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Insee Conjoncture Bretagne · Septembre 2024 · n° 51
Insee Conjoncture Bretagne2e trimestre 2024 : stabilisation de l’emploi et baisse de l’intérim en Bretagne Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024

Jean-Marc Lardoux, Christelle Marcault, Agnès Palaric (Insee)

Au 2e trimestre 2024, le nombre d’emplois salariés est stable en Bretagne, comme en France. Dans la région, les secteurs du tertiaire non marchand et, dans une moindre mesure, de l’industrie créent des emplois, alors que le tertiaire marchand est stable en termes d’emploi et que la construction se replie à nouveau. L’emploi intérimaire se contracte également.

Sur le marché du travail, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente, en particulier en Ille-et-Vilaine. Toutefois, le taux de chômage en Bretagne, égal à 5,9 % de la population active, demeure le 2e plus faible des régions françaises et reste nettement inférieur au taux national (7,3 %).

Le nombre d’entreprises créées entre fin mars et fin juin 2024 est en baisse, tandis que celui des défaillances poursuit sa hausse, notamment dans le secteur de la construction.

Ceci étant, la conjoncture dans la construction montre quelques signes d’amélioration, avec en particulier une augmentation des mises en chantier et des permis de construire de logements collectifs ou en résidence.

Insee Conjoncture Bretagne
No 51
Paru le :Paru le26/09/2024
Avertissement sur l'emploi

Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.

L’emploi se stabilise au 2e trimestre mais reste en hausse sur un an

Au 2e trimestre 2024, l'emploi salarié total est stable en Bretagne, après une hausse de 0,5 % au 1er trimestre (figure 1). En France hors Mayotte, l’emploi se stabilise également après une hausse de 0,3 % au trimestre précédent.

Fin juin 2024, 1 330 000 emplois salariés sont dénombrés en Bretagne, soit 500 de plus en trois mois. Entre fin mars et fin juin 2024, l’emploi salarié privé perd 1 700 emplois (-0,2 %), alors que l’emploi salarié public enregistre une création nette de 2 200 emplois (+0,7 %). À la fin du 2e trimestre, 1 013 200 salariés bretons (76,2 %) travaillent dans le secteur privé et près d’un quart (316 800) dans le public.

En un an, la croissance de l’emploi total en Bretagne est la plus élevée des régions métropolitaines. Elle s’élève à 1,2 % (soit 15 300 emplois supplémentaires), une évolution bien supérieure à celle observée au niveau national (+0,5 %). L’activité dans la région est de même en hausse. Mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs (hors chômage partiel), elle progresse de 0,7 % par rapport au 2e trimestre 2023 (+0,4 % en France hors Mayotte).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,2 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,5 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,2 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,2 102,0 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,6 101,4 102,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,0 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,1 103,3 102,7
1ᵉ trim. 2020 100,5 100,2 100,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,6 99,6 101,1 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,8 101,7 103,6 102,1
4ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,7 102,2
1ᵉ trim. 2021 103,9 102,5 105,0 103,1
2ᵉ trim. 2021 104,9 103,6 106,3 104,4
3ᵉ trim. 2021 105,9 104,5 107,5 105,5
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,1 108,4 106,3
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,5 108,7 106,8
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,7 108,9 107,1
3ᵉ trim. 2022 107,5 106,0 109,5 107,4
4ᵉ trim. 2022 108,0 106,4 109,9 107,9
1ᵉ trim. 2023 108,3 106,5 109,9 108,0
2ᵉ trim. 2023 108,8 106,8 110,4 108,3
3ᵉ trim. 2023 109,2 107,0 110,8 108,5
4ᵉ trim. 2023 109,5 107,1 111,0 108,4
1ᵉ trim. 2024 110,0 107,4 111,5 108,7
2ᵉ trim. 2024 110,0 107,3 111,3 108,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire en nette baisse sur le trimestre et sur un an

En Bretagne, au 2e trimestre 2024, l’intérim perd 900 emplois (-2,1 %) après avoir été quasi stable au trimestre précédent (+0,1 %) (figure 2). En France, le nombre d’emplois dans l’intérim se contracte à nouveau (-2,2 %), poursuivant ainsi une tendance à la baisse ininterrompue depuis six trimestres.

Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire breton au 2e trimestre 2024 perd plus de 700 emplois dans l’industrie, dont 600 dans le seul sous-secteur de l’agroalimentaire (-4,8 %), annihilant ainsi l’augmentation d’emplois intérimaires observée le trimestre précédent. Dans la construction, l’intérim poursuit sa baisse (-200 emplois, soit -3,0 %) après une perte de 400 emplois au 1er trimestre. Le repli de l’intérim s’observe également dans le tertiaire marchand (-100 emplois), en particulier dans le sous-secteur du transport et entreposage. En revanche, l’intérim augmente légèrement dans le tertiaire non marchand.

En un an, l’emploi intérimaire chute de 6,3 % en Bretagne (-2 900 emplois). En particulier, il recule fortement dans l’industrie (-1 800 emplois) et dans la construction (-800 emplois). En France, l’évolution de l’emploi intérimaire (-6,4 %) suit la même tendance que celle observée dans la région.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,3 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,6 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,1 96,4
1ᵉ trim. 2019 101,3 100,1
2ᵉ trim. 2019 100,8 99,8
3ᵉ trim. 2019 101,5 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,4 96,5
1ᵉ trim. 2020 66,4 59,5
2ᵉ trim. 2020 80,3 73,0
3ᵉ trim. 2020 96,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 94,5 91,1
1ᵉ trim. 2021 97,9 93,6
2ᵉ trim. 2021 99,6 97,2
3ᵉ trim. 2021 101,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 105,7 102,1
1ᵉ trim. 2022 104,3 100,7
2ᵉ trim. 2022 102,9 99,4
3ᵉ trim. 2022 105,8 100,8
4ᵉ trim. 2022 106,6 100,8
1ᵉ trim. 2023 103,6 98,4
2ᵉ trim. 2023 104,9 97,9
3ᵉ trim. 2023 102,1 95,7
4ᵉ trim. 2023 100,2 94,2
1ᵉ trim. 2024 100,4 93,7
2ᵉ trim. 2024 98,3 91,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi se stabilise dans le tertiaire marchand mais accélère dans le non marchand

Entre fin mars et fin juin 2024, le tertiaire marchand hors intérim perd 200 emplois salariés en Bretagne (0,0 %), après une création nette de 3 800 emplois (+0,7 %) au 1er trimestre (figure 3). Au niveau national, l’emploi est également stable au 2e trimestre après une hausse de 0,4 % au trimestre précédent.

En un an, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,5 % en Bretagne, nettement plus qu’au niveau national (+0,6 %). Parallèlement, l’évolution annuelle des heures rémunérées dans le secteur tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,3 % dans la région.

Au sein de ce secteur, l’emploi salarié augmente nettement au 2e trimestre 2024 dans les services aux entreprises hors intérim (+1 000 emplois, soit +0,8 %) et sur un an, il croît de 2,4 %. L’emploi est également en hausse au 2e trimestre, mais de façon moindre, dans les activités financières et d’assurance (+200, soit +0,5 %), les services aux ménages (+100) et le transport et entreposage (+100). Il diminue fortement dans l’hébergement-restauration (-800), alors qu’il avait nettement augmenté au 1er trimestre (+1 200 emplois) ; ce repli sur trois mois (-1,5 % après +2,2 % au 1er trimestre) conduit à une moindre hausse de l’emploi sur un an dans ce sous-secteur (+900, soit +1,7 %). L’activité reste toutefois dynamique, avec une augmentation de 2,7 % du nombre d’heures rémunérées par rapport au 2e trimestre 2023. L’emploi diminue également au 2e trimestre 2024 dans le commerce (-300), les activités immobilières (-200) et l’information et communication (-200). Sur un an, l’évolution de l’emploi est positive dans tous les sous-secteurs du tertiaire marchand hors intérim sauf dans les activités immobilières (-500).

Au 2e trimestre 2024, le secteur poursuit sa progression avec 2 600 emplois créés en Bretagne (+0,6 %, après +0,4 % au 1er trimestre). En un an, il progresse de 2,2 % (+9 500 emplois). Cette forte hausse annuelle concerne les quatre sous-secteurs, c’est-à-dire l’hébergement médico-social et l’action sociale sans hébergement (+3 000), les activités pour la santé humaine (+2 500), l’administration publique (+2 000) et l’enseignement (+2 000). Au niveau national, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de 0,2 % au 2e trimestre 2024 et sur un an, il est en hausse de 1,2 %.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,0 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,7 99,9 101,0 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,6 99,9 101,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 102,0 100,3 102,2 99,6
1ᵉ trim. 2019 102,8 100,6 103,2 99,6
2ᵉ trim. 2019 103,6 100,9 103,1 99,8
3ᵉ trim. 2019 104,7 101,2 103,5 100,2
4ᵉ trim. 2019 105,4 101,5 104,9 100,0
1ᵉ trim. 2020 105,2 101,1 103,1 99,9
2ᵉ trim. 2020 106,3 101,0 102,3 99,3
3ᵉ trim. 2020 108,1 101,4 104,8 100,6
4ᵉ trim. 2020 109,5 101,9 104,8 100,9
1ᵉ trim. 2021 110,9 102,8 106,0 100,9
2ᵉ trim. 2021 112,2 103,5 107,9 101,3
3ᵉ trim. 2021 112,9 104,2 109,5 101,6
4ᵉ trim. 2021 114,0 104,5 110,5 101,5
1ᵉ trim. 2022 114,3 104,5 111,2 102,1
2ᵉ trim. 2022 114,7 104,7 111,5 102,5
3ᵉ trim. 2022 115,5 104,9 112,2 102,4
4ᵉ trim. 2022 116,0 104,9 112,6 103,0
1ᵉ trim. 2023 116,2 104,8 113,2 103,7
2ᵉ trim. 2023 116,1 104,9 113,7 104,1
3ᵉ trim. 2023 116,0 105,1 114,4 104,7
4ᵉ trim. 2023 115,7 105,4 114,7 105,3
1ᵉ trim. 2024 115,2 105,7 115,5 105,7
2ᵉ trim. 2024 114,6 105,9 115,4 106,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Faible hausse de l’emploi dans l’industrie et poursuite de la baisse dans la construction

Entre fin mars et fin juin 2024, l’emploi salarié dans l’industrie augmente légèrement (+400 emplois soit +0,2 %), après une hausse de 500 emplois au 1er trimestre. Sur un an, l’emploi augmente de 0,9 % dans ce secteur, correspondant à une création nette de 1 700 emplois. En France, il continue de légèrement augmenter (+0,1 % après +0,2 %) et dépasse son niveau d’un an auparavant de 1,0 %.

L’emploi dans l’industrie agroalimentaire, qui représente plus de quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, se stabilise au 2e trimestre après une hausse au 1er trimestre (+400 emplois). En un an, il y augmente de 0,6 %, soit 500 emplois supplémentaires. Le sous-secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage reste bien orienté : +0,6 % sur trois mois (après +1,2 % au 1er trimestre 2024) et +4,2 % sur douze mois. L’emploi redémarre dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (+0,6 % après 0,0 %) et accélère dans la fabrication de matériels de transport (+2,2 % après +0,3 %). Sur un an, ces deux sous-secteurs gagnent chacun plus de 400 emplois. Dans la fabrication des autres produits industriels, l’emploi est stable sur trois mois mais en faible baisse sur un an (-0,4 %).

Entre fin mars et fin juin 2024, la construction perd 400 emplois en Bretagne (-0,5 %), après en avoir déjà perdu 300 au trimestre précédent. Sur un an, la baisse s’élève à 1 100 emplois (-1,3 %). En France, l’emploi diminue de 0,6 % sur trois mois (-1,6 % sur un an).

Dans l’agriculture, l’emploi salarié diminue fortement au 2e trimestre 2024 dans la région (-3,7 % après +0,5 % au 1er trimestre), dans un contexte de baisse nationale (-2,2 %). En un an, l’emploi dans ce secteur diminue légèrement en Bretagne (-0,2 %) mais plus nettement au niveau national (-2,0 %).

Légère progression de l’emploi en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère

Entre fin mars et fin juin 2024, près de 700 emplois sont créés en Ille-et-Vilaine (+0,1 %) (figure 4). Le tertiaire non marchand (+800 emplois), le tertiaire marchand hors intérim (+500) et l’industrie (+300) contribuent à cette hausse, au contraire de la construction et de l’agriculture, secteurs qui perdent chacun plus de 200 emplois. Le nombre d’emplois intérimaires, qui était déjà en baisse au 1er trimestre 2024 (-300, soit -1,8 %), poursuit son repli au 2e trimestre (-500, soit -2,8 %). Dans le Finistère, l’emploi est également en augmentation avec une création nette de près de 600 emplois, qui fait suite à une forte croissance (+2 600) au 1er trimestre. Le tertiaire non marchand est le principal contributeur à la hausse de l’emploi dans ce département. L’emploi est légèrement en baisse dans les deux autres départements bretons : -400 emplois (-0,2 %) dans les Côtes-d’Armor et -400 (-0,1 %) dans le Morbihan. Le tertiaire marchand hors intérim, l’intérim et l’agriculture concourent principalement à ce repli de l’emploi dans ces deux territoires.

Sur un an, l’emploi progresse dans chacun des départements bretons. L’Ille-et-Vilaine (+1,4 %, soit +6 700 emplois) et le Finistère (+1,4 %, soit +4 800 emplois) sont les départements les plus dynamiques en la matière. Dans le Morbihan, l’emploi augmente de 0,9 % (+2 500), tandis que la hausse est de 0,7 % (+1 400) dans les Côtes-d’Armor. Dans tous ces départements de la région, le tertiaire non marchand et le tertiaire marchand hors intérim sont les principaux moteurs de la croissance du nombre d’emplois. Inversement, le nombre d’emplois intérimaires baisse fortement dans les Côtes-d’Armor (-10,6 %), en Ille-et-Vilaine (-7,6 %) et dans le Morbihan (-6,4 %), cependant qu’il est stable dans le Finistère (-0,1 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4e trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4e trimestre 2017))
Trimestre Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4e trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1er trim. 2018 100,2 100,5 100,1 99,9 100,5
2e trim. 2018 100,3 100,4 100,2 100,2 100,4
3e trim. 2018 100,3 100,4 100,0 100,6 100,4
4e trim. 2018 100,8 100,8 99,9 101,4 100,8
1er trim. 2019 101,4 101,3 100,5 102,2 101,4
2e trim. 2019 101,6 101,4 100,7 102,3 101,6
3e trim. 2019 102,0 102,0 100,9 102,9 101,8
4e trim. 2019 102,5 102,7 101,3 103,5 102,2
1er trim. 2020 100,5 100,6 99,7 101,4 100,0
2e trim. 2020 100,6 101,0 99,7 101,4 100,3
3e trim. 2020 102,8 103,0 101,8 103,6 102,8
4e trim. 2020 103,0 103,0 101,8 103,8 102,9
1er trim. 2021 103,9 104,0 102,9 104,6 103,6
2e trim. 2021 104,9 104,6 103,8 105,8 105,1
3e trim. 2021 105,9 105,4 104,5 106,9 106,1
4e trim. 2021 106,5 105,8 105,3 107,4 106,8
1er trim. 2022 106,9 105,7 105,7 108,2 107,2
2e trim. 2022 107,2 105,8 106,0 108,5 107,5
3e trim. 2022 107,5 106,0 106,0 109,0 108,2
4e trim. 2022 108,0 106,4 106,5 109,5 108,7
1er trim. 2023 108,3 106,6 106,6 110,0 108,8
2e trim. 2023 108,8 107,3 107,1 110,4 109,2
3e trim. 2023 109,2 107,5 107,4 111,0 109,6
4e trim. 2023 109,5 107,8 107,6 111,6 109,7
1er trim. 2024 110,0 108,2 108,4 111,8 110,3
2e trim. 2024 110,0 108,0 108,6 111,9 110,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est quasi stable à 5,9 %

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 5,9 % de la population active au 2e trimestre 2024 (figure 5). Il se situe au même niveau qu’un an auparavant et reste le 2e plus bas des régions françaises, après celui des Pays de la Loire (5,8 %). En France hors Mayotte, il est ainsi plus élevé, s’établissant à 7,3 % de la population active sur ce même trimestre. Il diminue toutefois de 0,2 point par rapport au trimestre précédent.

Dans les départements de la région, le taux de chômage se situe à 5,7 % en Ille-et-Vilaine, 5,8 % dans le Morbihan, 6,1 % dans le Finistère et 6,2 % dans les Côtes-d’Armor.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,4 7,9
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,8 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,1 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,1 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,0 7,5
2ᵉ trim. 2024 5,9 7,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin juin 2024, cette expérimentation concerne environ 34 000 personnes, dont 23 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Hausse du nombre de demandeurs d’emploi, notamment en Ille-et-Vilaine

Au 2e trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente de 0,3 % en Bretagne, alors qu’il diminue de 0,4 % en France hors Mayotte. Inversement, sur douze mois, la demande d’emploi est en baisse de 0,2 % dans la région, alors qu’elle est en hausse de 0,3 % au niveau national.

Le nombre de personnes inscrites à France Travail ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) augmente de 0,5 % au 2e trimestre en Bretagne, pendant qu’il reste stable en France. La demande d’emploi globale (catégories A, B, C) est ainsi en hausse de 0,4 % dans la région, alors qu’elle diminue de 0,2 % en France. Dans le même temps, le nombre moyen mensuel d’offres d’emplois collectées au 2e trimestre (17 700) baisse de 3,8 % en Bretagne par rapport au trimestre précédent (-4,7 % en France). En un an, la région comptabilise davantage de demandeurs d’emploi (+1,3 %) et moins d’offres (-6,8 %). En France, la tendance est similaire : augmentation de 0,8 % des demandeurs d’emploi et diminution de 10,4 % des offres collectées.

Par classe d’âge, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C de moins de 25 ans est quasi stable au 2e trimestre (+0,1 %), tandis que les effectifs des 25 à 49 ans augmentent de 0,3 % et ceux des 50 ans ou plus de 0,8 %. Sur un an, le nombre d’inscrits est en hausse pour les trois classes d’âges, modérément pour les personnes de 25 à 49 ans (+0,8 %), plus fortement pour celles de 50 ans ou plus (+1,7 %) et surtout pour les plus jeunes (+3,3 %). En parallèle, les demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus, sont plus nombreux (+0,3 % en trois mois et +2,0 % en un an). Ils représentent 44,6 % des inscrits au 2e trimestre 2024, soit 0,3 point de plus qu’un an auparavant.

À l’échelle des départements, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) au 2e trimestre 2024 est en nette augmentation en Ille-et-Vilaine (+1,2 %), alors qu’il est en légère hausse dans le Morbihan (+0,2 %), stable dans le Finistère (0,0 %) et en faible baisse dans les Côtes-d’Armor (-0,2 %). Sur un an, il augmente dans les quatre départements bretons, davantage en Ille-et-Vilaine (+2,6 %) et dans le Morbihan (+1,3 %) que dans le Finistère (+0,5 %) et les Côtes-d’Armor (+0,3 %). Parallèlement, les offres collectées par France Travail diminuent de façon similaire dans tous les départements bretons (de -6,4 % dans le Morbihan à -7,1 % en Ille-et-Vilaine en un an).

Les mises en chantier de logements et les permis de construire repartent à la hausse

Au 2e trimestre 2024, les mises en chantier de logements neufs sont en nette augmentation en Bretagne (+17,0 % par rapport au 1er trimestre 2024), plus qu’en France (+6,5 %). Elles retrouvent ainsi leur niveau d’un an auparavant, après trois trimestres de baisse (figure 6). Les logements collectifs ou en résidence représentent près de 54 % des 5 300 logements commencés au cours du 2e trimestre en Bretagne. Leurs mises en chantier progressent fortement (+38,8 %), tandis que celles des logements individuels sont en léger recul (-0,9 %).

Sur un an, entre juillet 2023 et juin 2024, 19 600 logements ont été mis en chantier en Bretagne, un chiffre en baisse de 19,3 % par rapport au cumul de juillet 2022 à juin 2023. Cette diminution est un peu plus marquée au niveau national (-22,7 %).

Les autorisations de construire progressent de 9,7 % au 2e trimestre en Bretagne, alors que la tendance reste à la baisse au niveau national (-5,4 %). Cette hausse est portée par l’augmentation des permis de construire de logements collectifs ou en résidence (+19,4 %). Ces derniers représentent désormais près de 60 % des 6 600 permis accordés.

En un an, 24 400 logements ont été autorisés à la construction en Bretagne, soit une diminution de 4,4 % par rapport au cumul de juillet 2022 à juin 2023. Ce repli est nettement moins marqué qu’au niveau national (-15,7 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Bretagne Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Bretagne Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,0 100,1 99,4 84,4
2ᵉ trim. 2018 101,5 97,3 94,8 89,2
3ᵉ trim. 2018 92,7 97,7 94,8 82,9
4ᵉ trim. 2018 89,9 92,9 100,5 88,0
1ᵉ trim. 2019 89,6 90,2 95,0 83,5
2ᵉ trim. 2019 87,7 95,1 80,2 80,3
3ᵉ trim. 2019 93,3 90,3 80,4 81,9
4ᵉ trim. 2019 108,2 102,7 80,2 84,3
1ᵉ trim. 2020 101,8 96,4 87,6 80,3
2ᵉ trim. 2020 63,3 58,9 77,1 68,7
3ᵉ trim. 2020 103,2 80,8 99,8 86,8
4ᵉ trim. 2020 112,8 94,5 105,5 81,9
1ᵉ trim. 2021 114,1 94,4 105,7 88,1
2ᵉ trim. 2021 127,6 98,3 110,9 88,0
3ᵉ trim. 2021 137,6 101,1 116,6 87,7
4ᵉ trim. 2021 134,8 98,7 118,5 89,6
1ᵉ trim. 2022 146,5 117,8 118,6 90,6
2ᵉ trim. 2022 116,9 110,2 113,5 83,2
3ᵉ trim. 2022 109,1 105,3 101,6 80,0
4ᵉ trim. 2022 84,8 75,7 113,4 83,3
1ᵉ trim. 2023 87,6 82,6 91,2 71,4
2ᵉ trim. 2023 97,5 79,5 84,3 64,9
3ᵉ trim. 2023 83,7 72,1 80,5 58,8
4ᵉ trim. 2023 90,7 75,6 76,5 58,2
1ᵉ trim. 2024 89,5 72,7 72,9 55,6
2ᵉ trim. 2024 98,2 68,8 85,3 59,2
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Baisse de la fréquentation dans les hôtels

Au 2e trimestre 2024, la fréquentation hôtelière atteint près de 2,2 millions de nuitées en Bretagne. Elle diminue de 4,1 % par rapport à celle du 2e trimestre 2023. Cette baisse est imputable à la moindre fréquentation de la clientèle résidant en France (-5,7 %), qui représente 83 % des nuitées. La fréquentation de la clientèle provenant de l’étranger est quant à elle en hausse de 5,4 %.

En France, le nombre de nuitées dans les hôtels diminue également au 2e trimestre 2024 (-4,6 %). La fréquentation de la clientèle résidente est la principale contributrice de cette baisse (-5,6 %), tandis que la fréquentation de la clientèle non résidente décroît plus modérément (-2,7 %).

Repli des créations d’entreprises et hausse des défaillances

Au 2e trimestre 2024, 10 400 entreprises ont été créées en Bretagne, réparties en 6 500 micro-entrepreneurs et 3 900 entreprises classiques (sociétés ou entreprises individuelles) (figure 7). Ce nombre se replie par rapport au trimestre précédent (-3,2 % après +5,6 % au 1er trimestre), plus qu’en France (-1,1 % après +5,6 %). Dans la région, le recul est particulièrement marqué parmi les entreprises classiques (-6,7 % après +3,7 %) et d’un point de vue sectoriel, dans les services (-5,7 % après +5,1 %).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne augmente de 12,4 %. Cette hausse sur douze mois s’explique par le dynamisme des immatriculations de micro-entrepreneurs (+16,4 %). Tous les secteurs sont concernés par cette hausse, particulièrement celui de l’industrie (+37,0 %). En France, le nombre d’entreprises créées augmente de 10,8 % en douze mois.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Bretagne hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 103,0 99,1 106,7 103,6
2ᵉ trim. 2018 101,1 101,0 110,0 107,5
3ᵉ trim. 2018 100,8 99,1 113,6 107,9
4ᵉ trim. 2018 101,9 100,2 114,9 111,2
1ᵉ trim. 2019 108,9 107,0 125,2 122,3
2ᵉ trim. 2019 102,5 104,4 120,1 121,9
3ᵉ trim. 2019 107,2 104,6 129,4 124,5
4ᵉ trim. 2019 106,2 102,3 132,7 127,9
1ᵉ trim. 2020 102,9 97,0 120,6 120,0
2ᵉ trim. 2020 79,3 75,9 96,2 98,6
3ᵉ trim. 2020 123,1 114,7 150,6 152,4
4ᵉ trim. 2020 119,6 114,7 147,8 150,2
1ᵉ trim. 2021 121,2 116,5 151,5 152,8
2ᵉ trim. 2021 132,4 122,5 165,5 155,3
3ᵉ trim. 2021 130,4 115,1 156,7 145,1
4ᵉ trim. 2021 130,4 114,4 160,4 146,6
1ᵉ trim. 2022 130,7 117,4 161,6 151,6
2ᵉ trim. 2022 131,4 117,0 162,3 148,0
3ᵉ trim. 2022 130,5 119,1 161,4 153,0
4ᵉ trim. 2022 127,2 118,6 164,2 155,3
1ᵉ trim. 2023 110,0 105,4 152,5 143,2
2ᵉ trim. 2023 111,0 107,5 154,2 147,9
3ᵉ trim. 2023 113,5 110,5 166,8 156,1
4ᵉ trim. 2023 121,9 114,5 169,4 156,8
1ᵉ trim. 2024 126,3 117,8 178,9 165,6
2ᵉ trim. 2024 117,9 115,1 173,2 163,8
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Dans la région, 2 300 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées en un an, entre juillet 2023 et juin 2024, comparé à 1 900 sur la même période un an auparavant. Cette hausse de 21,7 % est toutefois inférieure à celle observée en France (+25,6 %). En Bretagne, l’augmentation des défaillances est particulièrement élevée dans la construction (+34,7 %). Dans l’hébergement-restauration et le commerce-réparation automobile, la hausse avoisine 25 %.

Encadré 1 - Baisse du nombre d’allocataires du RSA et de foyers allocataires de la prime d’activité

Fin juin 2024, 59 300 personnes sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en Bretagne. En trois mois, ce nombre diminue dans la région (-1,7 %), alors qu’il est quasi stable en France. Toutefois, sur un an, la tendance à la baisse est un peu moins marquée en Bretagne qu’au niveau national (-1,2 % contre -1,4 %).

Fin juin 2024, 224 100 foyers bénéficient de la prime d’activité en Bretagne. Cette prime est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Le nombre de foyers concernés augmente au 2e trimestre 2024 (+0,9 %), alors qu’il diminue de 3,2 % sur un an. En France, la tendance est similaire avec une hausse de 0,6 % sur le trimestre et une baisse de 3,1 % sur un an.

Encadré 2 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée

Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.

Encadré 3 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue

L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Christelle Marcault, Agnès Palaric (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(2) Insee, « Point de conjoncture du 9 septembre 2024 », Point de conjoncture, septembre 2024.

(3) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations rapides no 2024-242, septembre 2024.

(4) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est stable », Informations rapides no 2024-212, août 2024.

(5) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, le taux de chômage diminue de 0,2 point », Informations rapides no 2024-198, août 2024.

(6) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue de 4,0 % sur un an », Informations rapides no 2024-203, août 2024.