Union des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées : 5,6 millions d’habitants
Sur la base des populations légales au 1er janvier 2012, la future région Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées (LRMP) compte 5 626 900 habitants. À ce titre, c’est la 5e des 13 régions métropolitaines qui devraient être mises en place au 1er janvier 2016 (cf. encadré). Elle se situe juste derrière Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes (ALPC). Entre 2007 et 2012, sa population augmente de 51 100 habitants chaque année, à un rythme presque deux fois supérieur à celui de la métropole (+ 0,9 % contre + 0,5 %). La future région se classe ainsi au 2e rang des régions les plus dynamiques de métropole, derrière la Corse (+ 1,1 %). Ce rythme soutenu se maintient à ce niveau depuis 30 ans.
Avec une superficie de 72 724 km², c’est la 2e des futures régions (derrière ALPC) ; elle est plus vaste que 13 pays de l’Union européenne. Sa densité de population est modeste : 77 habitants au km², contre 117 en métropole. Cette moyenne cache de grandes disparités : la population se concentre sur le littoral et dans un très large périmètre autour de Toulouse, alors que le massif pyrénéen et de grands espaces du Massif central sont très peu peuplés.
Toulouse est la plus grande commune de la nouvelle région avec 453 300 habitants, devant Montpellier (268 500 habitants). Deux autres communes, Nîmes et Perpignan, dépassent les 100 000 habitants. L’agglomération toulousaine, unité urbaine de 906 500 habitants, est aussi la plus importante de la future région. Son aire urbaine, la 3e de province, rassemble 1,270 million d’habitants et s’étend sur six départements. Celle de Montpellier (570 000 habitants) est la 13e de province. L’aire urbaine d’Avignon (Paca) déborde en LRMP où elle compte plus de 50 000 habitants.
graphiqueFigure 1 – Population municipale au 1er janvier 2012 et évolution annuelle entre 2007 et 2012

- Sources : Insee - Recensements de la population
La future région ayant le plus de départements
Avec 13 départements, la future région est celle en comptant le plus devant Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes et Rhône-Alpes - Auvergne. Les plus peuplés sont la Haute-Garonne (1,279 million d’habitants) et l’Hérault (1,078 million). Ils sont parmi les premiers départements métropolitains en termes d’accroissement démographique. Viennent ensuite, dans la future région, le Gard, les Pyrénées-Orientales, le Tarn et l’Aude. Les autres départements, moins peuplés, sont situés surtout en Midi-Pyrénées, à l’exception notable de la Lozère (76 900 habitants), deux fois moins peuplée que l’Ariège et de loin le département le moins peuplé de France.
Entre 2007 et 2012, les quatre départements du littoral languedocien, ainsi que la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, affichent les croissances démographiques parmi les plus fortes du pays (de + 0,9 % à + 1,3 %). Grâce à leur attractivité résidentielle, les départements limitrophes de l’aire urbaine de Toulouse et le Lot bénéficient aussi d’une croissance soutenue, alors que l’Aveyron, les Hautes-Pyrénées et la Lozère stagnent, leur faible attractivité compensant à peine le déficit naturel.
tableauFigure 2 – Une future région dynamique sur le plan démographique - Population municipale au 1er janvier 2012 et évolution annuelle moyenne
Population 2012 | Évolution annuelle 2007-2012 (%) | |||
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Évolution totale | dont solde naturel | dont solde migratoire | ||
France métropolitaine | 63 375 971 | 0,5 | 0,4 | 0,1 |
Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées | 5 626 858 | 0,9 | 0,2 | 0,7 |
Midi-Pyrénées | 2 926 592 | 0,8 | 0,2 | 0,6 |
Languedoc-Rousillon | 2 700 266 | 1,1 | 0,2 | 0,9 |
Départements | ||||
Haute-Garonne | 1 279 349 | 1,2 | 0,6 | 0,6 |
Hérault | 1 077 627 | 1,3 | 0,3 | 1,0 |
Gard | 725 618 | 1,0 | 0,3 | 0,7 |
Pyrénées-Orientales | 457 793 | 0,9 | 0,0 | 0,9 |
Tarn | 378 947 | 0,5 | 0,0 | 0,5 |
Aude | 362 339 | 0,9 | 0,0 | 0,9 |
Aveyron | 276 229 | 0,1 | -0,2 | 0,3 |
Tarn-et-Garonne | 246 971 | 1,3 | 0,3 | 1,0 |
Hautes-Pyrénées | 228 854 | 0,0 | -0,2 | 0,2 |
Gers | 189 530 | 0,6 | -0,3 | 0,9 |
Lot | 174 346 | 0,4 | -0,3 | 0,7 |
Ariège | 152 366 | 0,5 | -0,2 | 0,7 |
Lozère | 76 889 | 0,0 | -0,2 | 0,2 |
Principales aires urbaines | ||||
Toulouse | 1 270 760 | 1,4 | 0,7 | 0,7 |
Montpellier | 569 956 | 1,3 | 0,6 | 0,7 |
Perpignan | 309 962 | 1,1 | 0,2 | 0,9 |
Nîmes | 259 348 | 0,9 | 0,5 | 0,4 |
Béziers | 165 498 | 1,1 | 0,1 | 1,0 |
Principales unités urbaines | ||||
Toulouse | 906 457 | 1,1 | 0,7 | 0,4 |
Montpellier | 406 891 | 1,2 | 0,7 | 0,5 |
Perpignan | 195 679 | 0,9 | 0,2 | 0,7 |
Nîmes | 180 449 | 0,5 | 0,5 | 0,0 |
Alès | 94 439 | 0,8 | -0,1 | 0,9 |
Principales communes | ||||
Toulouse | 453 317 | 0,6 | 0,8 | -0,2 |
Montpellier | 268 456 | 1,1 | 0,8 | 0,3 |
Nîmes | 146 709 | 0,4 | 0,5 | -0,1 |
Perpignan | 120 489 | 0,8 | 0,3 | 0,5 |
Béziers | 72 970 | 0,1 | 0,2 | -0,1 |
- Source : Insee, recensements de la population
Première terre d’accueil de métropole
La croissance démographique de LRMP est d’abord liée à son attractivité. Chaque année entre 2007 et 2012, les arrivées sont supérieures aux départs de 40 400 personnes. Cet excédent migratoire représente les quatre cinquièmes de la croissance de population. Il est, en valeur absolue, le plus important de métropole. Rapporté à la population, c’est le 2e (+ 0,7 % par an), derrière la Corse (+ 1,1 %).
L’excédent des naissances sur les décès contribue aussi à la croissance, de l’ordre de 10 700 personnes par an entre 2007 et 2012.
LRMP est une région un peu plus âgée que l’ensemble du pays : les moins de 20 ans y sont moins nombreux (23,0 % de la population contre 24,4 % pour la métropole), à l’inverse des 65 ans ou plus (19,7 % contre 17,2 %). Les personnes très âgées (80 ans ou plus) représentent 6,5 % de la population contre 5,5 % au niveau métropolitain.
Avertissement au lecteur
Les données de ce document sont établies en fonction du périmètre des régions qui entreraient en vigueur au 1er janvier 2016 si la loi votée par le parlement est promulguée en l’état. Cette loi est actuellement examinée par le Conseil constitutionnel ; la direction régionale de l’Insee Midi-Pyrénées ne préjuge bien évidemment pas des conclusions du Conseil
Définitions
Unité urbaine : La définition de l’unité urbaine correspond à celle, communément admise, d’agglomération. C’est une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu d’au moins 2 000 habitants (pas plus de 200 m entre deux constructions). Les communes appartenant à une unité urbaine sont dites urbaines, les autres sont considérées comme rurales.
Aire urbaine : L’aire urbaine est la zone d’influence, en termes d’emploi, d’une unité urbaine d’au moins 1 500 emplois (pôle). C’est un ensemble de communes comprenant un pôle et sa couronne, constitué par les communes (rurales ou urbaines) dont au moins 40 % des actifs en emploi travaillent dans le pôle ou dans une commune attirée par celui-ci. Si le pôle compte au moins 10 000 emplois, l’aire est considérée comme une grande aire urbaine et sa couronne est dite périurbaine.
Pour en savoir plus
Site internet de l’Insee Midi-Pyrénées : www.insee.fr/fr/regions/midi-pyrenees
Site internet de l’Insee Languedoc-Roussillon : www.insee.fr/fr/regions/languedoc