Insee PremièreQualité de vie et bien-être vont souvent de pair

Marie-Hélène Amiel, Pascal Godefroy et Stéfan Lollivier, Insee

Les adultes vivant en France métropolitaine déclarent en 2011 un niveau moyen de satisfaction dans la vie de 6,8 sur une échelle allant de 0 à 10. Si 13 % d’entre eux estiment leur bien-être à 9 ou 10, ils sont 7 % à le situer à moins de 5 sur l’échelle de satisfaction.

Ce ne sont pas seulement les restrictions monétaires, contraintes financières ou faibles revenus, qui vont de pair avec une moindre satisfaction. Une enquête inédite montre que d’autres aspects de la qualité de vie, comme la faiblesse des liens sociaux ou le stress dans la vie courante, jouent autant, voire davantage que les contraintes financières. Viennent ensuite les difficultés liées à la santé, au logement, et à l’insécurité physique et économique. Un environnement dégradé ne jouerait pas sur le bien-être ressenti, de même que les tensions perçues au sein de la société. En revanche, les actifs occupant un emploi et en situation de mal-être au travail sont également plus fréquemment ceux qui déclarent une moindre satisfaction.

Marie-Hélène Amiel, Pascal Godefroy et Stéfan Lollivier, Insee
Insee Première No 1428- Janvier 2013

En moyenne, sur une échelle de 0 à 10, les adultes situent leur bien-être à 6,8

De nombreuses initiatives ont vu le jour en France suite à la rédaction du rapport sur la mesure du progrès économique et social (rapport Stiglitz). Parmi celles-ci une enquête spécifique a été mise en place en 2011 afin d’appréhender des aspects de la qualité de la vie mis en avant par le rapport mais jusqu’ici peu abordés en France. Dans cette enquête, les adultes résidant en France métropolitaine évaluent leur sentiment de bien-être, c’est-à-dire leur degré de satisfaction dans la vie mesuré sur une échelle de 0 à 10, à un niveau moyen de 6,8 (encadrés 1 et 2).

Au sein de la population, les faiblement satisfaits sont peu nombreux : ils sont seulement 7 % à attribuer à leur satisfaction dans la vie une note inférieure à 5 (graphique). Les habitants de l’agglomération parisienne, et les adultes vivant seuls ou uniquement avec des mineurs, sont respectivement 9,8 % et 10,8 % à exprimer un niveau de satisfaction aussi faible. Surtout, ils sont 22,5 % parmi les personnes les plus modestes, situées dans le premier décile de .

À l’opposé, les personnes satisfaites de leur vie, celles dont les notes sont supérieures à 8, sont près de deux fois plus nombreuses, soit 13 % de la population adulte. Elles sont proportionnellement  un peu plus nombreuses (15,5 %) parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus. Mais c’est encore le revenu qui apparaît jouer le rôle le plus significatif, avec 23,4 % de personnes satisfaites parmi celles appartenant à un ménage qui dispose de hauts revenus (situés dans le dernier décile).

GraphiqueSatisfaction dans la vie en général

  • Lecture : à la question « en général, que diriez-vous de votre vie, sur une échelle de 0 à 10, de la pire à la meilleure possible ? », un quart des personnes déclarent un niveau de satisfaction égal à 8.
  • Champ : population de France métropolitaine âgée de 18 ans ou plus, vivant en logement ordinaire, hors institution.
  • Source : Insee, enquête qualité de vie, 2011.

Isolement social, contraintes financières et stress sont synonymes d’un moindre bien-être

Pour mieux comprendre comment se forme le bien-être ressenti, notion subjective, on étudie avec cette enquête ses liens avec des déterminants, généralement qualifiés d’objectifs, de la qualité de la vie (santé, éducation, situation familiale,...) (encadré 3). Cette recherche rejoint des travaux actuellement conduits par l’OCDE sur un ensemble de pays qui établissent que, en dehors du revenu, l’état de santé, le fait de ne pas être au chômage et les relations sociales sont des indicateurs de qualité de vie particulièrement importants pour expliquer les écarts de bien-être ressenti.

L’enquête conduite en France permet ainsi de préciser le fort effet apparent du revenu. Si elle met en évidence le poids important des contraintes monétaires sur les différences de bien-être, elle montre aussi que les écarts de bien-être ne se réduisent pas à des écarts de ressources. En prenant en compte les différentes dimensions de la qualité de la vie préconisées dans le rapport Stiglitz, on constate que d’autres aspects de la qualité de la vie, comme la faiblesse des liens sociaux ou le stress de la vie quotidienne, jouent autant voire davantage sur le degré de satisfaction que la seule insuffisance de ressources financières (tableau 1). Un mauvais état de santé, des conditions de logement dégradées ou les sentiments d’insécurité physique et économique coïncident également avec une plus faible satisfaction. Par contre, la perception de la qualité de l’environnement ou celle de tensions dans la société n’ont pas d’influence significative sur le bien-être ressenti.

Ces différentes composantes de qualité de vie ne jouent pas de la même manière sur le degré de satisfaction : leurs influences sur le bien-être élevé et le bien-être faible ne sont pas nécessairement symétriques. Ainsi, la faiblesse des liens sociaux est la dimension qui est la plus associée au risque d’être très insatisfait (de 0 à 4 sur l’échelle), suivie par les difficultés financières, les mauvaises conditions de logement, un mauvais état de santé et le stress de la vie courante. Mais c’est ce dernier qui, à l’autre bout de l’échelle, réduit le plus les chances de déclarer un bien-être élevé (9 et 10 sur l’échelle), devant l’isolement social ou un mauvais état de santé.

Tableau 1Déterminants du bien-être ressenti sur l'ensemble de la population

Déterminants du bien-être ressenti sur l'ensemble de la population
Indicateurs de qualité de vie Bien-être ressenti Bien-être faible1 Bien-être élevé2 Caractéristiques sociodémographiques Bien-être ressenti Bien-être faible1 Bien-être élevé2
Conditions de vie
Conditions dégradées de logement - + Âge
Contraines financières -- + 18-24 ans
Santé 25-44 ans
Mauvaise santé physique - + - 45-64 ans
Mal-être émotionnel -- + -- 65-74 ans + +
Faiblesse des liens sociaux -- ++ - 75 ans et plus + +
Insécurités (économique et physique) - Diplôme
Revenu par unité de consommation Pas de diplôme
1er décile - + CEP -
2e décile Brevet -
3e décile CAP
4e décile Bac
5e décile Supérieur au Bac +
6e décile Composition du logement
7e décile Un adulte
8e décile Une adulte avec mineur (s)
9e décile + Plusieurs adultes sans mineur + +
10e décile + + Plusieurs adultes avec mineur (s) + +
  • 1. degré de satisfaction dans la vie inférieur à 5 sur une échelle de valeurs comprise entre 0 et 10.
  • 2. degré de satisfaction dans la vie supérieur à 8 sur une échelle de valeurs comprise entre 0 et 10.
  • Lecture : pour l'ensemble de la population, un mauvais état de santé physique joue négativement sur le bien-être et la probabilité d’atteindre des hauts niveaux de satisfaction, soit un bien être élevé.
  • Les indicateurs « Environnement dégradé » et « Manque de confiance dans la société » ne figurent pas dans le tableau mais ont été pris en compte dans le modèle. De même, les variables « Sexe », « Être né en France » et « Taille de l'unité urbaine » ne figurent pas dans le tableau mais ont été également prises en compte dans le modèle.
  • Champ : population de France métropolitaine âgée de 18 ans ou plus, vivant en logement ordinaire, hors institution.
  • Source : enquête sur la qualité de la vie, Insee, 2011.

Les risques psychosociaux au travail vont de pair avec un moindre bien-être des actifs en emploi

L’enquête aborde aussi pour la première fois en France la question des risques psychosociaux au travail. Pour les personnes en emploi, il s’agit de prendre en compte une dimension supplémentaire ayant trait à leur qualité de vie au travail. À cet égard, les risques psychosociaux au travail vont de pair avec un moindre sentiment de bien-être, et il apparaît que le mal-être au travail ne se substitue pas au mal-être émotionnel de la vie courante, mais peut au contraire venir s’y ajouter. L’impact des risques psychosociaux au travail apparaît comparable à celui des problèmes de santé physique, mais moins fort que ceux des contraintes financières, de l’isolement social et du stress de la vie courante. En outre, le bien-être des personnes occupant un emploi est plus dépendant des contraintes financières que pour l’ensemble de la population : l’existence de telles contraintes diminue tout particulièrement la probabilité des personnes en emploi de faire état d’un bien-être élevé (tableau 2).

En revanche, alors que, pour l’ensemble de la population, faire partie des plus aisés (dernier décile de niveau de vie) augmente à la marge, et à indicateurs de qualité de vie donnés, la propension à déclarer un bien-être élevé, cela n’est plus le cas si l’on se restreint aux seules personnes ayant un emploi.

Tableau 2Déterminants du bien-être ressenti selon les indicateurs de qualité de vie et les caractéristiques sociodémographiques chez les actifs occupant un emploi

Déterminants du bien-être ressenti selon les indicateurs de qualité de vie et les caractéristiques sociodémographiques chez les actifs occupant un emploi
Bien-être ressenti Bien-être faible 1 Bien-être élevé 2
Conditions de vie
Conditions dégradées de logement - +
Contraines financières -- + --
Santé
Mauvaise santé physique - + -
Mal-être émotionnel -- + --
Faiblesse des liens sociaux -- ++
Insécurités (économique et physique)
Risques psychosociaux au travail - ++ -
Revenu fiscal par unité de consommation
1er décile
2e décile
3e décile
4e décile
5e décile
6e décile
7e décile
8e décile +
9e décile +
10e décile
Composition du logement
Un adulte
Une adulte avec mineur (s)
Plusieurs adultes sans mineur + +
Plusieurs adultes avec mineur (s) + +
  • 1. degré de satisfaction dans la vie inférieur à 5 sur une échelle de valeurs comprise entre 0 et 10.
  • 2. degré de satisfaction dans la vie supérieur à 8 sur une échelle de valeurs comprise entre 0 et 10.
  • Lecture : pour les actifs occupant un emploi, une mauvaise santé physique joue négativement sur le bien-être et sur la probabilité d’atteindre un haut niveau de satisfaction, soit un bien-être élevé. Les indicateurs « Environnement dégradé » et « Manque de confiance dans la société » ne figurent pas dans le tableau mais ont été pris en compte dans le modèle. De même, les variables « Sexe », « Être né en France », « Taille de l'unité urbaine », « Diplôme »,« Âge » ne figurent pas dans le tableau mais ont été également été prises en compte dans le modèle.
  • Champ : population de France métropolitaine vivant en logement ordinaire (hors institution), âgés de 18 à moins de 65 ans et occupant un emploi.
  • Source : enquête sur la qualité de la vie, Insee, 2011.

Bien-être et qualité de vie

Le rapport sur la mesure du progrès économique et social, rédigé par la Commission présidée par le Professeur Stiglitz recommande, entre autres, d’améliorer la mesure de la qualité de la vie, afin de ne pas se focaliser trop exclusivement sur un indicateur unique, notamment le produit intérieur brut (PIB).

Dans la foulée du rapport, de nombreuses initiatives nationales et internationales ont vu le jour afin de proposer des indicateurs qui permettent de mieux appréhender la qualité de la vie. Parmi les nombreuses initiatives prises en France, une enquête spécifique, l’enquête sur la qualité de vie, a été réalisée en 2011 par l’Insee afin de considérer simultanément la plupart des dimensions de la qualité de vie préconisées dans le rapport (sources).

Effet mécanique ou causalité ?

L'enquête dont on dispose interroge une même année des personnes différentes. Elle ne suit pas les personnes dans le temps, aux différentes étapes de leur cycle de vie. Aussi, les liens que l’on observe entre bien-être et qualité de vie peuvent traduire aussi bien un effet causal que des différences entre les individus. Un effet causal signifie qu’une même personne qui bascule dans l’isolement social va connaître une réduction de son bien-être ressenti. Si tous les individus étaient identiques, on n’observerait que des effets causaux, y compris en coupe instantanée. Mais si l’on admet que les personnes puissent être différentes, ces différences peuvent influer à la fois sur une dimension de qualité de vie et sur le bien-être ressenti. Ainsi, une personne de caractère morose pourra se trouver isolée socialement par manque d’enthousiasme, et avoir une tendance au pessimisme affectant son bien-être ressenti, sans pour autant que celui-ci s’explique par une faiblesse des liens sociaux.

La façon la plus convaincante pour traiter ces questions d’hétérogénéité entre individus consiste à les suivre au cours du temps, pour appréhender par exemple si, pour une même personne, le basculement dans la solitude se traduit bien par une réduction de bien-être. On dispose depuis peu d’informations pour deux années sur la qualité de vie et le bien-être ressenti, établies à partir du panel sur les ressources et conditions de vie des ménages (SRCV). De premières explorations laissent à penser que pour les variables de qualité de vie communes au panel et à l’enquête utilisée ici, les liens sont bien des liens causaux, même si les effets mis en évidence sont un peu amoindris.

Les indicateurs de qualité de vie

Outre le bien-être ressenti, les indicateurs de qualité de vie retenus par le rapport Stiglitz sont les suivants : conditions de vie matérielles, santé, éducation, risques psychosociaux au travail, gouvernance et droits des individus, loisirs et contacts sociaux, environnement et cadre de vie, sécurité économique et physique. Toutefois, le diplôme étant un assez mauvais indicateur de l’éducation au sens où l’entend le rapport, il a été considéré dans cette étude comme une variable sociodémographique classique comme le revenu, l’âge ou le sexe, par exemple.

Les variables composant les indicateurs de qualité de vie sont :

* conditions de vie matérielles

- conditions dégradées de logement : logement trop petit, trop humide, absence d’espace extérieur ;

- contrainte financière : manque de moyens financiers pour maintenir une bonne température dans le logement, pour remplacer le mobilier usagé, pour acheter de la viande ou des vêtements neufs, pour recevoir des amis ou de la famille, pour posséder ou louer une voiture, payer les factures (électricité, gaz, loyer, emprunts), se faire soigner, se maintenir dans le logement.

* santé 

- mauvaise santé physique : perception de son état de santé, existence d’une maladie chronique ou d’une gêne pour accomplir les activités quotidiennes ;

- mal-être émotionnel (stress dans la vie courante) : existence de troubles de l’humeur, d’un manque d’énergie, d’une absence de calme et de tranquillité, de fatigue au moment du réveil.

* risques psychosociaux au travail (mal-être au travail) : degré de stress au travail, satisfaction vis-à-vis du salaire, de l’autonomie et de l’ambiance au travail ; jugement vis-à-vis de la qualité du travail, des délais d’exécution imposés, des risques encourus ; conséquences de la fatigue au travail sur l’exécution des travaux ménagers, des responsabilités familiales, de la concentration au travail.

* manque de confiance dans la société (gouvernance et droits des individus) : méfiance envers autrui, appréciation des tensions entre les pauvres et les riches, les chefs d’entreprise et les salariés, entre les hommes et les femmes, entre les générations, entre groupes ethniques ou religieux ; niveau de confiance accordée à la justice, à la presse, à la police, aux experts scientifiques, aux responsables publics.

* faiblesse des liens sociaux : fréquence des contacts avec la famille, avec des proches ou d’autres personnes de l’entourage.

* environnement dégradé : jugement sur la qualité de l’eau, la pollution de l’air, la pollution sonore, la qualité des espaces verts, la propreté du quartier.

* insécurités économique et physique : insécurité du quartier (criminalité, violences, vandalisme), situation vis-à-vis de l’emploi, crainte de perdre son emploi.

Sources

L’enquête sur la qualité de la vie réalisée par l’Insee en mai 2011 permet d’examiner pour la première fois la plupart des indicateurs de qualité de vie définis dans le rapport Stiglitz, Sen, Fitoussi (bibliographie).

10 000 personnes âgées de 18 ans ou plus, contactées par courrier, ont été invitées à répondre à un questionnaire sur Internet. Elles ont été relancées le cas échéant par courrier, un questionnaire papier à retourner par la poste leur étant alors proposé. Aucune question sur les liens familiaux au sein du logement n’est posée. La variable de composition démographique du logement décrit le nombre d’adultes et de mineurs qui vivent dans le logement au sens de l’administration fiscale. On ignore en particulier si deux adultes non mariés (ou Pacsés) qui cohabitent dans le même logement forment un couple de fait.

Les revenus ne sont pas demandés aux personnes interrogées : ils correspondent aux revenus déclarés à l’administration fiscale, c’est-à-dire qu’ils n’intègrent pas les prestations qui ne sont pas soumises à l’impôt (allocations familiales,...). Le revenu utilisé ici représente le total des revenus fiscaux des personnes du logement, rapporté au nombre d’unités de consommation qu’elles constituent .

En 2011, France, portait social présentait une étude qui portait sur un thème analogue en utilisant le panel sur les ressources et conditions de vie des ménages (SRCV) de 2010 (bibliographie). Par rapport à cette étude, l’enquête utilisée ici fournit des indications sur une palette plus vaste d’indicateurs de qualité de vie, en particulier sur la qualité des liens sociaux, le bien-être émotionnel, les insécurités, les risques psychosociaux au travail, l’environnement et la qualité perçue de la société. En revanche, SRCV dispose d’un échantillon de plus grande taille. S’il n’y a pas lieu d’interpréter la différence de niveau moyen de satisfaction entre l’étude présentée ici et celle de France, portrait social 2011, les similitudes dans les principaux résultats sont nombreuses :

- les conditions de vie matérielle et les difficultés de santé jouent respectivement très négativement et négativement sur le bien-être ;

- il en est de même pour d’autres indicateurs partiellement pris en compte dans SRCV : le fait d’être au chômage (composante des insécurités), ou les conditions de travail (forme approchée des risques psychosociaux) ;

- une fois pris en compte les indicateurs de qualité de vie, le rôle positif joué par le revenu s’estompe, mais subsiste au moins aux deux extrémités de l’échelle des ressources ;

- le rôle joué par l’âge est très sensible à la spécification, et les contrastes entre groupe d’âge diffèrent selon celle-ci ;

- enfin, le bien-être moyen croît avec le diplôme dans les deux sources. En revanche, conditionnellement aux variables de qualité de vie et aux autres variables sociodémographiques, et quelles que soient les variantes de spécification, un diplôme élevé joue positivement sur le bien-être dans l’enquête qualité de vie alors qu’il joue négativement dans SRCV. Ce point de divergence est peut-être imputable à la façon dont les données ont été collectées et devra faire l’objet d’une attention particulière dans les prochains travaux.

Définitions

Revenu par unité de consommation : le revenu appréhendé dans l’étude est le revenu fiscal par unité de consommation. Dans un logement donné, on fait la somme des revenus fiscaux déclarés à l’administration fiscale par le ou les foyers fiscaux des habitants du logement. Cette somme est ensuite divisée par le nombre d’unités de consommation (UC), qui est déterminé comme suit :

- le premier adulte est compté pour 1 UC ;

- chaque autre personne âgée de 14 ans ou plus compte pour 0,5 UC ;

- chaque enfant de moins de 14 ans occupant le logement compte pour 0,3 UC.

Au total chaque personne d’un même logement aura le même revenu par unité de consommation.

Pour en savoir plus

M-H. Amiel, P. Godefroy, S. Lollivier, «  Les personnes modestes en milieu urbain sont celles qui cumulent le plus de difficultés en matière de qualité de vie », Insee Références France, portrait social, édition 2012.

P. Godefroy, « Satisfaction dans la vie : les personnes se donnent 7 sur 10 en moyenne », Insee Références France, portrait social, édition 2011.

V. Albouy, P. Godefroy, S. Lollivier, « Une mesure de la qualité de la vie », Insee Références France, portrait social, édition 2010.

S. Fleche, C. Smith, P. Sorsa, « Ouvrir dans un nouvel ongletExploring Determinants of Subjective Wellbeing in OECD Countries : Evidence from the World Value Survey », OECD Economics Department Working Papers, N° 921, 2011.

L. Ricroch, « Les moments agréables de la vie quotidienne », Insee Première n° 1378, 2011.

J. Stiglitz, A. Sen, J.-P. Fitoussi, « Ouvrir dans un nouvel ongletCommission sur la mesure des performances économiques et du progrès social », rapport au président de la République, 2009.

Ouvrir dans un nouvel ongletRapport du Collège d’expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux au travail, ministère du Travail, de l'emploi et de la santé, 2011.