La Picardie : un riche potentiel pour un secteur culturel peu développé
La Picardie est riche d’un patrimoine historique important et attractif. Mais les équipements culturels mis à disposition des résidants sont beaucoup plus rares et inégalement répartis sur le territoire. Ainsi, l’ensemble des indicateurs analysés pour mesurer le poids de ce secteur, placent la région à la fin du classement des régions françaises. En Picardie, le secteur culturel est mieux implanté à Amiens et dans les zones plus urbanisées du sud de la région que dans les zones plus rurales et plus pauvres économiquement du nord de l'Aisne.
- Une moindre présence du secteur culturel en Picardie
- De nombreux professionnels autonomes dans la création culturelle
- Des établissements employeurs, principal moteur des activités culturelles
- Plus de spectacle vivant et de patrimoine
- Une offre culturelle différenciée
- Le sud de la région, un secteur culturel lié au patrimoine
- Amiens, capitale régionale où s’expriment les arts du spectacle
- La Baie de Somme, rurale et touristique
- Un secteur culturel faiblement présent dans la Picardie rurale, mais aussi dans les villes de l’Aisne
- La culture, un enjeu de développement
La culture, enjeu de développement (encadré), englobe des activités aussi diverses que le spectacle vivant, l’architecture ou la presse, exercées dans des structures très variées. Une scène nationale, une école de musique ou un musée en sont quelques exemples ; artiste plasticien, photographe ou professeur de musique sont parmi les professionnels qu’on y trouve.
Pour délimiter le champ culturel, une définition européenne harmonisée retient huit domaines d’activités, regroupés autour des quatre axes stratégiques de la politique culturelle de l’État que sont la création artistique, la conservation du patrimoine, la démocratisation et la transmission des savoirs et les industries culturelles.
En 2012, à l’échelle nationale, près de 644 000 personnes travaillent dans le secteur culturel, en exerçant leur activité soit de façon autonome, soit au sein de l’un des 62 000 établissements à vocation culturelle comptant des salariés. Ces établissements représentent 16 % des 385 000 unités de production qui œuvrent, France entière, dans le secteur culturel. Ces dernières sont des structures personnelles ou collectives, à but lucratif ou non, permettant de déployer une activité économique. Les deux tiers de ces unités de production se trouvent répartis dans trois régions : l’Île-de-France, Rhône-Alpes et Provence- Alpes-Côte d’Azur.
Une moindre présence du secteur culturel en Picardie
La contribution de la Picardie correspond à 1,4 % de l’ensemble des unités de production relevant du secteur culturel en France métropolitaine. Elle apparaît ainsi en retrait du poids démographique de la région, proche de 3 %, ou encore de son poids économique, de l’ordre de 2,2 % toutes activités confondues.
Hors Île-de-France, la faiblesse de la contribution de la Picardie reste avérée, avec 2,2 % des unités de production présentes dans les régions de province, contre 2,8 % sur l’ensemble des activités économiques.
Un indicateur synthétique, moyenne de trois composants, permet de mesurer plus précisément le poids du secteur culturel et confirme à ce sujet la faiblesse de la Picardie. Formé de la part des établissements culturels dans l’ensemble des établissements de la région, de la part des métiers culturels dans l’ensemble des professions exercées et de la densité des établissements culturels selon la population, il place la Picardie à l’avant-dernier rang des régions de France
graphiquefigure1 – La Picardie : une faible contribution au secteur culturel français
D’une région à l’autre, la présence d’une offre culturelle conséquente est favorisée par des
éléments tenant à l’histoire et à la physionomie des territoires, mais aussi au profil sociodémographique des habitants et aux politiques publiques menées localement, pour encourager le développement de ces activités. L’existence de sites historiques attractifs sur le territoire, le niveau de revenu des résidants, la part de diplômés de l’enseignement supérieur et de cadres et professions intermédiaires dans la population, plus souvent usagers des équipements culturels, sont parmi les motifs déterminants. Le caractère rural de la Picardie et le maillage de villes moyennes qui la constituent, dont la plus grande agglomération compte moins de 200 000 habitants, interviennent également d’une façon importante et en général contraire à un plein essor des activités culturelles.
De nombreux professionnels autonomes dans la création culturelle
En Picardie comme sur l’ensemble du territoire français, les activités culturelles sont plus souvent que les autres exercées par une personne seule. Enregistrées en tant que profession libérale, personne physique ou artisan, 4 360 personnes travaillent seules, dans la région, dans l’univers de la culture. Elles représentent 88 % des 5 322 unités de production concernées, contre 62 % toutes activités confondues.
Les trois-quarts d’entre elles exercent dans un domaine relevant de la création artistique, majoritairement les arts visuels, elles sont également présentes dans l’enseignement culturel, la traduction ou l’architecture. En comparaison avec la structure nationale, la Picardie se distingue par une moindre présence des activités d’architecture et, à l’inverse, une présence accrue dans les arts visuels.
Des établissements employeurs, principal moteur des activités culturelles
Le champ de la culture est également structuré par des établissements employeurs : ils sont au nombre de 962 et emploient 3 620 salariés.
La moitié relèvent de la création artistique, dépendant pour la plupart des arts du spectacle vivant. Nombreux et de petite taille, ces établissements emploient le tiers des salariés du champ culturel, dans la région. Ils peuvent avoir un rayon d'action qui dépasse leur localisation, par exemple des compagnies de théâtre installées dans un centre urbain peuvent intervenir sur un territoire plus vaste.
Moins nombreux et intégrant de plus gros effectifs, les activités liées à la préservation du patrimoine (architecture et gestion patrimoniale), correspondent à 21 % des établissements employeurs et un tiers des salariés.
La configuration des établissements relevant des industries culturelles les rapproche du reste de l’économie. Présents le plus souvent dans le domaine de la presse ou du cinéma, ils font partie des plus gros employeurs culturels dans la région et sont constitués sous un statut juridique de société.
À l’exception de ces derniers, la plupart des établissements employeurs de la culture sont enregistrés sous formes d’association, de collectivité territoriale ou d’établissement public donnant lieu à une production essentiellement non marchande.
Plus de spectacle vivant et de patrimoine
Les activités liées au spectacle vivant, artistiques, de soutien et de gestion, occupent une place plus importante en Picardie qu’à l’échelle nationale : elles représentent 27,3 % des salariés, soit 2,6 points de plus que la moyenne métropolitaine.
tableauFigure 3 – Répartition des unités de production et des salariés de la culture par grands secteurs d ’activités - Plus de 20 % des salariés dans la conservation du patrimoine
Répartition | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Unités de production | Salariés | ||||||
Picardie | Picardie | France | Picardie | Picardie | France | ||
Activités culturelles (Nomenclature d'activités française - NAF rév. 2, 2008) | Ensemble | dont établissements employeurs | Ensemble | Ensemble | |||
Nombre | Nombre | % | % | Nombre | % | % | |
Création artistique | 3 821 | 540 | 71,8 | 68,4 | 1 121 | 31,0 | 29,1 |
Spectacle vivant | 1 079 | 468 | 20,3 | 19,8 | 990 | 27,3 | 24,7 |
Arts visuels | 2 742 | 72 | 51,5 | 48,6 | 131 | 3,6 | 4,4 |
Patrimoine | 508 | 198 | 9,5 | 12,4 | 1 197 | 33,1 | 31,2 |
Architecture | 426 | 127 | 8,0 | 11,4 | 448 | 12,4 | 17,5 |
Conservation du patrimoine | 82 | 71 | 1,5 | 1,0 | 749 | 20,7 | 13,7 |
Transmission des savoirs | 299 | 47 | 5,6 | 5,2 | 153 | 4,2 | 4,5 |
Enseignement culturel | 299 | 47 | 5,6 | 5,2 | 153 | 4,2 | 4,5 |
Industries culturelles | 694 | 177 | 13,0 | 14,0 | 1 149 | 31,7 | 35,2 |
Audiovisuel | 267 | 93 | 5,0 | 5,2 | 483 | 13,3 | 15,5 |
Presse | 162 | 58 | 3,0 | 2,6 | 518 | 14,3 | 15,8 |
Édition et librairie, traduction et interprétation | 265 | 26 | 5,0 | 6,1 | 148 | 4,1 | 3,8 |
Ensemble | 5 322 | 962 | 100,0 | 100,0 | 3 620 | 100,0 | 100,0 |
- Champ : France métropolitaine, hors Île-de-France
- Source : Insee, Clap 2012
Ces activités concernent cependant en majorité la gestion de salles publiques ou privées, et des compagnies de spectacle, de petite taille. Le nombre de théâtres par habitant, répertoriés par le Centre National du Théâtre, place la Picardie au dernier rang du classement des régions françaises.
La conservation du patrimoine est très présente dans la région et les salariés surreprésentés dans les trois domaines qui la composent, la gestion des monuments historiques, des bibliothèques et des musées (+ 7 points). Les arts visuels, arts plastiques, photographie et design, sont également très présents, mais seulement à travers des personnes exerçant seule en tant que personne physique, artisan ou profession libérale.
Réciproquement, les activités d’architecture sont fortement déficitaires dans la région. Le caractère rural de la Picardie, ainsi qu’un taux de construction de logements parmi les plus bas de France contribuent à expliquer cet écart. Les industries culturelles sont également moins représentées en Picardie, à l’exception de celles relatives à la presse locale.
graphiquefigure2 – La gestion d’un important patrimoine historique, une moindre présence des professions culturels d’ingénierie
Une offre culturelle différenciée
L’offre de services culturels proposés à la population par la mise à disposition d’équipements installés sur le territoire picard est substantielle. Néanmoins, la fréquence de ces équipements varie selon leur nature.
tableauFigure 4 – Une offre contrastée - Les équipements culturels en Picardie en 2012
Nombre d'équipements en Picardie | Densité des équipements en Picardie : Nombre pour 100 000 habitants | Classement de la Picardie parmi les régions de France métropolitaine, selon la densité des équipements | |
---|---|---|---|
Lieux de lecture publics | 673 | 35,1 | 5 |
Conservatoires | 7 | 0,4 | 8 |
Monuments historiques | 1589 | 82,8 | 13 |
Musées de France | 38 | 2,0 | 14 |
Cinémas (*) | 125 | 6,5 | 21 |
Théâtres | 13 | 0,7 | 22 |
- (*) Nombre de salles
- Source : Ministère de la culture et de la communication, DEPS - Insee, recencement de la population
Celle destinée aux visiteurs est riche et valorisée. Présents en grand nombre, les monuments historiques placent la Picardie au treizième rang du classement des régions françaises. Ils sont également bien répartis sur l’ensemble du territoire. Les musées, également nombreux, situent la région en quatorzième position.
À l’inverse, les équipements s’adressant en premier lieu aux résidants sont beaucoup plus rares. Le nombre de théâtres est faible, la région dispose d'un seul théâtre labellisé scène nationale et d'aucun centre dramatique national. De même, en matière de danse, elle comprend un lieu labellisé centre de développement chorégraphique mais aucun centre chorégraphique national. Le nombre de salles de cinéma, rapporté à la population, place la Picardie à l'avant-dernier rang du classement. Et, même si, comme toutes les régions, la Picardie accueille un Fonds régional d'art contemporain, elle ne compte pas parmi ses musées, de lieu dédié à l'art contemporain. Les lieux de lecture publics font ici exception, ils sont fréquents et bien répartis sur tout le territoire.
L'indicateur synthétique, appliqué aux bassins de vie, permet de mieux comprendre la façon dont se structure le territoire au regard du poids du secteur culturel. Quatre types de territoires apparaissent en Picardie.
graphiquefigure5 – Une grande disparité sur le territoire
Le sud de la région, un secteur culturel lié au patrimoine
Compris dans la grande aire urbaine de Paris, le sud de la région présente des caractéristiques liées à ce voisinage. Le poids du secteur culturel y est élevé, le plus souvent au-delà de la référence régionale. Cette partie de la Picardie, où les modes de vie sont proches de ceux de la région parisienne et les navetteurs travaillant à Paris, fréquents, se singularise également par une forte densité de monuments historiques attractifs. Le caractère urbanisé de la zone ainsi que le profil sociodémographique des résidants les rapprochent des habitants d’Île-de-France, aux pratiques culturelles plus développées ; le revenu moyen ainsi que la part des cadres et professions intermédiaires et des plus diplômés, y sont, globalement, les plus élevés de Picardie.
Dans les bassins de vie de Chantilly, Senlis et Orry-la-Ville, le poids du secteur culturel est le plus élevé de la région, au même niveau que les régions françaises du quart sud-est. Les monuments historiques et les musées y sont présents en grand nombre, générant une activité de tourisme culturel, en provenance majoritaire d’Île-de-France. Les effectifs salariés les plus représentés sont employés par ces structures.
Château-Thierry présente également un secteur culturel d’un poids proche de la moyenne nationale, comptant une part importante d’établissements culturels, dans la création artistique et la gestion du patrimoine, et des structures propres à générer une activité de tourisme de proximité.
Sans considérer les monuments historiques, les villes de Compiègne et de Beauvais disposent d’une plus forte densité d’équipements, au regard du nombre d’habitants. Universitaires, elles accueillent de nombreux étudiants, consommateurs de culture. Beauvais, en tant que préfecture de département, comprend également des activités liées à la presse, la documentation ou la conservation du patrimoine, ainsi que des lieux de spectacle reconnus lui conférant la deuxième place dans la région, après Amiens, en nombre d’établissements et en nombre d’emplois dans ce domaine.
Amiens, capitale régionale où s’expriment les arts du spectacle
En lien avec ses fonctions métropolitaines, le poids du secteur culturel est, à Amiens, parmi les plus élevés de Picardie. Un établissement culturel picard sur quatre se trouve dans la zone d’emploi d’Amiens, qui rassemble également près d’un tiers des effectifs salariés de la culture. Un emploi culturel sur cinq basé dans la région, se trouve dans la ville d’Amiens.
Les arts du spectacle vivant y sont très
présents par le biais d’établissements renommés, tels que la Maison de la Culture d’Amiens, seule scène nationale de la région. Les métiers des arts plastiques en lien avec les arts graphiques, y sont également plus fréquents que dans le reste de la Picardie. Parmi les métiers exercés, seul l’enseignement culturel est ici moins représenté que dans le sud de la région.
De plus, bénéficiant de ses fonctions administratives, la ville réunit une part importante des activités de presse locale, de documentation et de conservation du patrimoine. Elle comprend ainsi des établissements plus grands.
La Baie de Somme, rurale et touristique
En zone côtière, le poids du secteur culturel est contrasté d’un bassin de vie à l’autre. S’il apparaît en retrait dans la zone rurale de Rue, il est au contraire particulièrement élevé à Saint-Valery-sur-Somme et, dans son prolongement, à Abbeville, qui bénéficient tous deux d’un effet induit par le tourisme culturel.
Un secteur culturel faiblement présent dans la Picardie rurale, mais aussi dans les villes de l’Aisne
Dans l’ensemble, les bassins de vie à dominante rurale présentent un faible développement du secteur culturel. C’est en Thiérache qu’équipements, emplois et établissements culturels sont les plus rares. Outre le caractère rural du territoire, la population compte ici les plus faibles parts de diplômés de l’enseignement supérieur et de cadres et professions intermédiaires et dispose des revenus les plus faibles. La présence de structures culturelles renommées, telles que le Familistère de Guise ou des églises fortifiées, ne suffisent pas à développer l’activité culturelle. De façon similaire, les fragilités sociales des principales villes de l’Aisne limitent l’essor du secteur culturel, qui se trouve modestement implanté en dépit d’un patrimoine historique d’exception, comme à Laon.
La culture, un enjeu de développement
Enjeu de développement économique et social des territoires, la culture a un rôle essentiel à jouer au service de l’attractivité de la Picardie, à travers l’essor de son tourisme culturel et la mise en place des conditions favorisant les pratiques culturelles ainsi que l’acquisition des savoirs des citoyens sur l’ensemble du territoire régional.
Aussi, les politiques publiques de développement culturel conduites par l’État s’appuient sur la valorisation du patrimoine culturel picard, par les efforts de restauration et d’accessibilité des monuments, des musées et de leurs collections, ainsi qu’à travers l’obtention de labels tels que les Villes et Pays d’art et d’Histoire ou les Centres culturels de rencontre.
Ces politiques publiques favorisent également l'accès à tous à la culture par le maillage des zones éloignées de l'offre culturelle, grâce à un réseau de résidences d’artistes, d’architectes...
Enfin, la politique d’éducation artistique et culturelle irrigue le territoire picard au profit des publics jeunes à travers une recherche d’intensification de la fréquentation des œuvres, des lieux culturels, une plus grande proximité vis à vis des artistes et des compagnies et une offre accrue autour des pratiques artistiques.
Définitions
Un bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent et dans lequel les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.
Sources et méthodes
L’analyse du secteur culturel s’appuie sur les données issues, concernant les établissements, de Clap 2012 (Connaissance locale de l’appareil productif) et du recensement de la population 2011. Les données relatives aux équipements culturels proviennent du Département des études, de la prospective et des statistiques du Ministère de la culture et de la communication.
Champ de l’étude
Les données nationales concernent, par défaut, la France métropolitaine hors Île-de-France. Le champ est délimité à partir de deux listes établies avec le Ministère de la culture et de la communication, l’une d’activités, extraite de la nomenclature d’activités française (NAF rév. 2, 2008), l’autre de professions, issue de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS 2003).
Pour en savoir plus
Antoine P., Lavenseau D., « Portrait statistique de la culture en Picardie », Insee Dossier Picardie n°7, mai 2015
Reif X., « Le commerce de biens culturels à l’heure d’Internet et de la dématérialisation », Insee Première n°1517, octobre 2014
Jauneau Y., Niel X., « Ouvrir dans un nouvel ongletLe poids économique direct de la culture en 2013 », DEPS, octobre 2014
Durier G., « Les activités culturelles et créatives en Poitou-Charentes : des atouts historiques et des secteurs en développement », Insee Analyses Poitou-Charentes n°3, septembre 2014
Lavenseau D., Firlej A., Hosdez N., Macquet P., « Le Louvre à Lens : un défi culturel, sociétal, économique et urbain », Pages de Profils n°110, Insee, septembre 2012
Deroin V. , « Ouvrir dans un nouvel ongletConceptualisation statistique du champ de la culture », DEPS, décembre 2011
Vanelle V. , « Rhône-Alpes : un secteur culturel développé », La Lettre Analyses n°155, Insee, novembre 2011
Poullain N. , Roussez V., « Près de 8 000 personnes exercent un métier culturel en Haute-Normandie » Cahier d'Aval n°88, Insee, novembre 2010