Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur8 280 salariés au cœur de la filière forêt-bois

Junel Bernard, Jérôme Domens (Insee)

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, 2 800 établissements constituent le cœur de la filière forêt-bois en 2011. S'y ajoutent 6 200 établissements, dont l'activité est partiellement liée à la filière. Le cœur de filière emploie 8 280 salariés, dont 37 % travaillent dans la construction-menuiserie en bois, premier employeur. Provence-Alpes-Côte d'Azur est la troisième région forestière de France métropolitaine en termes de superficie. Toutefois, l'amont de la filière (sylviculture - exploitation forestière et sciage - travail du bois) reste peu développé dans la région. L'aval, plus rentable, pourrait devenir le principal levier de développement de la filière, notamment avec l'essor de la construction-menuiserie en bois et du bois-énergie. Les acteurs de la filière en Paca sont essentiellement des entreprises de dimension régionale. Seuls 24 % des salariés dépendent d’un centre de décision extérieur à la région. Les salariés de la filière forêt-bois de Paca sont souvent des hommes, ouvriers, plutôt jeunes. Leurs rémunérations sont légèrement inférieures à la moyenne régionale.

Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 2
Paru le :Paru le03/09/2014
Junel Bernard, Jérôme Domens (Insee)
Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur No 2- Septembre 2014

Provence-Alpes-Côte d’Azur est la troisième région forestière de France métropolitaine, avec 1,5 million d'hectares de forêt recensés soit 9 % de la surface nationale. La récolte de bois y est pourtant faible : 720 000 m3 de bois brut en 2012, soit seulement 2 % de la production nationale. Au plan national comme régional, la filière forêt-bois fait l'objet de nouvelles stratégies de développement (encadré 1). L’Insee, les Communes forestières, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt se sont associés, dans le cadre de l’Observatoire régional de la forêt méditerranéenne, afin de mesurer l’importance économique des acteurs de la forêt et du bois en Paca.

D’amont en aval, 2 800 établissements constituent le coeur de la filière

La filière forêt-bois désigne l’ensemble des acteurs économiques qui participent à la réalisation de produits finis issus du bois. En Paca, 2 800 établissements constituent le cœur de filière : leur activité est pleinement liée au bois. 6 200 établissements y contribuent partiellement : ils forment le périmètre partiel.

Les acteurs de cette filière composite peuvent être regroupés en 10 segments (figure 1). En amont, la sylviculture- exploitation forestière produit le bois brut (bois rond et grumes). Ce bois brut est dirigé vers le sciage-travail du bois, l’industrie du papier-carton et le bois-énergie. En aval, trois autres segments transforment en produits finis le bois issu du sciage : meubles, constructions en bois (y compris travaux de menuiserie et de charpente), objets divers. Enfin, trois segments plus périphériques exercent des activités de soutien (commerce et transport intra-filière), des activités diverses (études, architecture, aménagement paysager) ou produisent des équipements pour l’exploitation forestière ou la transformation du bois.

Le fonctionnement de la filière forêt-bois en Paca dépasse les frontières de la région. Certains de ses membres travaillent exclusivement avec des établissements extérieurs à la région. De même, le bois récolté en Paca ne représente qu’une partie du bois transformé dans la région.

Figure 1D'amont en aval, 10 segments composent la filière forêt-bois

  • Source : Insee, Clap 2011

8 280 emplois salariés au coeur de la filière forêt-bois

Fin 2011, le cœur de la filière forêt-bois emploie en Paca 8 280 salariés, soit 0,5 % des salariés de la région. C’est dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence que cette part est la plus élevée : respectivement 1,8 % et 1,4 % des salariés de ces départements travaillent dans la filière. Cette part atteint même 2,2 % dans la zone d’emploi de Briançon. Les Bouches-du-Rhône, qui concentrent la moitié de l’emploi salarié régional, n’abritent qu’un tiers des emplois de la filière forêt-bois. Les emplois de la filière sont donc répartis plus uniformément sur le territoire régional que ceux de l'ensemble de l'économie (figure 2).

Si l’on inclut les 12 610 salariés du périmètre partiel, la filière forêt-bois occupe en Paca, dans son acception la plus large, 20 800 salariés, soit 1,3 % de l’emploi salarié régional. Sur ce périmètre étendu, qui permet la comparaison avec l’échelon national (encadré 2), le poids de la filière en Paca est inférieur à la moyenne métropolitaine (1,8 %). Paca représente ainsi 5 % de la filière au niveau national (contre 7 % pour l’ensemble de l'économie).

Aux emplois salariés s’ajoutent enfin les emplois de chefs d’entreprises non salariés. Leur nombre est estimé à 2 700 dans le cœur de filière.

Figure 2L'emploi dans la filière forêt-bois : une répartition territoriale plus uniforme que dans l'ensemble de l'économie

  • Source : Insee, Clap 2011

La construction-menuiserie en bois, premier employeur

Dans le cœur de filière, le segment le plus présent est la construction-menuiserie en bois (37 % des salariés). Suivent le sciage-travail du bois (21 %), la sylviculture-exploitation forestière (18 %) et l’industrie du papier-carton (17 %). La fabrication de meubles (6 %) et les activités diverses (2 %) sont moins répandues. Le commerce et le transport intra-filière sont absents du cœur de filière en Paca, car aucun établissement de ces secteurs ne se consacre uniquement au bois. De plus, comme dans la plupart des régions, aucun fabricant d’équipements pour l’exploitation forestière ou la transformation du bois n’est installé en Paca. Le périmètre partiel, quant à lui, rassemble surtout des acteurs du commerce intra-filière (68 % de l’emploi salarié) et de la construction, en particulier des entrepreneurs alternant menuiserie bois et PVC (22 %).

De petits établissements dépendant d’entreprises régionales

En Paca, les acteurs de la filière forêt-bois sont essentiellement des entreprises à dimension régionale. La quasi-totalité des établissements et 84 % des salariés relèvent en effet d’entreprises mono ou quasi-monorégionales (dont l’activité est située dans la région à plus de 80 %). De même, les centres de décision économique dont dépendent ces acteurs (c’est-à-dire le siège social de l’entreprise ou du groupe) sont souvent localisés en Paca. Seuls 24 % de l’effectif salarié de la filière dépendent d’un centre de décision extérieur (contre 43 % pour l’ensemble des salariés de la région). Deux segments sont toutefois dans une situation particulière. Dans la sylviculture - exploitation forestière, les deux tiers de l’effectif relèvent de l’Office national des forêts (ONF), qui opère dans toutes les régions. Dans l’industrie du papier-carton, du fait de grandes entreprises et de filiales de groupes internationaux, 60 % de l’emploi salarié sont liés à un centre de décision extérieur (dont 45 % à l’étranger).

Par ailleurs, les petits établissements prédominent : les trois quarts des salariés travaillent dans des unités de moins de 50 salariés, dont plus du tiers dans celles de moins de 10 salariés. Le dernier quart est rattaché aux 18 établissements de plus de 50 salariés, surtout dédiés à l’industrie du papier-carton et à l’emballage en bois, auxquels s’ajoutent 6 implantations régionales de l’ONF. À titre de comparaison, seul le secteur de la construction présente un poids aussi élevé de petits établissements dans l’emploi, supérieur de vingt points à la moyenne des secteurs.

Une rentabilité proche de la moyenne nationale en 2011

En 2011, les résultats économiques de la filière en Paca (figure 3) sont positifs et proches de ceux des autres régions (sur un périmètre comparable d’entreprises mono ou quasi-monorégionales).

En dépit d’un chiffre d’affaires plus faible (500 000 euros en moyenne par entreprise, contre 800 000 en moyenne nationale), les caractéristiques de la production sont semblables. En Paca comme au niveau national, la valeur ajoutée représente 30 % du chiffre d’affaires et s’élève en moyenne à 60 000 euros par emploi. L’intensité en capital des entreprises régionales est un peu plus faible, notamment dans le sciage- travail du bois et la fabrication de meubles.

En Paca, la part de la valeur ajoutée revenant à l’entreprise, sous forme d’excédent brut d’exploitation, est inférieure à la moyenne nationale (15 % contre 22 %). Le complément (85 %) est distribué en frais de personnel (78 % au plan national). Cet écart est observé dans l’exploitation forestière, le sciage-travail du bois, l’industrie du papier-carton.

Cela étant, la rentabilité économique des entreprises de la filière (excédent brut d’exploitation rapporté au capital immobilisé) n’est pas inférieure dans la région, sauf dans l’exploitation forestière et l’industrie du papier-carton. Dans le sciage-travail du bois et la fabrication de meubles, le capital immobilisé, plus faible, influence favorablement la rentabilité.

En termes de structure financière, les entreprises régionales diffèrent peu de leurs homologues des autres régions. Les charges d’endettement restent modérées, sauf dans l’industrie du papier-carton.

In fine, après prise en compte des résultats de l’exploitation et des résultats financiers, les entreprises de la filière ont généré 2,9 euros de résultat net pour 100 euros de chiffre d’affaires en 2011, contre 3,4 euros en moyenne nationale. La fabrication de meubles obtient un résultat supérieur à la moyenne nationale.

Figure 3Filière forêt-bois en Paca : une rentabilité proche de la moyenne nationale en 2011

Chiffres-clés du coeur de la filière forêt-bois par secteur en 2011, en Paca et en France
Filière forêt-bois en Paca : une rentabilité proche de la moyenne nationale en 2011 ( Chiffres-clés du coeur de la filière forêt-bois par secteur en 2011, en Paca et en France) - Lecture : la valeur ajoutée mesure la création de richesse des entreprises. Le chiffre d'affaires, l'effectif en équivalents-temps plein, la productivité apparente du travail et l'intensité capitalistique illustrent les caractéristiques de la production (importance des ventes, emploi, productivité, capital nécessaire). Le partage de la valeur ajoutée détermine comment la richesse produite est utilisée : part consacrée à la rémunération du travail (frais de personnel) et part dévolue au fonctionnement de l'entreprise (excédent brut d'exploitation). Les derniers ratios permettent de mesurer la rentabilité des entreprises : rentabilité des capitaux investis, maîtrise de l'endettement, capacité à générer un résultat net positif.
Ensemble Exploitation forestière Industrie du papier-carton Sciage-travail du bois Fabrication de meubles Construction-menuiserie en bois
Paca1 France2 Paca1 France2 Paca1 France2 Paca1 France2 Paca1 France2 Paca1 France2
Valeur ajoutée (VA) hors taxe (millions d'euros) 359 16 55 76 27 165
Chiffres d'affaire (CA) moyen (milliers d'euros) 556 826 303 295 3795 8568 486 1120 632 479 446 352
ETP moyen 3 4 2 1 13 29 3 6 4 3 3 2
Productivité appar. du travail (milliers d'euros par ETP) 60 64 64 80 58 72 53 55 59 54 62 63
Intensité capitalistique (milliers d'euros par ETP) 77 88 143 157 246 232 50 102 35 74 36 42
Part de l'EBE dans la VA (%) 15 22 24 36 2 23 11 19 14 13 18 21
Part des frais de personnel dans la VA (%) 85 78 76 64 98 77 89 81 86 87 82 79
Rentabilité économique (%) 10 11 9 14 0 6 8 7 15 7 22 24
Charges financières / EBE (%) 11 11 6 7 331 21 17 16 6 19 3 4
Résultat net / CA (%) 2,9 3,4 5,4 8,0 -1,3 0,1 1,7 2,4 3,6 2,2 4,9 5,8
  • 1. Entreprises mono ou quasi-monorégionales du cœur de la filière
  • 2. Entreprises mono ou quasi-monorégionales exerçant les mêmes activités
  • Lecture : la valeur ajoutée mesure la création de richesse des entreprises. Le chiffre d'affaires, l'effectif en équivalents-temps plein, la productivité apparente du travail et l'intensité capitalistique illustrent les caractéristiques de la production (importance des ventes, emploi, productivité, capital nécessaire). Le partage de la valeur ajoutée détermine comment la richesse produite est utilisée : part consacrée à la rémunération du travail (frais de personnel) et part dévolue au fonctionnement de l'entreprise (excédent brut d'exploitation). Les derniers ratios permettent de mesurer la rentabilité des entreprises : rentabilité des capitaux investis, maîtrise de l'endettement, capacité à générer un résultat net positif.
  • Source : Insee, Clap 2011, FARE 2011

L’amont de la filière est peu développé

En dépit de la forte étendue forestière en Paca, la sylviculture-exploitation forestière n’est pas très présente dans la région. Elle concerne seulement 9 emplois salariés pour 10 000, comme en moyenne nationale. Rapporté à la surface forestière, ce segment représente 1 salarié par millier d’hectares, contre 1,3 au plan national. L’exploitation de la forêt régionale est en partie limitée par son accessibilité (70 % des volumes de bois sur pied sont difficilement exploitables), l’absence d’une réelle culture de gestion et de récolte du bois, le morcellement de la propriété et la qualité du bois.

De même, le segment du sciage - travail du bois est peu développé dans la région. Même en englobant le périmètre partiel, il représente seulement 14 emplois pour 10 000 en Paca, contre 31 en France métropolitaine. Dans le Vaucluse, ce segment est toutefois plus présent (27 emplois salariés pour 10 000 dans ce département). Ce résultat coïncide avec la faible quantité de bois scié dans la région (1 % seulement de la production nationale). Pâtissant de la concurrence internationale et du déficit de modernisation des entreprises, ce segment est constitué en Paca d’unités plus petites qu’ailleurs. Il demeure faiblement rentable en 2011.

L’aval : un levier de développement pour la filière forêt-bois en Paca ?

La construction-menuiserie en bois représente 19 emplois pour 10 000 en Paca, dont 1 % dans les Hautes-Alpes et jusqu’à 1,7 % dans la zone d’emploi de Briançon. Premier employeur, ce segment produit la plus forte valeur ajoutée de la filière. Il est également le plus rentable en 2011, les entreprises régionales faisant jeu égal avec celles des autres régions. Avec l’essor relatif des constructions à ossature en bois, ce segment pourrait encore se développer dans les années à venir, soutenant également certaines activités connexes (architecture, études par exemple).

La fabrication de meubles en bois est peu présente en Paca (8 emplois salariés pour 10 000, contre 21 en moyenne au niveau national, en incluant le périmètre partiel). En 2011, les entreprises de ce segment, de taille un peu plus importante, dégagent pourtant une rentabilité et un résultat net supérieur aux autres régions.

Ces deux segments pourraient à l’avenir jouer un rôle moteur pour l’ensemble de la filière forêt-bois en Paca, associés à une croissance de l’utilisation du bois comme source d’énergie (encadré 3). Cette éventualité repose néanmoins sur leur capacité à s’approvisionner régionalement.

L’industrie du papier-carton est peu liée à la forêt régionale, à l’exception d’une seule entreprise qui fabrique de la pâte à papier. C’est aussi le segment qui exporte le plus sa production : 40 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger, contre 13 % en moyenne pour la filière forêt-bois en Paca. Avec 1 370 emplois, ce segment représente 8 emplois pour 10 000 en Paca contre 30 en France métropolitaine. Même dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse (10 et 24 pour 10 000), qui concentrent la majorité des emplois de ce segment, la part dans l’emploi reste inférieure à la moyenne nationale.

Deux salariés sur trois sont des ouvriers

À grands traits, les salariés de la filière forêt-bois en Paca sont des hommes, ouvriers, plutôt jeunes. Comme au plan national, la filière est peu féminisée : 4 salariés sur 5 sont des hommes (figure 4). En outre, deux salariés de la filière sur trois sont des ouvriers, soit davantage que la moyenne régionale (un sur quatre). Dans la construction-menuiserie en bois et la fabrication d’objets divers en bois, cette part atteint même les trois quarts. Largement en deçà, les professions intermédiaires concernent 14 % des salariés. Elles sont néanmoins très présentes dans la sylviculture - exploitation forestière (28 %) et dans les autres activités en lien avec le bois (37 %), qui revêtent souvent un caractère technique ou scientifique. Les cadres et dirigeants d’entreprises ne représentent que 8 % de l’effectif salarié, deux fois moins que la moyenne régionale.

Par ailleurs, la population salariée de la filière est un peu plus jeune que l’ensemble du salariat régional. Elle se compose de 33 % de moins de 30 ans, contre 26 % tous secteurs confondus. Les salariés de plus de 50 ans sont également un peu moins nombreux (21 % contre 23 %). La filière bénéficie donc d’un certain renouvellement des générations, que renforce une proportion notable d’apprentis (4 % des salariés, contre 2 % dans l’ensemble des secteurs). La construction-menuiserie en bois est le segment qui emploie le plus de jeunes : 44 % des salariés ont moins de 30 ans, pour 13 % de plus de 50 ans.

Figure 4Davantage d'hommes et de jeunes parmi les salariés de la filière forêt-bois

  • Source : Insee, Clap 2011

Des rémunérations un peu inférieures à la moyenne régionale

En Paca, la rémunération horaire des salariés est moins élevée dans la filière forêt-bois que dans l’ensemble des secteurs : 11,7 euros nets en moyenne contre 13,4. Ce résultat est en partie lié au nombre important d’ouvriers. Cependant, à catégorie socioprofessionnelle donnée, des différences subsistent. Les ouvriers de la filière sont en effet moins rémunérés que ceux des autres secteurs : 10,2 euros/heure nets dans la filière, contre 10,8 dans la construction et 11,4 dans l’industrie. Comme dans la construction, les professions intermédiaires reçoivent quant à elles 15,0 euros/heure nets dans la filière, contre 16,1 dans l’industrie.

Entre segments de la filière, d’autres différences apparaissent. Les salariés les moins rémunérés sont ceux de la fabrication d’objets divers en bois (9,8 euros/heure). À l’opposé, l’industrie du papier-carton est le segment dans lequel les salariés sont le mieux rémunérés (13,7 euros/heure). Parmi les ouvriers, ceux de la sylviculture - exploitation forestière et du sciage - travail du bois sont les moins bien placés.

Encadré 1 - Des mesures stratégiques pour la filière forêt-bois

Au plan national, la filière forêt-bois est l’un des 34 secteurs stratégiques du projet de « Nouvelle France industrielle ». Un Comité stratégique de filière a été créé et un Plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois a été présenté, avec pour objectif de conforter l’activité des entreprises de transformation de la filière. La loi d'avenir sur l'agriculture et la forêt prévoit un fonds stratégique pour soutenir les projets en amont, pour la forêt et la récolte. Les Régions sont appelées à prendre part à cette dynamique. En Paca, un Plan d’action régional pour l’avenir de la forêt, son développement économique et sa valorisation, a été adopté pour la période 2014-2020.

Encadré 2 - Le périmètre de la filière forêt-bois

Le périmètre de la filière décrit dans cette étude est issu d’un travail de sélection d’établissements, auquel ont participé les associations FIBOIS 04 - 05 et FIBOIS 06 - 83.

Ce travail de précision réalisé uniquement sur le périmètre régional exclut de fait certaines comparaisons.

Le poids et les caractéristiques économiques de la filière ont été mesurés à partir de sources statistiques d’origine administrative (déclarations annuelles de données sociales, sources fiscales).

Encadré 3 - Le bois énergie, un débouché en plein essor

Il est difficile d’estimer les emplois dans ce segment, notamment parce qu’une partie des fournisseurs de bois énergie est prise en compte dans l’exploitation forestière et dans le sciage. Néanmoins, en 2011, 29 % des bois récoltés ont pour débouché le bois énergie (plaquettes et bois bûche). Mi-2014 dans la région, 261 chaufferies sont en fonctionnement (chaufferies des collectivités publiques ou chaufferies d’entreprises). Le développement des chaufferies s'accélère depuis trois ans, avec environ 25 nouvelles chaufferies par an approvisionnées par un réseau de plates-formes de stockage locales. Plusieurs centrales électriques à biomasse sont également en projet en Paca.

Pour en savoir plus

« Données & chiffres clés de la forêt méditerranéenne en Provence-Alpes-Côte d'Azur », Observatoire de la forêt méditerranéenne, 2012 (disponible sur ofme.org)

« Memento Filière-forêt-bois », Agreste, édition 2012

Observatoire régional de la forêt méditerranéenne, créé à l’initiative des Communes forestières et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ouvrir dans un nouvel ongletwww.ofme.org