des communes de l'espace urbain 4 322 722 (88 %) 14 855 515
Communes urbaines denses (ex. Marseille, Nice) Dense Dans les pôles d'emploi 2 213 191 (45 %) 88 528 2 002
Communes urbaines intermédiaires (ex. Gap, Martigues) Intermédiaire Dans les pôles d'emploi 1 697 215 (35 %) 11 869 557
Communes périurbaines intermédiaires (ex. Pertuis, Cassis) Intermédiaire En périphérie des pôles d'emplois 155 255 (3 %) 8 171 323
Communes urbaines peu denses* (ex. Barcelonnette, Gémenos) Peu dense Dans les pôles d'emploi 257 061 (5 %) 2 472 134
Ensemble des communes de l'espace rural 576 433 (12 %) 858 35
Grandes communes rurales périurbaines (ex. Tallard, Levens) Peu dense En périphérie des pôles d'emplois 412 820 (8 %) 1 613 68
Grandes communes rurales isolées (ex. Valensole, Guillestre) Peu dense Hors d'influence des pôles d'emploi 106 842 (2 %) 1 047 34
Petites communes rurales périurbaines (ex. Utelle, Châteaudouble) Très peu dense En périphérie des pôles d'emplois 28 580 (1 %) 193 10
Petites communes rurales isolées (ex. Isola, Rosans) Très peu dense Hors d'influence des pôles d'emploi 28 191 (1 %) 170 6
Total Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 899 155 (100 %) 5 087 180
  • * Bien que constituée par des communes où l'habitat est peu dense, nous rattachons cette classe à l'espace urbain car les communes qui le constitue sont soit enclavées dans un pôle d'emploi qui préside à leur fonctionnement (emploi, transports, etc...), soit constituent elles mêmes des pôles d'emploi et sont des cas limites de classement (Sisteron, St-Tropez)
  • Source : Insee, Recensement de la population 2010

Périurbaines ou isolées, les communes rurales occupent 71 % du territoire régional, 82 % des espaces naturels mais seulement 56 % des sols utilisés par l’agriculture. Il s’agit d’une autre singularité forte de la région : 44 % de la surface agricole utile (SAU) est localisée dans les communes urbaines, une proportion près de trois fois supérieure à la moyenne de France métropolitaine (15 %).

L’espace rural gagne de nombreux habitants depuis quarante ans

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les communes rurales gagnent de nombreux habitants depuis 1975. Leur population a presque doublé, alors que celle des communes urbaines a augmenté de moins d’un tiers. Le mouvement de périurbanisation, très vigoureux dans la région, ne contribue qu’en partie à expliquer ce dynamisme. La population des grandes communes rurales, aujourd’hui périurbaines, a certes été multipliée par 2,6 depuis 1962 et celle des petites communes par 1,7 (figure 3). C’est néanmoins le dynamisme démographique des communes rurales isolées qui apparaît singulier en regard des autres régions : la population des grandes communes rurales isolées a en effet augmenté de 58 % alors qu'elle a diminué de 2 % en France métropolitaine ; celle des petites communes rurales isolées de Paca a crû de 19 % et retrouvé son niveau de 1962 dès la fin des années 90. Ce n’est toujours pas le cas au niveau national, qui accuse en 2011 un déficit de 3 habitants sur 10 par rapport à 1962.

Figure 3Deux fois plus d'habitants en 2011 qu'en 1975 dans les grandes communes rurales de Paca

Base 100 en 1962
Deux fois plus d'habitants en 2011 qu'en 1975 dans les grandes communes rurales de Paca (Base 100 en 1962)
Provence-Alpes-Côte d'Azur - Grandes communes rurales Provence-Alpes-Côte d'Azur - Petites communes rurales France métropolitaine - Grandes communes rurales France métropolitaine - Petites communes rurales
1962 100 100 100 100
1968 108 93 99 91
1975 114 87 101 81
1982 133 94 108 77
1990 161 104 116 75
1999 187 114 122 75
2006 213 129 132 79
2011 229 138 140 81
  • Source : Insee, Recensements de la population

Figure 3Deux fois plus d'habitants en 2011 qu'en 1975 dans les grandes communes rurales de PacaÉvolution de la population des communes rurales selon leur taille en Paca et en France métropolitaine

  • Source : Insee, Recensements de la population

Depuis les années 2000, le mouvement de repeuplement de l'espace rural semble s’accélérer : la croissance démographique des communes rurales explique 41 % de la croissance régionale, alors qu’elles ne représentent que 12 % de la population. Ce dynamisme trouve son origine dans un solde migratoire plus élevé en Paca que dans les autres régions. Et ce sont les échanges avec les centres urbains de Paca plutôt que ceux avec les autres régions qui dominent les flux migratoires de l’espace rural. Ainsi, 86 % du gain de population provient des échanges avec les unités urbaines d’Aix-Marseille, Nice, Toulon ou Avignon. Dans les régions comparables, les communes rurales isolées perdent des habitants au profit des grandes villes. Par ailleurs, l’accessibilité aux services semble peu déterminante : les petites communes, peu équipées, gagnent proportionnellement plus d’habitants au jeu des migrations résidentielles que les grandes mieux équipées.

La répartition par âge de la population des communes rurales périurbaines est très proche en Paca de celle que l’on retrouve dans les autres régions : déficit de jeunes entre 18 et 35 ans qui partent poursuivre leurs études et démarrer leur carrière dans les centres des pôles urbains, et très forte présence d’actifs venus s’installer à partir de 35 ans. En revanche, la population des communes rurales isolées présente un profil particulier dans la région : les personnes âgées, en particulier les femmes, y sont beaucoup moins nombreuses qu’ailleurs et les actifs de 20 ans ou plus habitent en plus forte proportion ces communes.

Les habitants de l'espace rural occupent plus souvent un emploi

Dans les communes rurales, les jeunes entre 15 et 25 ans sont en proportion très nombreux à travailler ou à chercher du travail. Dans les communes rurales isolées, leur taux d’activité dépasse même de 10 points le taux moyen régional (figure 4). Il en va de même du taux d’emploi. Dans les grands centres urbains, les jeunes poursuivent en effet très souvent des études et ne sont pas encore actifs. Néanmoins, ces taux d’activité très élevés dans l’espace rural signifient également que les jeunes ayant arrêté leurs études précocement ne sont pas marginalisés dans le système d’emploi.

Figure_4La population des communes rurales de Provence-Alpes-Côte d'Azur est plutôt active, en emploi ou au chômage

  • Source : Insee, Recensement de la population 2011

Entre 25 et 54 ans, la population des communes rurales est également très active. Au-delà de 55 ans en revanche, les habitants des communes rurales sont moins actifs que ceux vivant dans les grands centres urbains. Ceci s'explique probablement par la forte proportion dans l'espace urbain d’emplois de cadres et professions intermédiaires, qui partent plus tard en retraite.

Ces constats concernent les hommes comme les femmes, quelle que soit la tranche d’âge. Les femmes des communes rurales travaillent en effet plus souvent que celles des grandes villes. Elles semblent donc disposer dans leur environnement d’alternatives au faible taux d’équipement des communes en services dédiés à l’enfance.

En Paca, les communes de l’espace rural isolé accueillent de nombreux emplois. Le nombre d’emplois domiciliés équilibre le nombre d’actifs en emploi (99 emplois en moyenne pour 100 actifs en emploi). Ce n’est pas le cas en moyenne nationale (90 pour 100). La différence provient des petites communes rurales isolées, qui sont beaucoup plus autonomes que dans le reste de la France, probablement du fait du poids important des stations de ski et des communes touristiques. Elles comptent 79 emplois pour 100 actifs en Paca contre 63 pour 100 en France métropolitaine.

Cette forte participation à l’activité économique s’accompagne néanmoins pour les salariés d’une certaine instabilité des situations professionnelles : 28 % des salariés sont en CDD dans les petites communes rurales isolées et 22 % dans les grandes, contre 15 % en moyenne régionale.

Un espace plus touristique qu’agricole

Dans les communes rurales de Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi touristique direct représente 12 % de l’emploi total. C’est deux fois plus qu’en moyenne dans la région. Dans l’espace rural isolé, il représente même 37 % de l’emploi total des petites communes et presque 20  % de celui des grandes. Cet espace apparaît donc comme majoritairement centré sur les activités de villégiature et de loisir. L’importance des capacités d’accueil temporaires en témoigne : presque six lits touristiques pour un habitant dans les petites communes rurales isolées, et plus de trois dans les grandes. Les communes rurales regroupent ainsi au total près du tiers des capacités d’accueil touristiques de Paca, le plus souvent en résidences secondaires.

Ceci explique en partie l’importance de l’entretien du patrimoine bâti et de la maintenance des réseaux (routes, adduction d’eau, fourniture d’énergie, télécommunications) dans l’activité des communes rurales. Le secteur de la construction représente ainsi 11 % des emplois. Plus de 90 % de la population des grandes communes rurales isolées disposent dans leur commune d’un maçon, d’un plombier ou d’un électricien. Dans les petites communes rurales isolées, la présence des professions du bâtiment est même plus fréquente que celle des commerces alimentaires comme la boulangerie, la supérette ou, beaucoup plus rare, la boucherie-charcuterie.

L’agriculture reste bien sûr très présente. Elle occupe 9 % des actifs dans les communes rurales de la région, beaucoup plus dans celles de petite taille (18 %). Dans l’espace périurbain, elle est encore plus présente : 23 % des actifs travaillent dans ce secteur dans les petites communes rurales périurbaines, contre 5 % dans les grandes communes rurales isolées. L’étalement urbain se réalise en effet principalement sur les territoires accessibles et équipés, deux caractéristiques qui résultent de la mise en valeur agricole des sols.

L’emploi public représente en outre 23 % des emplois des communes rurales, une proportion très proche de la moyenne régionale (22 %). Les professeurs des écoles et les agents techniques des collectivités (communes, EPCI, département, etc.) sont les plus nombreux. Enfin, hors fonction publique, le statut de travailleur indépendant est très fréquent : artisans et commerçants sont surreprésentés.

Une qualité de vie meilleure malgré une certaine pauvreté

Si la pauvreté est généralement moins fréquente dans les communes rurales périurbaines, elle est en revanche un peu plus importante dans les communes rurales isolées : 18 % des habitants y vivent avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté (17 % dans la région en moyenne). Ces habitants pauvres résident plus souvent dans de petites communes isolées : la pauvreté touche plus du quart de la population dans quatre de ces communes sur dix.

Cependant, dans les communes isolées, l’écart entre les plus aisés et les plus modestes est moins prononcé et la qualité du lien social semble mieux préservée. Elles sont moins touchées par le chômage que les centres urbains et ont un meilleur taux d’emploi pour les actifs jusqu’à 55 ans. Seuls 11 % des actifs s’y déclarent sans emploi contre 16 % dans les communes urbaines denses. Le chômage de longue durée y est moins fréquent (4 % des actifs contre 7 % dans les centres urbains).

Les structures familiales sont également plus robustes dans l'espace rural : seules 12 % des familles sont monoparentales contre 20 % dans les communes urbaines denses. De même, la participation à la vie sociale y est plus riche, avec des activités sportives plus développées : 13 % des 20-60 ans possèdent une licence dans un club sportif (10 % dans les communes urbaines denses). Enfin, la mobilisation citoyenne y apparaît plus forte : la participation électorale au 1er tour de l’élection présidentielle de 2012 était de 84 %, contre 79 % dans les agglomérations.

Dépendant du coût de l’énergie, l'espace rural est vulnérable

Si l’influence des pôles d’emploi est logiquement plus faible dans l'espace rural isolé que dans les communes rurales périurbaines, elle n’est pas négligeable. Un quart des actifs en emploi des communes rurales isolées travaillent en effet dans une commune urbaine et à plus de 20 km de leur domicile (29 km pour les actifs des communes rurales périurbaines). De plus, une polarisation de l’emploi à moindre échelle existe également autour des grandes communes rurales : un actif sur cinq des petites communes va y travailler.

Les déplacements domicile-travail ne sont pas simplement un problème lié à l’étalement urbain. Dans les communes rurales isolées, 50 % des actifs en emploi travaillent hors de leur commune de résidence ; c’est plus que dans les communes urbaines denses, où 32 % des actifs seulement quittent leur commune.

Dans des territoires où le déploiement de réseaux de transport en commun est inenvisageable, les navettes domicile-travail représentent un enjeu en termes de consommation d'énergie. Les nombreux déplacements pèsent fortement sur le budget des ménages ruraux : la vulnérabilité énergétique pour les dépenses de carburant touche 51 % des ménages dans les petites communes, qu’elles soient périurbaines ou isolées, et 25 % des ménages dans les grandes communes (contre seulement 5 % des ménages urbains) (figure 5). Les logements de ces communes étant généralement plus anciens et plus énergivores que dans les communes urbaines, la vulnérabilité énergétique globale atteint même 61 % des ménages dans les petites communes rurales (34 % dans les grandes).

Figure 5Les dépenses de carburants pèsent fortement sur le budget d'un ménage sur deux des petites communes rurales de Paca

en %
Les dépenses de carburants pèsent fortement sur le budget d'un ménage sur deux des petites communes rurales de Paca (en %)
Carburant Logement
Petites |communes |rurales |isolées 52 28
Petites |communes |rurales |périurbaines 49 20
Grandes |communes |rurales |isolées 25 23
Grandes |communes |rurales |périurbaines 24 11
Communes |urbaines 5 4
Provence- |Alpes-|Côte d'Azur 8 6
  • Source : Insee, Recensement de la population 2008; SOeS; ANAH; ERFS et DGFIP 2007-2009

Figure 5Les dépenses de carburants pèsent fortement sur le budget d'un ménage sur deux des petites communes rurales de PacaTaux de vulnérabilité énergétique des ménages de Paca pour les dépenses de logements et de carburant

  • Source : Insee, Recensement de la population 2008; SOeS; ANAH; ERFS et DGFIP 2007-2009

La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur accompagne 12 Pays et 9 Parcs naturels régionaux

L’espace rural de Provence-Alpes-Côte d’Azur est caractérisé par un maillage de territoires de projets, reposant essentiellement sur des regroupements d’EPCI en douze Pays. Les sept parcs naturels régionaux (PNR), définis sur des espaces naturels remarquables, se superposent aux EPCI (Baronnies provençales, Camargue, Alpilles, Luberon, Verdon, Queyras et Préalpes d’Azur). Deux autres PNR sont actuellement en projet (Ventoux et Sainte Baume).

Pays et PNR ont conclu avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur plusieurs générations de contrats pluriannuels. Pour la période 2015-2020, la Région gère la nouvelle génération de programmes européens « LEADER » (Liaisons Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale) en direction des Pays et des PNR, au bénéfice de treize territoires : Pays du Grand Briançonnais et PNR du Queyras, Pays Gapençais, Pays Serre-Ponçon-Ubaye-Durance, Pays Sisteronais-Buëch et PNR des Baronnies provençales, Pays Dignois et Seynois, Pays Durance Provence, Pays Haute Provence et PNR Lubéron, Territoire du Ventoux, Grand Verdon : Pays Asses-Verdon-Vaïre-Var et PNR Verdon, Pays de la Provence Verte et projet de PNR Sainte Baume, Pays d’Arles et PNR Alpilles-Camargue, Pays Vallée d’Azur Mercantour et PNR Préalpes d’Azur, Pays des Paillons.

En partenariat avec :

Région Paca
Région Paca

Définitions

Degré d’urbanisation et densité : la typologie européenne « degré d’urbanisation » parue en 2011 est une classification urbain-rural conçue par la Commission européenne pour servir de cadre aux politiques structurelles. Elle s’organise en deux étapes : dans un premier temps, la densité de population est observée sur une grille de carreaux de 1 km de côté ; puis dans un deuxième temps, les carreaux de densité dépassant certains seuils sont agrégés pour former des mailles qui définissent des zones d’urbanisation dense ou intermédiaire (espace urbain) et des zones d’urbanisation peu dense (espace rural).Pour tenir compte de la très grande diversité des espaces ruraux en France, l’Insee a complété la nomenclature européenne en proposant un 4e niveau. Ainsi, les communes densément peuplées et de densité intermédiaire constituent l’espace urbain ; les communes peu denses et très peu denses constituent l’espace rural.

Pôles urbains, couronnes périurbaines et communes isolées

La taille d’une commune ne suffit pas à la caractériser. Sa logique de fonctionnement est très différente selon la fréquence des échanges quotidiens qu’elle entretient avec les grandes concentrations d’emploi. Cette dimension de polarisation du territoire par l’emploi est à l’origine du Zonage en Aires Urbaines (ZAU). Basé sur les navettes domicile-travail des actifs, ce zonage permet d’identifier les pôles d’emploi et leurs zones d’influence, les couronnes périurbaines. Les communes qui échappent à cette forte polarisation des pôles d’emploi sont définies comme communes isolées.

Grandes communes rurales, petites communes rurales

Le croisement de ces deux dimensions, la densité de l’habitat et la polarisation de l’emploi, permet de classer les communes en huit catégories : les communes urbaines denses, intermédiaires et peu denses ; les communes périurbaines intermédiaires, les grandes communes rurales périurbaines et isolées ; les petites communes rurales périurbaines et isolées. L’ensemble des grandes et des petites communes rurales constitue l’espace rural. Il se subdivise en un rural périurbain et un rural isolé.

Pour en savoir plus

Aliaga C., Eusebio P., Levy D., « Une nouvelle approche sur les espaces à faible et forte densité », La France et ses territoires, Insee, avril 2015

Barret C., Dotta D., Novella S., Nouveau zonage en aires urbaines 2010 : Avignon s'étend fortement », Analyse n° 12, Insee Provence-Alpes-Côte d'Azur, octobre 2011

Leduc F., « Recensement de la population : un espace rural très dynamique », Synthèse n° 5, Insee Provence-Alpes-Côte d'Azur, janvier 2011