Insee Analyses BretagneUne croissance démographique toujours supérieure au niveau national

Auteur : Robert Granger, Insee

La Bretagne compte 3,27 millions d’habitants au 1er janvier 2014, en progression de 0,7 % par an depuis 2007. La population bretonne croît plus vite qu’au niveau national. Ce dynamisme s’explique principalement par des arrivées plus nombreuses que les départs.

En 2014, 35 230 bébés sont nés en Bretagne. Le nombre de naissances diminue légèrement. Avec 1,96 enfant par femme, la fécondité en Bretagne est pour la première fois depuis vingt ans en dessous du niveau métropolitain. Le nombre de décès s’établit à 31 625 en 2014, en net retrait par rapport aux deux années précédentes.

L’espérance de vie régionale progresse tant pour les hommes que pour les femmes, tout en restant inférieure à la moyenne nationale. Le nombre de mariages est en légère baisse, malgré la mise en place du mariage pour tous.

Insee Analyses Bretagne
No 22
Paru le :Paru le25/06/2015
Auteur : Robert Granger, Insee
Insee Analyses Bretagne No 22- Juin 2015

Au 1er janvier 2014, 3 273 000 personnes résident en Bretagne (figure 1). La région gagne ainsi 17 600 habitants en un an. Avec 1,03 million d’habitants, le département d’Ille-et-Vilaine regroupe à lui seul 31,4 % de la population régionale. Le moins peuplé, les Côtes-d'Armor, approche les 600 000 habitants et représente 18,3 % de la population bretonne.

Figure 1La croissance de la population est portée par les migrations

Évolution de la population par département de 2007 à 2014
La croissance de la population est portée par les migrations (Évolution de la population par département de 2007 à 2014)
Département Population 1999 Estimations de population au 1er janvier 2007 Estimations de population au 1er janvier 2014 (p) Variation relative annuelle 2007-2014 (en %)
en nombre en % en nombre en % en nombre en % totale due au solde naturel due au solde apparent des entrées et des sorties
Côtes-d'Armor 542 373 18,7 576 049 18,5 599 477 18,3 0,6 – 0,1 0,7
Finistère 852 418 29,3 885 906 28,4 904 999 27,6 0,3 0,0 0,3
Ille-et-Vilaine 867 533 29,8 955 846 30,6 1 026 962 31,4 1,0 0,5 0,5
Morbihan 643 873 22,2 702 487 22,5 741 905 22,7 0,8 0,1 0,7
Bretagne 2 906 197 100,0 3 120 288 100,0 3 273 343 100,0 0,7 0,2 0,5
France métropolitaine 58 518 395 61 795 238 63 920 247 0,5 0,4 0,1
  • (p) : résultats provisoires arrêtés fin 2014
  • Source : Insee, estimations de population

La Bretagne reste attractive

Entre 2007 et 2014, la population bretonne a progressé en moyenne de 0,7 % chaque année, un rythme plus élevé que celui de la métropole (+ 0,5 %). Cette plus forte croissance résulte principalement du solde des entrées-sorties (+ 0,5 point) alors que le solde naturel, bien que toujours positif, ne contribue que pour 0,2 point. Tous les départements bretons gagnent des habitants, mais à des rythmes différents. La population d’Ille-et-Vilaine augmente ainsi de 1 % par an grâce à une égale contribution (0,5 point) du solde des entrées-sorties et du solde naturel. Les populations du Morbihan et des Côtes-d’Armor progressent un peu moins vite. Ces deux départements ont un solde migratoire très positif (+ 0,7 % par an) mais un solde naturel faible pour le Morbihan voire négatif pour les Côtes-d’Armor. Le Finistère cumule un solde des entrées-sorties inférieur aux autres départements de la région (+ 0,3 %) avec un solde naturel quasiment nul sur la période 2007-2014 et même négatif pour les années les plus récentes. Le poids du Finistère dans la population régionale diminue ainsi d’année en année (figure 2).

Figure 2L'Ille-et-Vilaine en forte croissance

L'Ille-et-Vilaine en forte croissance - Lecture : la population d'Ille-et-Vilaine a progressé de 18,6 % depuis 1999.
Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne France métropolitaine
1999 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2000 100,6 100,4 101,1 101,0 100,7 100,6
2001 101,3 100,9 102,3 102,1 101,6 101,3
2002 102,1 101,4 103,6 103,3 102,5 102,0
2003 103,0 101,9 104,8 104,7 103,5 102,7
2004 103,8 102,5 106,1 106,0 104,5 103,4
2005 104,5 102,9 107,4 107,0 105,4 104,0
2006 105,2 103,6 109,2 108,0 106,5 105,0
2007 106,2 103,9 110,4 109,2 107,4 105,6
2008 106,7 104,3 111,5 110,1 108,1 106,2
2009 108,3 104,9 112,9 111,3 109,3 106,8
2010 109,1 105,3 114,1 112,2 110,1 107,3
2011 109,6 105,6 115,0 113,0 110,7 107,8
2012 109,8 105,8 116,4 113,8 111,4 108,3
2013(p) 110,2 106,0 117,5 114,6 112,0 108,8
2014(p) 110,5 106,2 118,6 115,3 112,6 109,3
  • (p) : données provisoires
  • Lecture : la population d'Ille-et-Vilaine a progressé de 18,6 % depuis 1999.
  • Source : Insee, recensements de la population 2006 et 2007, estimations de population

Figure 2L'Ille-et-Vilaine en forte croissanceÉvolution de la population bretonne (base 100 en 1999)

  • (p) : données provisoires
  • Lecture : la population d'Ille-et-Vilaine a progressé de 18,6 % depuis 1999.
  • Source : Insee, recensements de la population 2006 et 2007, estimations de population

L’augmentation de la population bretonne est moins dynamique depuis 2010. Les taux de croissance de la population durant les années de 2010-2013 y sont en effet les plus faibles depuis 1999. Ce phénomène se retrouve également au niveau national : il est en partie lié à la diminution du solde naturel qui découle elle-même du vieillissement de la population.

L’espérance de vie progresse toujours

Après la stagnation enregistrée en 2012 du fait d’un grand nombre de décès, l'espérance de vie repart à la hausse en Bretagne (figure 3). Les hommes peuvent ainsi espérer vivre, en moyenne, jusqu'à 77,7 ans, soit un gain de 0,3 an et les femmes jusqu'à 84,7 ans (+ 0,2 an). Depuis 2003, l’espérance de vie masculine a progressé de 2,8 ans et celle des femmes de 1,8 an. L’écart entre les sexes reste conséquent (7 ans) mais se réduit peu à peu.

Figure 3L'espérance de vie des hommes reste plus faible en Bretagne

L'espérance de vie des hommes reste plus faible en Bretagne
Hommes Bretagne Femmes Bretagne Hommes Métropole Femmes Métropole
2000 74,2 82,4 75,2 82,8
2001 74,5 82,6 75,4 82,9
2002 74,6 82,8 75,7 83,0
2003 74,9 82,9 75,8 82,9
2004 75,7 83,3 76,7 83,8
2005 75,7 83,6 76,7 83,8
2006 76,3 83,8 77,1 84,2
2007 76,3 83,8 77,4 84,4
2008 76,5 84,0 77,6 84,3
2009 76,7 84,0 77,7 84,4
2010 77,0 84,2 78,0 84,6
2011 77,4 84,5 78,4 85,0
2012 77,4 84,5 78,5 84,8
2013 77,7 84,7 78,7 85,0
  • Source: Insee, état-civil (données domiciliées) et estimations de population

Figure 3L'espérance de vie des hommes reste plus faible en BretagneEspérance de vie à la naissance par sexe

  • Source: Insee, état-civil (données domiciliées) et estimations de population

Au niveau national, l’espérance de vie des hommes a progressé de 0,2 an et se situe désormais à 78,8 ans. Chez les hommes, l’écart entre la région et l’ensemble de la France métropolitaine reste relativement stable depuis les années 2000, autour de 1 an.

Les Françaises ont également gagné 0,2 an et leur espérance de vie atteint désormais 85 ans. L'écart d’espérance de vie entre hommes et femmes en métropole s'est lui aussi resserré ces dernières années et n'est plus que de 6,2 ans.

Seuls les habitants d’Ille-et-Vilaine possèdent une espérance de vie supérieure à celle observée au niveau national.

L’espérance de vie à 60 ans retrouve le niveau de 2011. Elle s’élève désormais à 22,2 ans pour les hommes et à 27 ans pour les femmes. L'espérance de vie des Bretons à 60 ans se rapproche de celle de la métropole (respectivement 22,8 et 27,3 ans).

L’âge moyen des Bretons s'établit à 42,1 ans en 2014 : 40,4 ans pour les hommes et 43,7 ans pour les femmes. Les Bretons sont en moyenne plus âgés que l’ensemble de la population métropolitaine (respectivement 39,4 et 42,3 ans).

En 2014, 10,3 % des habitants de la région sont âgés de 75 ans ou plus (9,1 % au niveau national), soit une augmentation de 1,2 point en dix ans (figure 4). Sur la même période, la part des jeunes de 20 à 39 ans s’est réduite de 2,3 points (22,4 % contre 24,7 %).

Figure 4Une population plus âgée en Bretagne

Population selon l’âge au 1er janvier 2014
Une population plus âgée en Bretagne (Population selon l’âge au 1er janvier 2014 )
Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne France
en nombre en % en nombre en % en nombre en % en nombre en % en nombre en % en %
Moins de 20 ans 138 528 23,1 209 131 23,1 268 673 26,1 173 069 23,3 789 401 24,1 24,6
De 20 à 39 ans 116 682 19,5 198 363 21,9 265 849 25,9 152 870 20,6 733 764 22,4 24,3
De 40 à 59 ans 160 899 26,8 247 884 27,5 267 532 26,1 204 049 27,5 880 364 27,0 26,9
De 60 à 74 ans 110 632 18,5 152 437 16,8 137 759 13,4 130 261 17,6 531 089 16,2 15,1
75 ans ou plus 72 736 12,1 97 184 10,7 87 149 8,5 81 656 11,0 338 725 10,3 9,1
  • Source : Insee, estimations de population

Nouvelle baisse de la natalité

Avec 35 230 naissances en 2014, la natalité bretonne se réduit de nouveau. La région compte ainsi 350 naissances de moins que l’année précédente et s’éloigne un peu plus des 37 800 naissances de l’année record 2006 (figure 5). Tous les départements sont concernés par cette baisse et il faut remonter 15 ans en arrière pour retrouver un nombre de naissances comparable.

Figure 5Forte baisse des naissances

Forte baisse des naissances
Bretagne France métropolitaine
1999 100,0 100,0
2000 105,3 104,0
2001 104,4 103,5
2002 102,8 102,3
2003 104,0 102,2
2004 104,4 103,1
2005 104,3 104,0
2006 108,5 107,0
2007 106,2 105,5
2008 108,0 106,9
2009 106,2 106,3
2010 106,5 107,8
2011 105,5 106,5
2012 104,9 106,1
2013 102,1 104,9
2014(p) 101,1 105,1
  • (p) : données provisoires
  • Source : Insee, état civil

Figure 5Forte baisse des naissancesÉvolution des naissances (base 100 en 1999)

  • (p) : données provisoires
  • Source : Insee, état civil

En 2013, le taux de natalité en Bretagne régresse et s’établit à 10,9 ‰. L’écart se creuse par rapport à la métropole (12,3 ‰). La structure par âge de la population bretonne explique en partie cette différence.

Toujours en 2013, l’âge moyen des femmes à l’accouchement est de 30,2 ans contre 29,9 en 2008. Cet âge moyen est identique à celui constaté au niveau national mais des disparités existent entre départements. Ainsi l'âge moyen est de 30,7 ans en Ille-et-Vilaine mais seulement de 29,6 ans dans les Côtes-d'Armor.

L’âge des mères bretonnes au premier enfant est de 28,9 ans en 2013.

L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) chute à 1,96 enfant par femme alors qu’il était supérieur à 2 depuis 2006. L’ICF breton se situe pour la première fois depuis vingt ans en dessous du niveau métropolitain (1,98). Cette baisse s’explique essentiellement par une fécondité moindre des femmes bretonnes âgées de 25 à 34 ans.

Figure 6Bilan démographique de la Bretagne 2013 et 2014

Bilan démographique de la Bretagne 2013 et 2014
Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne France métropolitaine
Population au 1er janvier 2014 (p) 599 477 904 999 1 026 962 741 905 3 273 343 63 920 247
2013 (p) 597 743 903 156 1 017 430 737 342 3 255 671 63 652 034
2012 595 531 901 293 1 007 901 732 372 3 237 097 63 375 971
Naissances vivantes 2014 (p) 5 866 9 059 12 693 7 612 35 230 781 100
2013 5 927 9 277 12 729 7 645 35 578 779 883
Décès 2014 (p) 6 738 9 451 7 828 7 608 31 625 541 800
2013 7 138 9 844 7 799 7 906 32 687 556 410
Solde naturel 2014 (p) – 872 – 392 4 865 4 3 605 239 300
2013 – 1 211 – 567 4 930 – 261 2 891 223 473
Mariages enregistrés 2013 2 063 2 870 3 165 2 657 10 755 233 108
2012 2 210 3 022 3 267 2 637 11 136 239 840
dont mariages de personnes de même sexe* 2013 53 91 93 76 313 7 324
Divorces prononcés 2013 703 1 346 1 737 1 108 4 894 121 849
2012 596 1 475 1 594 1 226 4 891 125 217
Pacs** 2013 1 334 2 491 3 165 2 037 9 027 166 567
2012 1 325 2 599 3 281 1 697 8 902 159 195
Dissolution de Pacs 2013 406 868 836 420 2 530 55 465
2012 385 753 782 326 2 246 48 390
Taux de natalité (‰) 2013 9,9 10,3 12,5 10,3 10,9 12,3
Taux de mortalité Ensemble (‰) 2013 11,9 10,9 7,6 10,7 10,0 8,8
Taux de mortalité Hommes(‰) 2013 12,5 11,0 7,8 11,4 10,4 9,1
Taux de mortalité Femmes (‰) 2013 11,4 10,8 7,4 10,0 9,7 8,5
Espérance de vie à la naissance des hommes 2013 76,8 77,2 79,4 76,9 77,7 78,8
Espérance de vie à la naissance des femmes 2013 84,4 84,2 85,4 84,5 84,7 85,0
Espérance de vie à 60 ans des hommes 2013 21,8 21,8 23,1 21,9 22,2 22,8
Espérance de vie à 60 ans des femmes 2013 26,8 26,6 27,6 26,9 27,0 27,3
Indicateur conjoncturel de fécondité 2013 2,04 1,90 1,95 2,02 1,96 1,98
  • (p) : données provisoires
  • * Depuis le 18 mai 2013 (loi sur le mariage pour tous).
  • ** Par la loi du 28 mars 2011, les notaires sont désormais habilités à enregistrer les déclarations de PACS. Ils sont comptabilisés dans ce tableau.
  • Sources : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil ; statistiques au lieu de domicile ; ministère de la Justice - SDSE

Le nombre de décès diminue… momentanément

L'année 2014 est marquée par un net fléchissement du nombre de décès après deux années où ceux-ci avaient été particulièrement élevés (figure 7). Ainsi, 31 625 Bretons sont décédés soit 1 060 de moins que l'année précédente (– 3,2 %). Cette baisse est également constatée pour l’ensemble de la métropole (15 000 décès en moins, soit – 2,6 %). L’hiver 2013-2014 a été un des plus doux depuis 1990 et le mois de janvier 2014 le moins froid de la période. Par ailleurs, l’épidémie de grippe saisonnière a été de faible intensité. Cette baisse conjoncturelle se situe toutefois dans une tendance à la hausse du nombre de décès, en raison du vieillissement de la population. Par ailleurs, l’épidémie de grippe de 2015 ayant été particulièrement virulente, le nombre de décès devrait très vraisemblablement repartir à la hausse dès cette année.

Figure 7Croissance plus forte du nombre de décès en Bretagne

Croissance plus forte du nombre de décès en Bretagne
Bretagne France métropolitaine
1999 100,0 100,0
2000 98,0 98,7
2001 98,3 98,8
2002 98,7 99,5
2003 100,2 102,7
2004 96,3 94,7
2005 98,9 98,1
2006 97,8 96,0
2007 99,5 96,9
2008 100,4 99,0
2009 101,9 99,4
2010 102,8 100,1
2011 102,2 99,1
2012 107,8 103,7
2013 107,4 103,5
2014(p) 104,0 100,8
  • (p) : données provisoires
  • Source : Insee, état civil

Figure 7Croissance plus forte du nombre de décès en BretagneÉvolution des décès (base 100 en 1999)

  • (p) : données provisoires
  • Source : Insee, état civil

Malgré ce repli au niveau régional, le nombre de décès augmente cependant très légèrement en Ille-et-Vilaine. Les autres départements bretons constatent une baisse, parfois même conséquente comme dans le Finistère (– 4 %) et surtout les Côtes-d'Armor (– 5,6 %).

Reflet de la structure par âge de la population, les taux de mortalité des hommes et des femmes sont plus élevés que la moyenne française (écart de plus d'un point). Les différences entre départements bretons sont marquées, allant de 7,6 % pour l'Ille-et-Vilaine à 11,9 % dans les Côtes-d'Armor.

De ce fait, le solde naturel est plus élevé en 2014 que les deux années précédentes. Cette amélioration est également constatée pour l’ensemble de la métropole. La baisse des décès permet un équilibre avec les naissances dans le Morbihan alors que le solde naturel y était devenu négatif en 2013. L’Ille-et-Vilaine est toujours le seul département à contribuer significativement au solde naturel positif de la région (figure 8).

Figure 8L'Ille-et-Vilaine est le seul département contribuant au solde naturel positif breton

L'Ille-et-Vilaine est le seul département contribuant au solde naturel positif breton
Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne
1999 -590 114 4 196 718 4 438
2000 -149 943 5 099 984 6 877
2001 -170 586 5 019 1 050 6 485
2002 -93 184 4 765 945 5 801
2003 -48 279 4 739 807 5 777
2004 -56 812 5 052 1 275 7 083
2005 -198 452 5 272 731 6 257
2006 454 795 5 617 1 229 8 095
2007 -167 552 5 457 909 6 751
2008 -178 583 5 556 1 151 7 112
2009 -48 100 5422 672 6 146
2010 -160 -3 5 447 599 5 883
2011 -614 53 5 777 459 5 675
2012 -733 -548 4 927 146 3792
2013 -1 211 -567 4 930 -261 2 891
2014(p) -872 -392 4865 4 3 605
  • (p) : données provisoires
  • Source : Insee, état civil

Figure 8L'Ille-et-Vilaine est le seul département contribuant au solde naturel positif bretonSolde naturel par département entre 1999 et 2012 (en nombre)

  • (p) : données provisoires
  • Source : Insee, état civil

Les mariages sont de moins en moins fréquents

Comme au niveau national, le nombre de mariages enregistrés en Bretagne est en baisse régulière depuis plusieurs années (figure 9). En 2013, 10 755 mariages ont été célébrés en Bretagne. Par rapport à 2012, ce nombre est en baisse de 3,4 % et même de 6,2 % si l’on excepte les mariages entre personnes du même sexe (encadré). Seul le Morbihan enregistre une légère hausse des unions (+ 20). Cette diminution est également perceptible pour l’ensemble de la métropole (– 2,8 %). Les mariages enregistrés en Bretagne représentent 4,6 % des mariages célébrés en France métropolitaine.

Figure 9Poursuite de la baisse du nombre de mariages

Poursuite de la baisse du nombre de mariages
Mariages enregistrés Pacs Divorces
2002 14 037 1 240 4 703
2003 13 482 1 499 4 782
2004 13 179 1 882 4 899
2005 13 741 2 885 5 750
2006 13 280 3 872 5 379
2007 12 813 4 937 5 091
2008 12 695 7 838 4 901
2009 12 113 9 347 4 685
2010 12 098 11 297 4 899
2011 10 589 8 428 4 823
2012 11 136 8 902 4 891
2013 10 755 9 027 4 894
  • Sources : Insee, état civil et ministère de la Justice

Figure 9Poursuite de la baisse du nombre de mariagesMariages enregistrés en Bretagne

  • Sources : Insee, état civil et ministère de la Justice

Les femmes se marient en moyenne à 35,2 ans et les hommes à 37,6 ans. En particulier, l’âge moyen au premier mariage de deux personnes célibataires atteint 31,9 ans pour les femmes et 33,9 ans pour les hommes.

Par ailleurs, 4 894 divorces ont été prononcés en 2013 en Bretagne, nombre quasi identique à celui de l'année précédente. Les divorces ont été plus nombreux dans les Côtes-d'Armor (+ 18 %) et l'Ille-et-Vilaine et moins fréquents dans le Morbihan (– 9,6 %) et le Finistère. Sur l’ensemble de la France métropolitaine, les divorces baissent de 2,7 %.

Les Pacs représentent près d’une union sur deux

Le nombre de pactes civils de solidarité (Pacs) conclus en 2013 progresse de 5 % en métropole et de 1,7 % en Bretagne, malgré le possible report d’une partie des Pacs vers le mariage pour les couples homosexuels. L’Ille-et-Vilaine et le Finistère ont, chacun, enregistré une diminution d’une centaine de Pacs alors que leur nombre a fortement augmenté dans le Morbihan (340 Pacs supplémentaires, soit + 20,3 %).

La Bretagne est la région métropolitaine ayant la plus grande proportion de Pacs dans l’ensemble des unions (Pacs + mariages) : 46 % contre 42 % en moyenne au niveau national.

Les dissolutions de Pacs (2 530) progressent de 12,6 % en 2013 après avoir fait un bond de 15 % en 2012. Elles ont particulièrement augmenté dans le Morbihan (+ 28,8 %) et dans le Finistère (+ 15,3 %). Cette progression se vérifie également en métropole (+ 14,6 %).

313 mariages entre personnes du même sexe en Bretagne en 2013

Le mariage entre personnes de même sexe a été mis en place à partir de mai 2013. Cette année-là, 313 mariages entre personnes du même sexe ont été célébrés en Bretagne, soit près de 3 % du total des mariages. La Bretagne compte pour 4,3 % des mariages entre personnes du même sexe célébrés en France, soit une proportion pratiquement équivalente à celle de l’ensemble des mariages (4,6 %). En Bretagne, ces mariages concernent presque autant des couples de femmes (48 %) que des couples d’hommes (52 %). L’âge moyen est égal à 42 ans pour les épouses et 51 ans pour les époux. La différence d’âge entre les conjoints est de 5,3 ans en moyenne pour les couples féminins et de 7,4 ans pour les couples masculins.

Près d’un tiers de ces mariages se sont déroulés dans des communes rurales et 20 % dans les grands pôles urbains de plus de 200 000 habitants (contre respectivement 35 % et 13 % pour l’ensemble des mariages). Rennes (25 mariages) et Brest (19 mariages) sont les villes bretonnes ayant célébré le plus grand nombre de mariages entre personnes de même sexe.

La proportion de mariages entre personnes de même sexe s’élève à 4 % en Île-de-France, région qui regroupe à elle seule le quart des 7 324 mariages de ce type célébrés en métropole en 2013.

Définitions

Le solde apparent des entrées et des sorties est la différence entre le nombre de personnes arrivées sur le territoire et le nombre de personnes sorties.

Le solde naturel est la différence entre les nombres de naissances et de décès domiciliés au cours de l’année.

Les taux de natalité et mortalité rapportent les nombres de naissances et décès à la population totale moyenne de l’année.

L'indicateur conjoncturel de fécondité mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Pour en savoir plus

Bilan démographique 2014 : Des décès moins nombreux / Vanessa Bellamy, Catherine Beaumel. - Dans : Insee première ; n° 1532 (2015, janv.). - 4p.

Avoir trois enfants ou plus à la maison / Nathalie Blanpain, Liliane Lincot. - Dans : Insee première ; n° 1531 (2015, janv.). - 4 p.

Les nouveaux arrivants modifient le profil socio démographique de la population costarmoricaine/ Isabelle Baudequin, Ludivine Neveu-Chéramy; Insee Bretagne. - Dans : Insee Analyses Bretagne; n° 12 ( 2014, déc.). - 4 p.

La taille des ménages baisse moins qu’avant en Bretagne/ Robert Granger ; Insee Bretagne. - Dans : Insee Analyses Bretagne; n° 9 ( 2014, nov.). - 4 p.

Le Bilan démographique 2013 en Bretagne - Moins de naissances et plus de décès mais une croissance de la population toujours supérieure à la moyenne nationale/ Robert Granger ; Insee Bretagne. - Dans : Insee Analyses Bretagne; n° 2 ( 2014, juin). - 4 p.

Un demi-million de Bretons supplémentaires en 30 ans, dont 80 % dans l'est de la région / Isabelle Baudequin; Insee Bretagne. - Dans : Octant Analyse ; n° 56 ( 2014, janv.). - 5 p.