Appui technique international Lettre d’information n° 19, décembre 2022

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Dernière mise à jour le : 21/12/2022

 

Éditorial

Comme annoncé dans les précédents numéros de notre Lettre d’information, l’Insee prend une part active dans la mise en œuvre de la deuxième édition du Programme statistique panafricain de la Commission européenne (le PAS2), qui a pour but de renforcer les systèmes statistiques en Afrique. Le lecteur trouvera dans la présente Lettre un point sur la phase de démarrage de ce programme important.

Ce numéro se poursuit avec un bilan de la collaboration régulière que l’Insee entretient avec la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, la BCEAO. De nombreuses activités ont été menées dans le cadre d’une convention de coopération technique signée en 2015 et M. Mahaman Tahir Hamani, Directeur des statistiques de la Banque, nous fait part des réalisations obtenues dans le domaine de l’analyse conjoncturelle.

Sur la zone du bassin méditerranéen, il est à nouveau question du programme Hakama II, autre projet important sur financement européen auquel l’Insee participe. Il a été présenté dans sa globalité dans notre Lettre n°16. Dans ce cadre, une visite d’une délégation du Haut-Commissariat au Plan du Maroc a été organisée à la Direction régionale de l’Insee en Ile-de-France. Isabelle Kabla-Langlois, directrice régionale, évoque dans un entretien cette visite et son objet : les travaux régionaux sur les indicateurs de suivi des objectifs de développement durable.

Après un point sur les mouvements de personnels au sein de la division Appui technique international, le recensement des activités menées au second semestre 2022 conclut cette Lettre d’information.

Bonne lecture !

 

Les premiers travaux de mise en œuvre du Programme statistique panafricain

La rentrée de septembre 2022 a marqué le coup d’envoi des travaux de mise en œuvre du deuxième Programme statistique panafricain (PAS2) pour la partie subventions aux instituts nationaux de statistique, dont il a déjà été question dans la Lettre n° 18 de juin dernier.

La quatrième réunion de coordination, rassemblant les représentants des INS européens partenaires pour la mise en œuvre du programme ainsi qu’Eurostat, a eu lieu du 7 au 9 septembre 2022 dans les locaux de Statistiques Danemark à Copenhague. Elle a permis d’établir les résultats de la phase de démarrage et d’échanger afin d’avancer dans la définition de la liste des pays auxquels un soutien va être apporté. Le nombre et le choix définitif des pays bénéficiaires ainsi que des activités destinées à chacun doivent respecter différentes conditions : de manière évidente, ils doivent, tout d’abord, être le résultat de l’expression des besoins et des priorités exprimés par les pays ; ensuite, les moyens nécessaires à la mise en œuvre (en termes de disponibilité de certaines informations et de ressources humaines) doivent être disponibles au sein des organismes bénéficiaires ; enfin, il faut s’assurer que les activités seront déployées dans l’ensemble des régions de l’Afrique.

Cette réunion a aussi permis de définir les adaptations et les changements éventuels à apporter aux différentes dimensions du projet, et de partager les synergies entre les composantes du programme en vue de coordonner efficacement les parties prenantes engagées, tout particulièrement via le contrat de services du PAS2 géré par Expertise France et auquel participe aussi l’Insee de manière plus légère*. La question de la communication autour du projet, ainsi que celle de la mesure du suivi et l’évaluation de son impact sur les bénéficiaires ont enfin été abordées. Les activités ont démarré suite à cette réunion.

Dans le cadre du programme ECOBUSAF coordonné par l’Insee, un atelier de formation à l’outil ERETES a été organisé à Abuja (Nigéria) au bénéfice de trois pays anglophones de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont exprimé, lors de la consultation initiale des INS africains, leur intérêt pour l’outil. Il s’agit du Nigéria (qui a accueilli l’atelier), du Libéria et de la Sierra Leone. L’atelier a donné l’opportunité aux comptables nationaux des trois pays de présenter leur système actuel de comptes annuels et d’analyser la faisabilité d’une implantation d’ERETES.

Dans le cadre du programme SOCSTAF coordonné par Statistiques Danemark, des échanges ont eu lieu avec l’INS de Côte d’Ivoire qui recevra un appui de l’Insee pour la refonte de son système d’observation de l’emploi, avec en particulier la mise en place d’une enquête emploi en continu. Le département de l’Emploi et des revenus d’activité de l’Insee a expertisé la méthodologie du nouveau dispositif envisagé. Deux réunions en visioconférence ont été organisées pour définir le programme d’assistance technique et échanger sur cette méthodologie.

 

De droite à gauche, Ana Carmen Saura Vinuesa (INE-Espagne), Kari-Dorte Krogsrud Jensen (Statistics Norway), Marika Pohjola (Statistics Finland), Nina Von Lachman Steensen (Statistics Denmark), Izabella Selwestruk (Statistics Poland), Cristina D’Alessandro (Insee), Dorota Paraluk (Statistics Poland), Dominique Francoz et Valérie Mathey (Insee)

 

La coopération statistique avec la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) : des résultats notables

L’article ci-dessous, rédigé par Mahaman Tahir Hamani, directeur des Statistiques à la BCEAO, présente un bilan synthétique de la coopération menée entre l’Insee et la BCEAO depuis 2015. Pour mettre en œuvre ces actions, l’Insee a mobilisé des experts des départements des Comptes nationaux, des Statistiques de court terme et des Méthodes statistiques. En plus de la poursuite des travaux déjà en cours, les nouveaux domaines de collaboration envisagés en 2023 prévoient l’appui du SSP Lab dans le développement d’une stratégie pour l’exploitation du big data à la BCEAO, ainsi que du département des Infrastructures et répertoires statistiques et de l’Inspection générale pour la mise en place d’une base de données de référence permettant une identification unique des entreprises dans tous les pays membres.

La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Ouvrir dans un nouvel ongletBCEAO) est l’institut d’émission commun à huit pays membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Dans le cadre de la conduite de ses missions, notamment celle relative à la définition et à la mise en œuvre de la politique monétaire au sein de l’UMOA, la BCEAO a mis en place un dispositif de suivi de la conjoncture auprès des entreprises.

Soucieuse d'améliorer ledit dispositif pour disposer d'indicateurs conjoncturels répondant aux normes et standards internationaux, la BCEAO a signé le 6 février 2015 une convention de coopération avec l’Insee. Depuis cette date, un programme de travail est arrêté chaque année sur cette thématique, dont la mise en œuvre s’est traduite par la conduite de nombreuses missions, visites et échanges à distance.

Les actions mises en œuvre depuis 2015 dans le cadre cette convention ont permis à la BCEAO d’étendre la couverture et d'améliorer la qualité de ses outils d’analyse et de prévision de la conjoncture. Les principaux indicateurs élaborés sont publiés et consultables en ligne sur le site internet de la BCEAO, notamment dans le Ouvrir dans un nouvel ongletrapport du Comité de politique monétaire, les Ouvrir dans un nouvel ongletbulletins mensuels et trimestriels de statistiques ainsi que dans la Ouvrir dans un nouvel ongletbase de données statistiques de la BCEAO. Les principales réalisations sont :

  • L’extension de la production du PIB trimestriel aux éléments de la demande. La BCEAO a mis en place en 2014 un dispositif interne de confection du produit intérieur brut trimestriel (PIBT) de l'UEMOA suivant l'approche par la production. Dans le souci de se conformer aux standards internationaux, la coopération avec l'Insee a permis d’élargir, à partir de 2016, la production du PIBT aux éléments de la demande et par conséquent d'améliorer le calcul de l'indicateur et la qualité des analyses. En particulier, l’Insee a mis à la disposition de la BCEAO des modules développés sous le logiciel libre “R”, dédiés aux calculs d’étalonnage-calage ainsi qu’aux corrections des variations saisonnières et des jours ouvrés pour la confection des indicateurs du PIB trimestriel.
  • La rénovation du dispositif de suivi de la conjoncture. La Banque centrale a rénové son dispositif de suivi de la conjoncture en 2017. Dans le cadre desdits travaux, l’Institut d’émission de l’UMOA a bénéficié de l'expertise de l'Insee qui lui a permis notamment d’affiner sa procédure de mise à jour de l’échantillon d’entreprises, l’introduction de nouvelles enquêtes (ICA-services marchands notamment) et le renforcement des cadres de conduite des anciennes enquêtes. Par ailleurs, s’inspirant du modèle des notes d’informations rapides de l’Insee, la BCEAO a mis en place un bulletin synthétique, publié chaque mois, qui donne un aperçu global de l’évolution des principaux indicateurs de conjoncture élaborés par la BCEAO.
  • L’élaboration des notes méthodologiques. Plusieurs notes méthodologiques à usage interne ont été produites à la suite de séjours d’information et d’ateliers de formation animés par des experts de l’Insee. Il s’agit notamment de la note sur la correction des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO), la note pour la mise en place d'un outil de calcul d'indicateurs du climat des affaires dans l'UEMOA ainsi que la note pour la mise en place d'un outil de prévision conjoncturelle à partir des soldes d'opinion.
  • La mise en place d'un dispositif de suivi de la conjoncture auprès des ménages. La BCEAO a mis en place en 2018 un dispositif d'enquêtes auprès des ménages, permettant de suivre les conditions de vie des ménages et leur perception sur l'évolution de la conjoncture, en complément du dispositif auprès des entreprises. La conception de ladite enquête a été réalisée à la lumière des enseignements techniques reçus de l’Insee sur les aspects opérationnels des enquêtes auprès des ménages, notamment la prise en compte d’un système d’échantillon rotatif permettant de maintenir les taux de réponse à des niveaux satisfaisants.
  • Le développement des plateformes de collecte en ligne des données. Pour moderniser son dispositif de suivi de la conjoncture auprès des entreprises et des ménages, la BCEAO a mis au point deux plateformes de collecte en ligne des données pour la conduite de ses enquêtes de conjoncture, en s’inspirant de l’infrastructure Coltrane de l’Insee. La plateforme dédiée aux enquêtes auprès des ménages est opérationnelle depuis 2021.

 

Rapports régionaux sur les objectifs de développement durable : une visite du HCP à la DR Ile-de-France

Le Maroc est engagé dans un chantier de régionalisation étendue qui entraîne un renforcement du rôle du Haut-Commissariat au Plan (HCP) au niveau local. Sept bases de données régionales, constituant le socle des rapports régionaux sur les objectifs de développement durable (ODD), ont été mises en place à partir de 2017. Elles doivent être généralisées d’ici 2024 aux douze régions du pays.

Pour échanger sur ce thème, une délégation du HCP s’est rendue en visite du 6 au 8 juillet à la Direction régionale de l’Insee Île-de-France, qui a publié en janvier 2022 un panorama du développement durable en Île-de-France structuré autour des 17 ODD. La visite s’inscrivait dans les activités du projet Hakama II financé par l’Union européenne, auquel l’Insee participe et dont une composante porte sur le renforcement des directions régionales (DR) du HCP. Parmi celles-ci, deux sont pilotes pour le projet : Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Casablanca-Settat. Les deux directeurs, les pilotes des projets dans ces deux directions ainsi que le coordinateur national des DR du HCP composaient la délégation pour cette visite.

De gauche à droite : Sylvie Druelle, Patrick Salvatori et Kevin Chaput (DR Ile-de-France, Insee), Zouhir Lahrizi (DR Casablanca-Settat, HCP), Mohammed Addi, directeur régional de Tanger (HCP), Isabelle Kabla-Langlois, directrice régionale Insee Ile-de-France, My Abdellah Sougrati, coordonnateur des directions régionales (HCP), Ivan Tissot (DR Ile-de-France, Insee), Mohammed El Quarfaoui, directeur régional de Casablanca-Settat (HCP), Mustapha Touahir (DR Ile-de-France, Insee), Fouzia Maaroufi et Nargisse Sakout (HCP), Marie-Odile Liagre, Nadia Boussad (DR Ile-de-France, Insee)

 

Entretien avec Isabelle Kabla-Langlois, directrice régionale

Comment s’est déroulée cette visite à la DR Île-de-France ? 

Le champ des indicateurs des objectifs de développement durable (ODD), que chaque pays a vocation à bâtir, à suivre, et à utiliser pour favoriser l’atteinte de ces objectifs est extrêmement vaste. La visite se devait d’aborder à la fois l’articulation entre les niveaux national et régional, les questions méthodologiques d’élaboration d’indicateurs au niveau local, les partenariats à l’œuvre au sein des régions, enfin la manière dont la production statistique contribue à la réalisation des ODD. 

Le programme de visite était dès lors très dense et les échanges d’une grande richesse. Les directeurs régionaux de Tanger et de Casablanca nous ont exposé le contexte institutionnel dans lequel ils étaient amenés à piloter l’élaboration de rapports régionaux sur les ODD. Nous avons de notre côté présenté les indicateurs produits et diffusés par l’Insee Île de France, nous référant au module développé par le PSAR* Synthèses locales d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui a présenté sa démarche aux représentants du HCP. Nous avons également fait témoigner la direction régionale Pays de la Loire, qui a conduit des travaux innovants en la matière, en particulier une caractérisation fine de ses territoires selon les enjeux locaux de développement durable les plus prégnants.  

Une demi-journée a été organisée avec la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports en Île-de-France, qui produit un observatoire régional, largement assis, mais pas seulement, sur des indicateurs produits par l’Insee, et qui a une fonction d’animation de l’action publique au niveau local autour des ODD. L’éducation est l’une des composantes des ODD, ce qui nous a conduit à organiser une rencontre avec le rectorat de Versailles. Bien sûr, la délégation a aussi pu échanger avec la responsable du programme ODD à l’Insee, Claire Plateau.  

Avez-vous trouvé de nombreux points de convergence entre les travaux que vous avez réalisés sur les ODD et ceux que mènent les directions régionales du HCP ? 

Les convergences sont nombreuses au niveau de la démarche, bien sûr. Si l’Insee a la possibilité de s’appuyer sur les enquêtes et les données administratives produites ou utilisées par le service statistique public, ses directions régionales mobilisent aussi, dans leur partenariat avec les acteurs régionaux, d’autres données complémentaires, d’ailleurs parfois mieux à même de décrire la situation locale, surtout dans les dimensions environnementales. L’importance de savoir découvrir et de pouvoir mobiliser des sources locales appropriées, le travail de construction de partenariats au niveau régional pour accéder aux données, la réflexion sur le choix des indicateurs pour épouser au mieux les situations locales et nourrir de manière pertinente les actions locales en faveur des ODD : ce sont autant de points de convergence dans les approches et les travaux menés.

Les directions régionales du HCP présentent de nombreux points communs avec celles de l’Insee, mais aussi des différences, de nature institutionnelle et culturelle notamment. Dans ce cadre, que pensez-vous de ce que chacune peut apporter à l’autre ? 

Indépendamment de telles différences, la coopération internationale nous permet d’échanger sur notre manière d’aborder certains besoins ou certains enjeux similaires, en partant de situations différentes, par exemple du point de vue de l’existence ou de l’ancienneté des dispositifs d’enquête, du recours ou non à des extensions régionales d’échantillons, de l’accès plus ou moins simple à des sources administratives, etc. On apprend des différences, des questions que chaque structure se pose. On peut être amené, en décrivant ses propres dispositifs de collecte, à questionner certains choix, voire à se les réapproprier, en en comprenant mieux des motivations parfois anciennes !

Les directions régionales de l’Insee sont de plus en plus impliquées dans les actions d’appui technique international. Que pensez-vous de cette évolution ? 

Cette évolution fait sans doute écho aux politiques de décentralisation mises en œuvre dans certains pays avec lesquels nous travaillons, ou répond en tout cas à une vision plus décentralisée de l’action publique. Le rôle fondamental des statistiques publiques pour, à la fois, décrire les phénomènes de manière fine et robuste, alimenter le débat public local, nourrir les décisions et en permettre une évaluation sont alors au cœur des actions d’appui technique que nous réalisons au niveau des directions régionales.

*PSAR : pôles de services de l’action régionale. Situés dans les directions régionales, ils réalisent des investissements utiles à l’ensemble du réseau de l’action régionale.

Du mouvement dans l’équipe de la division Appui technique international

Depuis octobre 2022, Patrick Hernandez est le nouveau chef de la division Appui technique international (DATI) de l’Insee. Patrick a notamment été expert sur les statistiques du secteur productif au sein d’Afristat de 2001 à 2006. Entre 2007 et 2022, il a exercé des fonctions liées à l’analyse et la diffusion de statistiques à l’échelle locale au sein de trois directions régionales de l’Insee : en Guadeloupe (2007-2011), en Ile-de-France (2011-2016) puis en Nouvelle-Aquitaine (2016-2022).

Il succède à Dominique Francoz, qui était en poste depuis 2015. Dominique poursuit néanmoins ses activités de coopération internationale sur son nouveau poste : elle devient responsable pour l’Insee de la coordination des subventions du PAS2 et de l’élaboration du programme de moyen terme 2024-2028 du Cnis. Nous la remercions et continuerons à collaborer avec elle dans le cadre du programme statistique panafricain.

En septembre 2022, Alice Tchang a rejoint l’équipe d’experts en comptabilité nationale en remplacement de Jean-Samy Aziz, alors que Cristina D’Alessandro succède à Constance Torelli en tant que responsable de la coopération statistique avec l’Afrique subsaharienne.

 

Tous nos remerciements à Constance et Jean-Samy

Constance Torelli (en haut, en 6e position en partant de la gauche) et Jean-Samy Aziz (en bas, en 7e position en partant de la gauche) lors d’un atelier ERETES à Afristat, décembre 2016, Bamako, Mali

Jean-Samy Aziz a rejoint en septembre dernier la division Profilage et traitement des grandes unités à la Direction des statistiques d’entreprises de l’Insee.

A la DATI depuis 2013, Jean-Samy était un expert majeur de l’application de comptabilité nationale Ouvrir dans un nouvel ongletERETES. Dans le cadre du 1er Programme statistique panafricain (Ouvrir dans un nouvel ongletPAS1), il a recueilli les préconisations des utilisateurs afin de mettre en place une nouvelle version de l’application, qui réponde encore mieux aux besoins en matière de comptabilité nationale des INS et à leurs nouveaux chantiers. Il a rédigé et fait valider en équipe les spécifications de cette nouvelle version, qui fait l’objet de développements informatiques dans le cadre du PAS2.

Par ailleurs, Jean-Samy a été très investi dans l’adoption d’ERETES par les INS puis à l’accompagnement dans l’utilisation de l’outil, au travers de nombreuses missions menées pendant neuf années d’activité en Afrique du Nord (Algérie, Égypte, Maroc, Tunisie), en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Niger, Ghana), au Cameroun, au Moyen-Orient (Palestine, Jordanie) et en Géorgie. Enfin, il a apporté son expertise aux séminaires internationaux de comptabilité nationale de nombreuses organisations régionales et internationales et a notamment organisé plusieurs side events en marge de la Ouvrir dans un nouvel ongletCommission statistique des Nations Unies.

« La Palestine fut notamment une très belle réussite dans mon travail, avec la publication de trois tableaux des Ressources et des Emplois (TRE) avec ERETES pour l'année 2017 pour la Cisjordanie, Gaza et pour l'ensemble des territoires palestiniens », nous a-t-il confié.

Constance Torelli prend sa retraite en cette fin d’année 2022. Elle a principalement fait sa carrière de statisticienne de l’Insee dans le domaine des statistiques sociales. Son parcours varié l’a amenée à travailler dans différents services de l’Institut, mais aussi à l’extérieur au sein de l’équipe Dial travaillant sur l’économie et les statistiques du développement. Son passage à Ouvrir dans un nouvel ongletDial a été déterminant pour son goût et son intérêt pour la coopération. Ses compétences l'ont ensuite conduite à rejoindre la division Appui technique international en 2009, en tant que responsable géographique pour l’Afrique subsaharienne.

Ainsi, durant ces années, elle a pu travailler directement avec les statisticiens des pays du sud, et acquis des techniques qu’elle a contribué à mettre en œuvre en tenant compte des réalités du terrain. Elle a par exemple poursuivi son expertise dans le domaine de l’emploi et du secteur informel dans les pays d’Afrique subsaharienne ou lors du jumelage européen avec la Tunisie entre 2016 et 2018.

Son interaction avec les institutions statistiques du Sud, sa connaissance du réseau de l’expertise statistique et de la recherche, et même de l’expertise internationale, sont autant d’éléments qui ont contribué à la mise en œuvre des programmes d’assistance technique pilotés par la DATI. On retiendra entre autres la réussite des séminaires annuels au Cefil, autour desquels elle a su, avec Afristat, fédérer de nombreux participants des pays d’Afrique subsaharienne et du Maghreb autour de problématiques majeures et toujours mûrement choisies.

Enfin, outre son activité d’appui aux deux INS des collectivités d’Outre-mer (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française), elle est restée investie dans la recherche, notamment en tant que co-rédactrice en chef de la revue Stateco, co-éditée par l’Insee, Afristat et l’IRD sur les travaux méthodologiques de la statistique publique, à destination des acteurs de la coopération.

Très appréciée de tous ses interlocuteurs, en interne comme à l’extérieur de l’Insee, pour son professionnalisme, sa diplomatie et son humour, elle a avec dynamisme et ténacité rempli son exigeante mission. Tous ses collègues lui souhaitent une bonne retraite.

 

En bref – les activités de coopération au 2d semestre 2022

Activités régionales

  • PROGRAMME STATISTIQUE PANAFRICAIN (PAS2)
    4e réunion de coordination des membres du consortium
    Mission à Copenhague (Danemark)
    Septembre

Afrique sub-saharienne

  • BANQUE CENTRALE DES ÉTATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (BCEAO)

 

Participation à une formation sur la mise en œuvre des panels rotatifs
Visioconférence
Juillet

Renforcement du dispositif de suivi de la conjoncture économique
Visite à la Direction générale (Montrouge)
Octobre

Les agrégations du PIB
Présentation par Eurostat
Visioconférences
Novembre

 

  • AFRISTAT
    45e réunion du Comité de direction
    Déplacement à Brazzaville (République du Congo)
    Octobre

 

 

 

De gauche à droite, Mamadou Biteye, Secrétaire exécutif de l’ACBF, Cristina D’Alessandro,
responsable de coopération statistique avec l’Afrique subsaharienne et Patrick Hernandez,
chef de la division Appui technique international (Insee)

 

  • Projet DATAFID
    Participation au Projet régional d’appui au renforcement des statistiques de l’économie numérique et d’accompagnement à l’utilisation de la science des données par les administrations fiscales et douanières (Ouvrir dans un nouvel ongletDatafid – Direction générale du Trésor)
    Atelier régional à Abidjan (Côte d’Ivoire)
    Décembre

 

  • COTE D’IVOIRE
    Activité sur les statistiques de l’emploi dans le cadre du PAS2 (SOCSTAF)
    Echanges à distance
    Août-décembre

 

  • MAURITANIE
    Élaboration du plan d’action de l’accord bilatéral avec l’Agence nationale de la statistique et de l'analyse démographique et économique (Ouvrir dans un nouvel ongletANSADE)
    Mission à Nouakchott
    Septembre

 

  • NIGÉRIA, LIBÉRIA, SIERRA LÉONE
    Présentation / formation ERETES
    Atelier régional à Abuja (Nigéria)
    Décembre

Maghreb et bassin méditerranéen

  • ALGÉRIE
    Etat des lieux et rédaction d’un rapport en vue du futur rebasage des comptes nationaux
    Office national des statistiques
    Missions à Alger
    Septembre et octobre
  • ALGÉRIE, TUNISIE
    Mise en place d’une enquête de satisfaction des utilisateurs
    Office national des statistiques (Algérie), Institut national de la statistique (Tunisie)
    Atelier en visioconférence
    Juillet
  • MAROC, TUNISIE
    Formation au webscraping
    Haut-Commissariat au Plan (Maroc), Institut national de la statistique (Tunisie)
    Mission à Rabat
    Décembre
  • MAROC
    Projet Hakama II sur financement européen, 2020-2023
    Renforcement des capacités du Haut-Commissariat au Plan

1. Pilotage du projet
Séminaire de mi-parcours
Mission à Rabat
Juillet

Les intervenants au séminaire de mi-parcours à Rabat, dont Virginie Ma-Dupont, cheffe de projet (4e position en partant de la gauche, Expertise France), Mohammed Bircharef (6e position, HCP) et Olivier Gourdon (à droite, Insee)  

Comité de pilotage
Mission à Rabat
Novembre

2. Renforcement des capacités techniques des services régionaux

Gouvernance – mise en place d’un schéma organisationnel des directions régionales
Visite à la Direction générale (Montrouge) et à la Direction régionale des Pays de la Loire (Nantes)
Novembre

Gouvernance - appui à l’automatisation progressive des échanges avec les producteurs locaux
Mise en place et formation à l’automatisation des échanges sous le logiciel R
Visioconférences, échanges à distance, formation à Rabat

En 5e position en partant de la gauche, le formateur Pascal Mercier (DR Lyon, Insee) et les participants du HCP à la formation au logiciel R à Rabat  

Communication – améliorer et uniformiser les publications
Élaboration des rapports régionaux sur les objectifs de développement durable (ODD)
Visite à la Direction régionale de l’Insee Île-de-France
Juillet

3. Enquêtes multimode

Mise en place d’une enquête pilote sur l’emploi par téléphone
Visioconférences, échanges à distance, mission à Rabat
Juillet - décembre

De gauche à droite, Mehdi Ataibi, division de la Communication et de la coopération, Naima Labroude, division des Enquêtes sur l’emploi, Noura Zeddou, division Système d’information statistique et Hasnae Fdhil, division de la Communication et de la coopération (HCP), Françoise Yaouancq, DR Ile-de-France (Insee), Simon Soustelle, chef de projet adjoint (Expertise France), Mahjoub Aaibid et Mme Salima Mansouri, division des enquêtes sur l’emploi (HCP)  

  • TUNISIE
    Projet Nouvelle Base 2 : élargissement de la nouvelle base des comptes nationaux tunisiens
    Visioconférence et mission à Tunis
    Septembre