Les nouveaux cantons des Hautes-Pyrénées

Philippe Duprat, Fabien Batlle

Insee Flash Midi-Pyrénées
No 49
Paru le :Paru le26/06/2015
Philippe Duprat, Fabien Batlle
Insee Flash Midi-Pyrénées No 49- Juin 2015

Depuis les élections de mars 2015, le département des Hautes-Pyrénées comprend 17 cantons au lieu de 34 auparavant. Le conseil départemental compte 34 conseillers départementaux, 17 femmes et 17 hommes. Les nouveaux cantons ont une population comprise entre 11 400 et 15 800 habitants en 2012.

Réduction de 34 à 17 cantons

Suite au nouveau découpage cantonal défini par décret début 2014, les Hautes-Pyrénées se compose de 17 cantons au lieu de 34 auparavant (figure 1). Les cantons les plus peuplés sont ceux de La Vallée-des-Gaves (commune principale Argelès-Gazost), d’Aureilhan, de La Vallée-de-la-Barousse (Lannemezan) et de La Haute-Bigorre (Bagnères-de-Bigorre), avec plus de 15 000 habitants chacun (population légale de 2012, en vigueur en 2015). Les trois cantons les moins peuplés, avec moins de 12 000 habitants, sont les deux cantons de Lourdes et des Coteaux, au nord-est du département. Le canton de La Vallée-des-Gaves est le plus vaste avec une superficie de 1 032 km2. Les cantons ayant le plus grand nombre de communes sont ceux des Coteaux et de La Vallée-de-l'Arros-et-des-Baïses, qui s’étendent respectivement sur 77 et 71 communes. Cette caractéristique est liée en partie au grand nombre de très petites communes sur le piémont pyrénéen. La commune de Tarbes est partagée en trois cantons entiers d’une superficie de 4 à 7 km2, avec une population de 14 000 habitants chacun. (figure 2)

Des cantons au caractère urbain marqué

Dans les Hautes-Pyrénées, certains cantons présentent un caractère urbain marqué : 56 % des habitants du département résident dans un pôle (agglomération de plus de 1 500 emplois), ce qui est comparable à la moyenne régionale (58 %) comprenant l’agglomération toulousaine. Cela concerne la totalité des habitants des trois cantons de Tarbes et de celui d’Aureilhan. À l’inverse moins de 11 % de la population du département réside dans une commune isolée, hors influence d’un pôle. C’est le cas de la majorité des habitants des cantons de Neste-Aure-et-Louron, au sud-est du département, des Coteaux, ainsi que d’une grande partie de la population du canton de la Vallée-des-Gaves.

Dans près de la moitié des cantons, stabilité de la population

Entre 2007 et 2012, la population de l’ensemble du département des Hautes-Pyrénées est stable, alors qu’elle augmente de 0,8 % par an en moyenne en Midi-Pyrénées. La baisse de la population est marquée dans les trois cantons de Tarbes, en raison de la forte baisse de population de la commune de Tarbes (- 1,5 % par an). À l’opposé elle augmente à un rythme supérieur à 1 % par an dans les cantons de Bordères-sur-l'Echez (+ 2,0 % par an), de La Vallée-de-l'Arros-et-des-Baïses (+ 1,3 % par an) et d’Ossun (+ 1,0 % par an).

Figure_117 nouveaux cantons dans les Hautes-Pyrénées

Figure_2Population des nouveaux cantons et caractéristiques de la population

Population des nouveaux cantons et caractéristiques de la population
Cantons des Hautes-Pyrénées Nb de communes Super ficie km2 Popula tion 2012 Densité hab/km2 Évolution annuelle moyenne (2007-2012) (%) Moins de 20 ans (%) 65 ans et plus (%) Répartition de la population dans le canton (%)
Pôle d'emploi Couronne d'un pôle Communes multi- polarisées Communes isolées
Aureilhan 3 20 15 629 795,4 -0,1 21,3 24,1 100,0 0,0 0,0 0,0
Bordères-sur-l'Echez 7 80 13 336 166,0 2,0 24,6 20,0 56,4 43,6 0,0 0,0
Les Coteaux 77 445 11 822 26,6 0,8 20,3 25,0 0,0 41,4 3,5 55,1
La Haute-Bigorre 14 331 15 385 46,4 -0,1 18,8 26,7 85,3 7,1 7,6 0,0
Lourdes-1 12 129 11 712 90,9 nd nd nd nd nd nd nd
Lourdes-2 28 144 11 415 79,5 nd nd nd nd nd nd nd
Commune de Lourdes* 1 37 14 466 392,8 -1,1 18,7 26,7 100,0 0,0 0,0 0,0
Lourdes-1 hors Lourdes* 11 100 4 645 46,5 0,8 22,5 21,3 15,6 57,4 27,0 0,0
Lourdes-2 hors Lourdes* 27 135 4 016 29,6 0,1 21,8 18,1 54,4 38,3 7,3 0,0
Moyen Adour 15 72 14 583 202,4 0,6 23,1 19,1 75,4 24,6 0,0 0,0
Neste, Aure et Louron 63 856 12 468 14,6 -0,1 20,0 22,1 0,0 3,3 32,0 64,7
Ossun 17 140 12 908 92,1 1,0 23,2 19,4 0,0 80,8 19,2 0,0
Val d'Adour-Rustan-Madiranais 43 328 12 144 37,0 0,5 20,6 25,4 20,3 15,8 49,4 14,5
La Vallée de l'Arros et des Baïses 71 400 12 222 30,6 1,3 21,1 22,7 0,0 52,3 42,1 5,6
La Vallée de la Barousse 52 385 15 412 40,1 0,7 17,5 27,1 40,5 17,9 31,0 10,6
La Vallée des Gaves 50 1 032 15 835 15,3 -0,3 19,2 24,1 44,1 0,7 14,8 40,4
Vic-en-Bigorre 22 137 12 319 90,2 0,4 23,0 22,8 41,7 42,7 15,1 0,5
Tarbes-1 1 4 13 679 3599,7 nd nd nd nd nd nd nd
Tarbes-2 1 5 13 805 2761,0 nd nd nd nd nd nd nd
Tarbes-3 1 7 14 180 2148,5 nd nd nd nd nd nd nd
Commune de Tarbes* 1 15 41 664 2721,4 -1,5 21,4 22,7 100,0 0,0 0,0 0,0
Ensemble du département 474 4 513 228 854 50,7 0,0 21,0 23,3 55,9 20,3 12,9 10,9
  • Nd : Non disponible
  • *Certaines communes peuvent faire l’objet d’un découpage en plusieurs cantons. Le canton peut donc comprendre une partie de la commune principale et éventuellement une ou plusieurs communes périphériques. Certaines données n’étant disponibles qu’au niveau des communes entières, l'Insee considère la commune principale, entière, comme un pseudo-canton unique et distinct. Pour la ou les communes périphériques, le pseudo-canton considéré est alors identique au vrai canton amputé de la fraction de la commune principale que comprend le vrai canton. Les chiffres de population totale pour l’ensemble des nouveaux cantons portent sur leur vrai contour. En revanche, les caractéristiques de la population ne sont parfois disponibles qu’au niveau des pseudo-cantons, ce qui explique que certaines lignes du tableau ne soient pas renseignées.
  • Source : Insee, Recensements 2012 pour les populations légales et 2011 pour les caractéristiques de la population (exploitations principale)

Pour comprendre

Le canton est la circonscription électorale dans le cadre de laquelle sont élus les conseillers départementaux.

La loi du 17 mai 2013 instaure un nouveau mode d'élection pour les membres des conseils départementaux, nouvelle appellation des conseils généraux. Lors des élections des 22 et 29 mars 2015, les candidats se présentaient en binôme composé d'un homme et d’une femme, ceci afin de garantir la parité hommes-femmes. Dans chaque canton, un binôme a été élu au scrutin majoritaire à deux tours. Ces modifications s’inscrivent dans le cadre des objectifs définis par le Président de la République lors des États généraux de la démocratie territoriale.

Le nombre d’élus restant inchangé, la carte cantonale de chaque département a été modifiée en conséquence et a conduit à un nombre de cantons deux fois moins élevé.

Définitions

La notion d’unité urbaine correspond à celle de l’agglomération : c’est un ensemble continûment bâti, constitué d’une ville-centre et de sa banlieue. On parle de pôle dès lors qu’il y a au moins 1 500 emplois. Les communes appartenant à une unité urbaine sont dites urbaines, les autres sont considérées comme rurales.

L’aire urbaine est la zone d’influence d’un pôle. Elle est constituée du pôle et de sa couronne, ensemble de communes dont une partie importante de la population résidente (40 %) travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.

Les communes multipolarisées sont les communes sous l’influence croisée de plusieurs pôles. Les autres communes sont dites isolées, hors influence des pôles.