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Insee Conjoncture Corse · Septembre 2024 · n° 51
Insee Conjoncture CorseEn avant-saison, la hausse du tourisme n’enraye pas le ralentissement de l’activité Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024

Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Par le nombre de touristes accueillis entre avril et juin 2024, la Corse connaît sa meilleure avant-saison estivale depuis 2018. La fréquentation touristique dynamise le trafic maritime et aérien ainsi que l’activité des hôtels et des AHCT. Pourtant, elle ne permet pas à l’économie régionale de progresser du fait de la baisse d’activité dans la construction. L’emploi salarié se maintient et le taux de chômage se stabilise à un niveau bas.

Insee Conjoncture Corse
No 51
Paru le :Paru le26/09/2024
Insee - En avant-saison, la hausse du tourisme n’enraye pas le ralentissement de l’activité.
Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

En Corse, la fréquentation touristique progresse en avant-saison

Avec 2,3 millions de passagers entre avril et juin 2024, le transport de voyageurs dépasse de 3,6 % celui du 2e trimestre 2023. Depuis 2019, hors crise sanitaire, la tendance est à une intensification du nombre de passagers sur l’avant-saison touristique (figure 1). Ce nombre atteint son record quinquennal en 2024. Les températures plus clémentes et les tarifs moins élevés expliqueraient en partie l’étalement de la saison.

Figure 1Évolution de la fréquentation dans le transport de voyageurs depuis 2019 hors période 2020-2021

Évolution de la fréquentation dans le transport de voyageurs depuis 2019 hors période 2020-2021
Période 2019 2022 2023 2024
Avril 576 520 550 524 544 207 527 191
Mai 662 309 706 658 734 853 805 119
Juin 1 025 510 941 923 914 484 939 474
  • Champ : Ensemble des voyageurs maritimes et aériens.
  • Source : DREAL-ORTC transport de voyageurs.

Figure 1Évolution de la fréquentation dans le transport de voyageurs depuis 2019 hors période 2020-2021

  • Champ : Ensemble des voyageurs maritimes et aériens.
  • Source : DREAL-ORTC transport de voyageurs.

La progression est plus importante dans le transport maritime (+4,3 %) que dans l’aérien (+3 %). Pour autant, la part du trafic aérien demeure stable à 56 %. En dépit des vacances de printemps, le nombre de voyageurs est inférieur à celui de l’année précédente en avril. En revanche, les nombreux ponts du mois de mai dynamisent la circulation de passagers et la hausse se prolonge en juin.

Pendant l’avant-saison touristique, l’afflux de passagers se reflète dans la fréquentation des hébergements marchands. La Corse est l’une des rares régions où le nombre de nuitées progresse par rapport au 2e trimestre 2023.

Dans les hôtels, le nombre de nuitées bondit de 11,3 %. Ce dynamisme est favorisé par une vague de clientèle en provenance de l’étranger (+27,3 %) qui s’ajoute à l’augmentation de la clientèle française (+5,7 %). Le nombre de nuitées hôtelières reste supérieur à celui de 2023 sur tout le trimestre (figure 2).

Figure 2Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Corse France
janv. 2023 39,6 42,0
févr. 2023 10,8 16,4
mars 2023 -11,5 6,9
avr. 2023 8,0 8,3
mai 2023 1,1 5,5
juin 2023 -7,4 1,4
juil. 2023 -9,9 -5,4
août 2023 -9,4 -5,5
sept. 2023 -2,7 1,7
oct. 2023 3,8 -3,6
nov. 2023 -4,2 -2,8
déc. 2023 4,1 -3,3
janv. 2024 -2,1 -2,5
févr. 2024 -0,5 -1,7
mars 2024 22,9 6,9
avr. 2024 9,2 -8,9
mai 2024 14,5 -0,5
juin 2024 8,9 -4,7
juil. 2024 8,1 -5,8
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 2Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), le regain de fréquentation d’avant-saison est net (+2,1 %). Il s’établit à 5,2 % en avril et 8,6 % en mai. En revanche, le repli de la clientèle résidant en France explique la baisse de 3,3 % des nuitées en juin.

Les retombées économiques de l’activité touristique restent modérées

Au 2e trimestre 2024, en Corse, le dynamisme de la fréquentation ne se traduit pas dans l’activité économique. Le nombre d’heures rémunérées diminue de 0,3 % par rapport au même trimestre de 2023. La Corse est la seule région où le repli de l’activité s’accentue alors même qu’il progresse de 0,4 % au niveau national.

En Corse, la construction contribue essentiellement à la baisse de l’activité avec 4,6 % d’heures rémunérées en moins par rapport au 2e trimestre 2023. C’est le plus fort repli de toutes les régions. Au niveau national, la baisse s’établit à 2,4 %. Le recul trimestriel des effectifs salariés de 1,1 % confirme la récession du secteur, parmi les plus importants de l’île.

Pour autant, l’activité progresse de 0,4 % dans les services marchands.

Dans l’hébergement-restauration, le nombre d’heures rémunérées reste stable par rapport au même trimestre 2023. Cela ne profite pourtant pas à l’emploi du secteur qui diminue de 0,5 %.

Directement lié à l’embellie touristique, l’emploi augmente de 1,9 % dans les activités de transports et entreposage. En revanche, la situation reste sans effet sur l’activité du commerce et réparation automobile dont les effectifs diminuent de 1 % par rapport au trimestre précédent.

Malgré un tassement de l’activité économique, l’emploi salarié régional reste stable au 2e trimestre 2024 (figure 3). Ainsi, la région dénombre 128 970 emplois fin juin (avertissement).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,7 100,8 102,0 99,8
2ᵉ trim. 2018 102,4 101,6 103,1 100,3
3ᵉ trim. 2018 103,9 101,3 102,2 100,1
4ᵉ trim. 2018 103,7 103,1 101,4 100,3
1ᵉ trim. 2019 107,9 104,1 104,1 100,2
2ᵉ trim. 2019 108,4 104,2 104,3 101,2
3ᵉ trim. 2019 108,8 103,2 104,4 101,5
4ᵉ trim. 2019 110,2 103,9 104,8 101,3
1ᵉ trim. 2020 110,4 103,1 104,2 101,8
2ᵉ trim. 2020 112,4 97,8 92,6 100,7
3ᵉ trim. 2020 114,0 101,1 100,6 102,5
4ᵉ trim. 2020 115,5 103,2 104,8 103,0
1ᵉ trim. 2021 117,7 104,2 105,2 103,7
2ᵉ trim. 2021 118,2 104,6 105,5 103,9
3ᵉ trim. 2021 118,4 104,8 107,5 104,2
4ᵉ trim. 2021 118,8 107,0 110,1 104,9
1ᵉ trim. 2022 119,3 107,2 111,8 105,6
2ᵉ trim. 2022 119,1 108,3 111,8 105,7
3ᵉ trim. 2022 119,8 107,3 111,4 105,4
4ᵉ trim. 2022 119,7 107,3 112,4 105,6
1ᵉ trim. 2023 119,2 108,6 112,7 105,7
2ᵉ trim. 2023 119,0 108,4 112,6 106,4
3ᵉ trim. 2023 118,6 108,2 112,7 106,7
4ᵉ trim. 2023 117,4 109,0 112,1 106,9
1ᵉ trim. 2024 115,7 109,7 112,3 107,6
2ᵉ trim. 2024 114,5 109,4 112,2 108,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage se stabilise à 6,5 % de la population active

Au 2e trimestre 2024, en Corse, le taux de chômage localisé s’établit à 6,5 % de la population active, soit 0,1 point de moins qu’au 1er trimestre 2024. Sur un an, le chômage régional progresse de 0,2 point et reste inférieur au taux national (7,3 %).

Par ailleurs, les demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) diminuent de 1,1 % ce trimestre. En revanche, avec 19 480 personnes inscrites en catégorie A, B & C à France travail, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) progresse de 0,4 % (données CVS), à contre courant de l’évolution nationale (-0,2 %) (avertissement).

Le nombre d’inscrits depuis un an ou plus progresse de 2,6 %. L’augmentation concerne surtout les personnes âgées de 50 ans ou plus (+1,2 %).

Avertissement sur l'emploi

Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin juin 2024, cette expérimentation concerne environ 34 000 personnes, dont 23 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée

Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.

Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue

L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)
Avertissement méthodologique

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Créations d’entreprises

Nomenclature

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.