Le taux de chômage des hommes dépasse désormais celui des femmes
En 2014, l’emploi breton retrouve un niveau légèrement supérieur à celui d’avant la crise de 2008. Cependant, à l’image de l’ensemble des régions, la Bretagne affiche un taux de chômage à la hausse entre 2008 et 2014, tout en restant l’un des plus faibles. Il est désormais plus élevé chez les hommes que chez les femmes et touche plus durement les jeunes. L’Ille-et-Vilaine est toujours le département breton avec le taux de chômage le moins important.
- L’emploi continue de progresser en Bretagne
- Un taux de chômage relativement faible
- Des disparités existent entre les départements bretons
- Un taux de chômage désormais plus élevé chez les hommes
- De fortes disparités suivant les tranches d’âge
- Plus d’un jeune actif Breton sur cinq au chômage en 2014
- Définitions
- Sources
L’emploi continue de progresser en Bretagne
En 2014, 1 311 000 personnes, salariées ou non, occupent un emploi en Bretagne. La région représente 4,9 % de l’emploi total en France métropolitaine.
La Bretagne n’échappe pas à la crise de 2008 mais, tout comme sa voisine des Pays de la Loire et dans les mêmes proportions, elle fait toujours partie des régions les plus créatrices d’emplois.
Entre 2007 et 2014, l’emploi en Bretagne progresse de 1,4 % (+ 10 900 emplois) contre 7,7 % (+ 92 000 emplois) entre 2000 et 2007.
Un taux de chômage relativement faible
En 2014, la Bretagne affiche un taux de chômage de 8,8 %, nettement inférieur à celui de la France métropolitaine (9,9 %). En 2008, il était de 5,9 % (le plus bas depuis 1982) contre 7,1 % au niveau national.
La Bretagne figure toujours parmi les régions les moins exposées au chômage.
Toutefois, entre 2008 et 2014, la Bretagne connaît une hausse du chômage légèrement supérieure (+ 2,9 points) à la moyenne nationale (+ 2,8) (figure 1).
graphiqueFigure_1 – Un accroissement légèrement supérieur en Bretagne
Des disparités existent entre les départements bretons
Que ce soit avant ou après la crise de 2008, l’Ille-et-Vilaine est toujours le département enregistrant le plus faible taux de chômage (5,2 % en 2008 et 8 % en 2014) (figure 2). À l’inverse, le Morbihan et le Finistère affichent chaque année des taux supérieurs de plus d’un point à leur voisin bretillien. Le taux de chômage dans les Côtes-d’Armor se situe proche de la moyenne régionale.
tableauFigure 2 – Un taux de chômage moins élevé en Ille-et-Vilaine
Côtes-d'Armor | Finistère | Ille-et-Vilaine | Morbihan | Bretagne | |
---|---|---|---|---|---|
2005 | 7 | 7,5 | 6,4 | 7,4 | 7 |
2006 | 7 | 7,5 | 6,5 | 7,5 | 7,1 |
2007 | 6,4 | 7 | 5,9 | 6,9 | 6,5 |
2008 | 5,9 | 6,4 | 5,2 | 6,4 | 5,9 |
2009 | 7,3 | 7,7 | 6,9 | 8,1 | 7,5 |
2010 | 7,5 | 7,9 | 7 | 8,1 | 7,6 |
2011 | 7,6 | 7,8 | 6,8 | 7,9 | 7,5 |
2012 | 8,2 | 8,5 | 7,6 | 8,5 | 8,2 |
2013 | 8,9 | 9 | 8,1 | 9,2 | 8,7 |
2014 | 9 | 9,1 | 8 | 9,3 | 8,8 |
- Source : Insee, taux de chômage localisés
graphiqueFigure 2 – Un taux de chômage moins élevé en Ille-et-VilaineÉvolution du taux de chômage dans les départements bretons (%)
Un taux de chômage désormais plus élevé chez les hommes
À l’instar de la France métropolitaine, le taux chômage entre 2008 et 2014 augmente en Bretagne nettement plus chez les hommes (+ 3,5 points) que chez les femmes (+ 2,1 points).
En France métropolitaine, comme en Bretagne, c'est à partir de 2012 que le taux de chômage des hommes dépasse celui des femmes. Ainsi, en 2014, le taux de chômage des hommes atteint 9 % contre 8,5 % pour les femmes (respectivement 10,2 % et 9,6 % au niveau national).
De fortes disparités suivant les tranches d’âge
Même s’ils sont en progression entre 2008 et 2014, les taux de chômage des 25-49 ans et des 50 ans ou plus restent inférieurs à la moyenne régionale et en dessous également du niveau national.
Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans est beaucoup plus important. En 2008 comme en 2014, il est trois fois plus élevé que celui des 25-49 ans et même quatre fois plus important que celui des personnes âgées de 50 ans ou plus (figure 3).
tableauFigure 3 – Les jeunes actifs beaucoup plus touchés par le chômage
2008 | 2014 | |
---|---|---|
15-24 ans | 15,9 | 21,7 |
25-49 ans | 5,3 | 8,1 |
50 ans ou plus | 3,6 | 5,9 |
Ensemble | 5,9 | 8,8 |
- Source : Insee, taux de chômage localisés
Plus d’un jeune actif Breton sur cinq au chômage en 2014
En Bretagne comme sur l’ensemble du territoire métropolitain, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans a fortement augmenté entre 2008 et 2014. Au cours de cette période, le taux de chômage est ainsi passé de 15,9 % à 21,7 % en Bretagne et même de 18,3 % à 23,4 % en moyenne nationale.
Cependant, durant cette période, le chômage augmente plus vite sur le territoire breton (+ 5,8 points) qu’en France métropolitaine (+ 5,1) (figure 4).
graphiqueFigure_4 – Un taux moins élevé mais une croissance plus rapide en Bretagne
Définitions
Le chômage au sens du BIT : un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine donnée ; être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement.
Le taux de chômage représente la part des chômeurs dans la population active constituée des personnes en emploi, c’est-à-dire les « actifs occupés », et des personnes au chômage.
Sources
Les données sont issues du dispositif des estimations d’emploi localisées (Estel) et des taux de chômage localisés. Ces derniers sont calés sur le nombre de chômeurs issu de l’enquête Emploi, pour l’échelon national, et s’appuient sur la structure des demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi, pour la ventilation géographique. L’emploi est quant à lui mesuré en fin d’année et, plus précisément, la dernière semaine de décembre.
Pour en savoir plus
Emploi et chômage dans les nouvelles régions depuis la crise / A.-J. Bessone, O. Dorothée, M. Robin et S. Vugdalic. - Dans : Insee Focus ; n° 40 (2015, nov.).