Les cancers : toujours la principale cause de décès en Haute-Normandie en 2012

En 2012, 16 600 personnes sont décédées en Haute-Normandie, dont une sur cinq âgée de moins de 65 ans. Ces décès prématurés concernent deux fois plus les hommes (2 470) que les femmes (1 150).

Les tumeurs malignes et les maladies de l’appareil circulatoire sont les deux premières causes de décès, respectivement 29 % et 24 % des morts. Loin derrière avec 6,1 % des décès, les causes externes de blessures et d’empoisonnement constituent la quatrième cause des décès dans la région.

Toutes classes d’âge confondues, les tumeurs malignes représentent la première cause de mortalité des hommes (2 810 décès) alors que les femmes sont davantage touchées par les maladies de l’appareil circulatoire (2 140 décès).

Avant 45 ans, les causes externes de blessures et d’empoisonnement occasionnent la majorité des décès masculins. À partir de 45 ans, les cancers deviennent la principale cause de mortalité masculine. Cette pathologie est la plus répandue chez les femmes, à partir de l’âge de 25 ans.

Au total, les tumeurs malignes ont provoqué, chez les personnes de moins de 75 ans, 40 % des décès masculins (1 600 décès) et 45 % des décès féminins (875 décès).

Après 75 ans, pour les hommes comme pour les femmes, les maladies de l’appareil circulatoire sont les principales responsables de la mortalité : 28 % des décès masculins et 30 % des décès féminins de cette tranche d’âge, soit respectivement, 1 240 et 1 910 décès.

À cet âge, les tumeurs malignes deviennent alors la deuxième cause de mortalité avec 28 % des décès masculins et 18 % des décès féminins.

Par rapport à 2002, la mortalité due aux cancers augmente de 2 %. Si cette cause de mortalité recule de 11 % chez les moins de 75 ans, elle augmente de 20 % pour les plus de 75 ans.

À l’inverse, le nombre de décès provoqués par les maladies de l’appareil circulatoire baisse de 12 % entre 2002 et 2012. Leur part est passée de 29 % de l’ensemble des décès en 2002 à 24 % en 2012, soit une réduction de 560 décès.

Les décès consécutifs aux causes externes de blessures et d’empoisonnement diminuent de 19 %. Parmi ceux-ci, la mortalité due aux suicides recule de 27 % (100 décès de moins entre ces

deux dates).

Ceux liés aux accidents de transports sont également en fort recul : 62 % de décès en moins, soit 150 évités en une décennie.

En moyenne, sur la période 2010-2012, le taux de décès standardisé (*) s’élève à 845,8 pour 100 000 habitants en Haute-Normandie et 777,1 en France métropolitaine. La région présente ainsi une surmortalité de 8,8 % par rapport à la moyenne en France métropolitaine. Cette surmortalité est plus prononcée pour les hommes (+ 9,9 %) que pour les femmes (+ 8,4 %). La Haute-Normandie se place au cinquième rang des régions pour la surmortalité masculine et au quatrième rang des régions pour la surmortalité féminine. Les décès liés aux troubles mentaux et du comportement et ceux résultant des maladies de l’appareil digestif touchent particulièrement la population haut-normande. Ces deux pathologies affichent, pour les hommes comme pour les femmes, les plus forts écarts avec la métropole. Pour la première, le différentiel est de 27,3 % pour les hommes et 35,8 % pour les femmes, au détriment de la Haute-Normandie. Pour la seconde, la surmortalité masculine est de + 21,0 % et la surmortalité féminine de + 22,2 %.

Les morts résultant des accidents de transport sont proportionnellement 10 % moins nombreuses qu’en métropole mais concernent un nombre limité de décès. Ceux liés aux maladies du système nerveux et des organes des sens sont eux aussi moins fréquents en Haute-Normandie mais le différentiel avec la métropole est faible : 2 % d’écart en faveur de la région.

(*) Les taux standardisés permettent de comparer globalement la mortalité dans des différents territoires en éliminant l’effet de l'âge.