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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juillet 2024 · n° 50
Insee Conjoncture Pays de la LoireLéger mieux sur le marché du travail, la construction toujours en berne Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Guillaume Coutard, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Au 1er trimestre 2024, l’emploi repart légèrement de l’avant dans les Pays de la Loire. Seule la construction perd de l’emploi, tandis que ce dernier se stabilise dans l’intérim et progresse timidement dans le tertiaire marchand et l’industrie. Le taux de chômage est stable, à 5,9 %. L’activité salariée continue de progresser mais le rythme faiblit encore. Dans la construction, le nombre de mises en chantier diminue et les permis de construire atteignent leur plus bas niveau depuis fin 2014. Les créations d’entreprises rebondissent tandis que les défaillances progressent encore. La fréquentation hôtelière est stable par rapport au 1er trimestre 2023.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 50
Paru le :Paru le12/07/2024

L’emploi repart légèrement à la hausse

Au 1er trimestre 2024, l’emploi salarié repart légèrement à la hausse : +0,3 %, après une quasi-stabilité au 4e trimestre 2023 (+0,1 %). La région compte ainsi 1,58 million d’emplois salariés, soit une création nette de 4 690 emplois. En France, l’emploi progresse également de 0,3 %, un rythme proche de la croissance du PIB (+0,2 % en variation trimestrielle). Au total, au 1er trimestre 2024, l’emploi dépasse de 0,9 % (soit 13 450 emplois) son niveau d’un an auparavant dans la région, et de +0,7 % en France.

L’emploi progresse en Maine-et-Loire (+0,4 %), en Vendée (+0,4 %), en Loire Atlantique (+0,3 %) et en Mayenne (+0,2 %). Il est quasi stable dans la Sarthe (+0,1 %). L’emploi privé augmente de 0,3 %, après une stabilité au trimestre précédent. L’emploi public augmente au même rythme (+0,3 %) mais ralentit par rapport au trimestre précédent (+0,9 %). Sur un an, l’emploi privé progresse de 0,7 % dans la région et de 0,6 % en France. Sur la même période, l’emploi public augmente de 1,5 % dans les Pays de la Loire, soit légèrement plus qu’au niveau national (+1,1 %).

L’emploi repart timidement dans le tertiaire marchand et se stabilise dans l’intérim

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié repart timidement de l’avant au 1er trimestre 2024 : +0,4 % (comme en France), après une quasi-stabilité au 4e trimestre 2023 (+0,1 %), soit une création nette de 2 760 emplois. La hausse trimestrielle est portée principalement par l’hébergement-restauration (+2,3 %, +1 260 emplois) qui contribue à lui seul à près de la moitié de la hausse de l’emploi du secteur ; le début du week-end de pâques, tombé cette année au 1er trimestre, a pu s’accompagner de recrutements temporaires. L’emploi progresse également dans les secteurs des services aux entreprises, des services aux ménages et des services financiers (entre +0,4 % et +0,6 %). La hausse est plus modérée dans le commerce et les transports (entre +0,2 % et +0,3 %). En revanche, le recul s’accentue dans les services immobiliers (‑3,0%).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente plus fortement en Vendée (+1,0 %) et en Maine-et-Loire (+0,6 %) que dans les autres départements (entre +0,2 % et +0,3 %).

Sur un an, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,2 % dans la région et de +0,9 % en France.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,2 100,6 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,9 100,6
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,7 101,3 102,1 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,9 101,4 102,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,6 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,0 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,7 100,3 100,6 100,3
2ᵉ trim. 2020 100,6 99,7 100,7 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,6 101,7 102,9 102,1
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,8 102,6 104,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 104,9 103,6 105,7 104,5
3ᵉ trim. 2021 105,7 104,5 106,7 105,4
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,0 107,6 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,3 108,1 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,3 105,8 108,5 107,2
3ᵉ trim. 2022 107,7 106,2 109,1 107,7
4ᵉ trim. 2022 108,2 106,5 109,6 108,2
1ᵉ trim. 2023 108,6 106,7 109,9 108,3
2ᵉ trim. 2023 108,9 106,9 110,2 108,5
3ᵉ trim. 2023 109,0 107,1 110,4 108,7
4ᵉ trim. 2023 109,2 107,1 110,4 108,6
1ᵉ trim. 2024 109,5 107,4 110,7 109,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,6 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,6 101,3 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,6 101,2 101,5 99,5
4ᵉ trim. 2018 101,9 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,4 102,5 103,2 99,9
2ᵉ trim. 2019 102,8 102,5 103,4 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,7 102,9 103,5 100,2
4ᵉ trim. 2019 104,1 103,4 104,7 100,3
1ᵉ trim. 2020 103,7 103,1 103,9 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,6 102,8 103,1 99,6
3ᵉ trim. 2020 105,5 102,6 105,1 101,1
4ᵉ trim. 2020 106,7 102,6 105,1 101,3
1ᵉ trim. 2021 108,0 102,8 106,7 101,2
2ᵉ trim. 2021 109,0 103,1 108,1 101,5
3ᵉ trim. 2021 110,1 103,7 109,6 101,6
4ᵉ trim. 2021 110,9 104,3 110,7 101,8
1ᵉ trim. 2022 111,4 104,6 111,4 101,9
2ᵉ trim. 2022 111,5 105,0 112,4 102,3
3ᵉ trim. 2022 111,2 105,8 113,1 102,3
4ᵉ trim. 2022 111,2 106,2 113,6 102,6
1ᵉ trim. 2023 111,0 106,8 114,3 102,7
2ᵉ trim. 2023 111,0 107,3 114,7 103,1
3ᵉ trim. 2023 110,4 107,8 115,0 103,3
4ᵉ trim. 2023 110,0 108,1 115,1 103,8
1ᵉ trim. 2024 109,2 108,4 115,6 104,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 1er trimestre 2024, le nombre d’intérimaires comptabilisés dans le tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, se stabilise (‑0,1 %, comme en France), après quatre trimestres consécutifs de baisse. L’emploi intérimaire progresse légèrement dans la Sarthe (+0,2 %), il est stable en Loire-Atlantique, et quasi stable en Maine-et-Loire et en Mayenne (‑0,1%). En revanche, il continue de reculer en Vendée (‑0,7 %). Sur un an, l’emploi intérimaire recule nettement dans la région (‑5,5 %), soit un peu plus qu’en France (‑4,7 %). En revanche, Il est beaucoup plus proche de son niveau d’avant-crise dans la région (‑0,7 %) qu’au niveau national (‑6,1 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,6 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,9 99,7
3ᵉ trim. 2018 97,8 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 97,6 99,7
3ᵉ trim. 2019 97,7 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,2 96,5
1ᵉ trim. 2020 62,9 59,6
2ᵉ trim. 2020 70,9 72,9
3ᵉ trim. 2020 87,4 88,6
4ᵉ trim. 2020 90,0 91,1
1ᵉ trim. 2021 95,0 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,6 97,0
3ᵉ trim. 2021 99,8 98,0
4ᵉ trim. 2021 103,0 102,1
1ᵉ trim. 2022 102,6 100,9
2ᵉ trim. 2022 101,1 99,1
3ᵉ trim. 2022 103,0 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,6 100,8
1ᵉ trim. 2023 101,6 98,7
2ᵉ trim. 2023 100,6 97,5
3ᵉ trim. 2023 98,5 95,7
4ᵉ trim. 2023 96,1 94,1
1ᵉ trim. 2024 96,0 94,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La croissance de l’emploi ralentit encore dans l’industrie, le recul s’accentue dans la construction

L’emploi industriel continue d’augmenter (+0,2 %) mais le rythme ralentit progressivement depuis le 2e trimestre 2023 (‑0,1 point par trimestre). En France, la progression est identique (+0,2 %). La hausse trimestrielle est portée par l’accélération dans le secteur de l’industrie agro-alimentaire (+0,6 %, après +0,2 % au trimestre précédent), mais aussi par le secteur des matériels de transports qui maintient sa dynamique (+0,6 %). L’emploi augmente plus modérément dans les secteurs de cokéfaction-raffinage et des biens d’équipement (+0,3 %). En revanche, il se replie légèrement dans le secteur des autres branches industrielles (‑0,2 %). L’emploi industriel est stable dans la Sarthe et augmente légèrement dans les autres départements (entre +0,2 % et +0,3 %). Sur un an, l’emploi industriel progresse de 1,5 % dans la région et de 1,1 % en France.

Dans la construction, l’emploi recule pour le cinquième trimestre consécutif et la baisse s’accentue : ‑0,7 % (soit ‑710 emplois), après ‑0,3 % au trimestre précédent. En France, la baisse est du même ordre (‑0,6 %). L’emploi diminue fortement dans la Sarthe (‑1,8 %). Il baisse plus modérément en Loire-Atlantique, en Vendée et en Maine-et-Loire (entre ‑0,6 % et ‑0,7 %) et surtout en Mayenne où il est quasi stable (‑0,1 %). Sur un an, l’emploi dans la construction recule de 1,7 % dans la région et de 1,3 % en France.

Le taux de chômage reste sous la barre des 6 %

Au 1er trimestre 2024, le taux de chômage dans les Pays de la Loire est stable, à 5,9 % de la population active. En France, il est stable également et s’établit à 7,5 %. Les Pays de la Loire sont la seule région française où le taux de chômage reste inférieur à 6,0 %. Le taux de chômage est stable dans tous les départements. La Mayenne (4,9 %) et la Vendée (5,3 %) se situent respectivement aux 3e et 5e rangs des départements français ayant les plus faibles taux de chômage. Sur un an, le taux de chômage augmente légèrement dans la plupart des zones d’emploi, hormis celles de Mayenne où il recule légèrement de 0,2 point et celle de Challans et de Segré-en-Anjou Bleu où il est stable. Les plus fortes hausses enregistrées concernent les zones d’emploi du Mans, de Saumur et de Redon − partie Pays de Loire (entre +0,5 à +0,6 point).

Après avoir connu une baisse tendancielle depuis le 3e trimestre 2020, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A augmente légèrement pour le deuxième trimestre consécutif : +0,5 %, après +0,6 % au trimestre précédent (il est stable sur un an). On dénombre ainsi 130 770 demandeurs d’emplois de catégorie A en moyenne au 1er trimestre 2024 dans la région.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 5,9 7,4
4ᵉ trim. 2023 5,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 5,9 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

L’activité économique ralentit de nouveau

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs, l’activité dans la région ralentit de nouveau au 1er trimestre 2024 : +0,6 % par rapport à son niveau du 1er trimestre 2023, après +1,3 % au trimestre précédent. En France, l’activité est moins dynamique (+0,3 %). L’activité se replie nettement dans le secteur de la construction (‑3,6 % par rapport au 1er trimestre 2023, après +0,6 % au trimestre précédent), conséquence probable du recul des permis de construire enregistrés en 2023. Le chiffre d’affaires dans le secteur diminue également. L’activité ralentit de nouveau dans l’industrie où elle progresse de 0,2 %, après +1,0 % au trimestre précédent. Elle est pénalisée par une baisse d’activité qui s’accentue dans le secteur des autres branches industrielles (‑2,2 %), secteur qui voit également son chiffre d’affaires diminuer au 1er trimestre. L’activité ralentit plus légèrement dans le secteur tertiaire marchand (+1,1 %, après +1,3 %). En revanche l’activité maintient sa dynamique dans le secteur tertiaire non marchand (+2,3 %, après +2,0 %). L’activité se replie dans la Sarthe (‑0,4 %), pénalisée en particulier par une baisse des heures rémunérées dans l’industrie. Dans les autres départements, l’activité continue de progresser, mais à un rythme moindre qu’au 4e trimestre 2023. Le repli d’activité dans la construction concerne quant à lui tous les départements.

En avril 2024, l’activité repart de l’avant et dépasse son niveau d’avril 2023 dans la région comme en France. En mai, elle se replierait légèrement sous son niveau de mai 2023, pénalisée par une baisse dans l’industrie et surtout dans la construction.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,6 0,1 4,3 0,2 5,2
févr. 2022 0,8 0,2 5,6 0,2 6,8
mars 2022 0,9 0,3 5,8 0,2 7,2
avr. 2022 0,5 -0,1 7,3 0,4 8,1
mai 2022 1,0 0,5 6,1 0,4 8,0
juin 2022 0,5 0,0 3,1 0,3 4,0
juil. 2022 0,0 -0,1 1,4 0,2 1,6
août 2022 0,7 0,2 2,2 0,3 3,5
sept. 2022 0,8 0,2 1,8 0,3 3,1
oct. 2022 0,6 0,0 1,3 0,3 2,2
nov. 2022 0,6 0,0 1,3 0,3 2,2
déc. 2022 0,5 0,0 1,1 0,2 1,8
janv. 2023 1,1 0,1 2,5 0,5 4,2
févr. 2023 0,7 0,1 1,7 0,3 2,9
mars 2023 0,7 0,0 1,3 0,3 2,2
avr. 2023 0,4 0,0 1,2 0,2 1,8
mai 2023 0,8 -0,1 1,4 0,3 2,5
juin 2023 0,8 0,1 1,2 0,3 2,4
juil. 2023 0,7 0,0 1,4 0,3 2,3
août 2023 0,4 -0,1 1,2 0,3 1,8
sept. 2023 0,1 -0,2 0,8 0,2 0,8
oct. 2023 0,4 0,0 0,9 0,3 1,5
nov. 2023 0,2 -0,1 0,7 0,2 1,0
déc. 2023 0,1 0,4 0,6 0,2 1,2
janv. 2024 0,3 -0,4 1,0 0,3 1,2
févr. 2024 0,1 -0,1 0,6 0,3 0,8
mars 2024 -0,3 -0,5 0,2 0,2 -0,4
avr. 2024 0,4 0,0 0,7 0,4 1,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.

Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Baisse des logements autorisés et commencés

Entre janvier et mars 2024, 4 950 logements sont autorisés à la construction dans les Pays de la Loire. Le nombre de permis de construire se replie de 19,5 % par rapport au trimestre précédent (contre ‑2,2 % en France), atteignant son plus bas niveau depuis le 4e trimestre 2014 (hors 2e trimestre 2020). Ce recul concerne principalement les logements collectifs, dont le nombre chute de 20,7 % après une très forte hausse au trimestre précédent (+42,5 %). Le nombre d’autorisations continue à diminuer pour les logements individuels (‑17,8 %, après ‑8,6 % au trimestre précédent). Au total, le nombre de permis de construire est inférieur de 21,6 % à son niveau du 1er trimestre 2023 dans la région et de 9,9 % en France.

Au 1er trimestre 2024, 4 960 logements sont commencés (mis en chantier) dans les Pays de la Loire. Ce nombre diminue de 10,3 % par rapport au trimestre précédent. Cette baisse est plus marquée qu’au plan national (‑4,0 %) et fait suite à une forte hausse au trimestre précédent. Le nombre de logements commencés se replie pour le parc collectif (‑10,8 %, après +51,0 % au trimestre précédent) ainsi que pour les logements individuels (‑9,6 %, après ‑0,9 % au trimestre précédent). Au total le nombre de logements commencés est inférieur de 11,0 % à son niveau du 1er trimestre 2023 dans la région et de 20,6 % en France.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 107,8 100,1 92,7 84,3
2ᵉ trim. 2018 82,3 97,3 94,4 89,3
3ᵉ trim. 2018 82,2 97,7 82,4 82,9
4ᵉ trim. 2018 85,6 93,0 89,8 88,0
1ᵉ trim. 2019 88,8 90,3 84,0 83,4
2ᵉ trim. 2019 110,2 95,0 86,0 80,3
3ᵉ trim. 2019 87,9 90,4 87,0 82,0
4ᵉ trim. 2019 91,5 102,6 96,0 84,2
1ᵉ trim. 2020 81,8 96,5 94,7 80,2
2ᵉ trim. 2020 61,0 58,8 72,5 68,8
3ᵉ trim. 2020 91,6 80,8 95,5 86,8
4ᵉ trim. 2020 99,0 94,5 96,9 81,7
1ᵉ trim. 2021 100,4 94,5 103,8 88,0
2ᵉ trim. 2021 105,9 98,0 103,7 87,8
3ᵉ trim. 2021 111,9 101,1 98,6 87,8
4ᵉ trim. 2021 101,5 98,7 101,1 89,3
1ᵉ trim. 2022 126,4 117,9 107,2 90,4
2ᵉ trim. 2022 105,5 109,8 101,9 83,0
3ᵉ trim. 2022 91,4 104,8 112,8 79,9
4ᵉ trim. 2022 77,3 75,7 93,7 82,8
1ᵉ trim. 2023 80,7 82,7 80,0 71,1
2ᵉ trim. 2023 89,1 78,7 72,1 64,9
3ᵉ trim. 2023 68,0 71,9 65,7 58,6
4ᵉ trim. 2023 78,5 76,3 79,3 58,8
1ᵉ trim. 2024 63,2 74,6 71,2 56,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Rebond des créations d’entreprises, nouvelle augmentation des défaillances

Au 1er trimestre 2024, 12 470 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire, soit une augmentation de 9,3 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse fait suite à un trimestre de baisse (‑3,4 %). En France, la progression des créations d’entreprises est moins marquée (+4,0 %). Dans la région, les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en hausse (+11,0 %, après ‑1,9 % au trimestre précédent). Dans le même temps, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés se redressent (+6,5 %, après ‑5,9 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises rebondissent nettement dans le secteur de la construction (+38,9 % après ‑18,0 % au trimestre précédent), où les créations d’entreprises individuelles et de sociétés bondissent (+49,1 %). La hausse s’intensifie dans l’industrie (+19,8 %). La progression des créations d’entreprises est plus modérée dans les services (+4,7 %) et dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (+8,1 %). Sur un an, les créations d’entreprises sont en hausse de 14,3 % dans la région, soit au même rythme qu’au niveau national (+13,3 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 91,2 99,7 98,8 104,2
2ᵉ trim. 2018 99,6 100,7 110,0 107,4
3ᵉ trim. 2018 94,0 98,9 108,3 108,4
4ᵉ trim. 2018 98,1 101,4 109,5 112,5
1ᵉ trim. 2019 107,3 107,0 126,6 122,8
2ᵉ trim. 2019 109,5 106,2 125,9 123,5
3ᵉ trim. 2019 108,9 105,8 127,9 126,2
4ᵉ trim. 2019 101,7 102,5 129,4 128,4
1ᵉ trim. 2020 94,7 97,6 120,1 118,2
2ᵉ trim. 2020 78,0 73,9 95,6 97,0
3ᵉ trim. 2020 110,0 112,5 142,9 150,4
4ᵉ trim. 2020 117,1 113,9 162,6 150,0
1ᵉ trim. 2021 118,1 116,1 156,8 154,7
2ᵉ trim. 2021 117,5 120,2 162,9 153,4
3ᵉ trim. 2021 125,1 115,3 159,6 145,4
4ᵉ trim. 2021 112,5 115,0 161,9 147,3
1ᵉ trim. 2022 107,6 115,9 157,3 151,2
2ᵉ trim. 2022 108,2 117,8 151,3 147,8
3ᵉ trim. 2022 117,9 120,9 170,9 155,0
4ᵉ trim. 2022 121,9 118,7 163,0 155,9
1ᵉ trim. 2023 104,8 105,9 151,2 144,0
2ᵉ trim. 2023 101,4 107,1 147,2 146,1
3ᵉ trim. 2023 110,0 110,4 163,7 157,1
4ᵉ trim. 2023 103,6 114,0 158,1 156,8
1ᵉ trim. 2024 110,3 118,8 172,8 163,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Pays de la Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,1 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 95,4 97,4
avr. 2018 95,0 97,6
mai 2018 93,6 96,7
juin 2018 94,8 96,7
juil. 2018 93,5 97,2
août 2018 93,6 97,7
sept. 2018 93,2 98,0
oct. 2018 96,0 99,0
nov. 2018 95,6 98,9
déc. 2018 96,7 99,0
janv. 2019 97,0 99,8
févr. 2019 96,0 99,7
mars 2019 96,7 99,3
avr. 2019 96,5 99,5
mai 2019 96,7 99,3
juin 2019 94,3 98,3
juil. 2019 94,7 98,3
août 2019 93,9 97,1
sept. 2019 93,8 96,3
oct. 2019 91,0 95,2
nov. 2019 89,7 94,3
déc. 2019 89,2 93,7
janv. 2020 87,3 91,5
févr. 2020 85,3 90,1
mars 2020 81,1 86,4
avr. 2020 75,6 80,8
mai 2020 71,1 76,0
juin 2020 68,0 73,5
juil. 2020 64,3 70,6
août 2020 64,5 69,7
sept. 2020 60,7 66,9
oct. 2020 56,8 63,3
nov. 2020 54,4 60,3
déc. 2020 51,4 57,2
janv. 2021 49,0 54,7
févr. 2021 46,7 51,6
mars 2021 46,8 51,4
avr. 2021 47,6 52,7
mai 2021 48,2 53,8
juin 2021 48,4 52,9
juil. 2021 45,9 51,5
août 2021 45,1 51,3
sept. 2021 44,7 50,4
oct. 2021 45,1 49,9
nov. 2021 45,3 49,9
déc. 2021 46,3 50,5
janv. 2022 47,5 51,5
févr. 2022 49,1 53,2
mars 2022 50,9 55,4
avr. 2022 53,0 57,5
mai 2022 54,0 59,3
juin 2022 56,8 61,4
juil. 2022 60,3 64,0
août 2022 61,2 65,2
sept. 2022 63,5 68,4
oct. 2022 65,0 71,1
nov. 2022 68,1 73,8
déc. 2022 68,9 75,6
janv. 2023 71,2 78,8
févr. 2023 73,1 81,0
mars 2023 77,2 83,9
avr. 2023 78,6 85,8
mai 2023 83,1 88,2
juin 2023 83,9 90,5
juil. 2023 86,1 92,3
août 2023 86,1 93,0
sept. 2023 89,4 94,8
oct. 2023 93,0 97,8
nov. 2023 93,5 100,5
déc. 2023 95,2 103,0
janv. 2024 97,7 104,9
févr. 2024 99,7 107,4
mars 2024 99,4 108,4
avr. 2024 101,5 110,2
mai 2024 nd 110,3
  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Fin mars 2024, 2 460 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 4,4 % au 1er trimestre, un rythme proche de celui enregistré au niveau national (+5,1 %). Cette tendance à la hausse s’observe de manière continue depuis dix trimestres. Les défaillances progressent le plus dans les transports et l’entreposage ce trimestre (+ 17,9 %). La construction continue cependant de contribuer fortement à l’augmentation régionale, avec une hausse de 5,7 %, soit 25 défaillances supplémentaires.

Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 28,6 % dans la région, soit autant qu’au niveau national (+29,0 %). Le nombre de défaillances reste cependant inférieure à la moyenne annuelle enregistrée sur la période 2010 à 2019 dans la région (2 770), tandis qu’elle en est désormais très proche au niveau national.

Fréquentation hôtelière : stabilité dans la région, hausse en France métropolitaine

Au 1er trimestre 2024, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent 1,27 million de nuitées, soit une fréquentation quasi stable par rapport au 1er trimestre 2023 (‑0,1 %), alors qu’elle est en hausse au niveau national (+1,1 %). La clientèle française est un peu moins présente dans les hôtels ligériens (‑0,5 %), mais de façon moins prononcée qu’en France métropolitaine (‑1,3 %). À l’inverse, la fréquentation étrangère est en forte hausse (+6,3 %), proche de la moyenne nationale (+6,2 %).

Les hôtels de Loire-Atlantique enregistrent un nombre de nuitées quasi stable par rapport au 1er trimestre 2023 (‑0,2 %). Si la fréquentation baisse dans les hôtels sarthois (‑7,3 %), elle est en hausse dans les hôtels vendéens (+4,9 %).

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 157, juin 2024.

(2) Note de conjoncture, Insee Conjoncture, juillet 2024.

(3) Bilan économique 2023 - Pays de la Loire, Insee Conjoncture no 49, juin 2024.

(4) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire sur insee.fr.