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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Octobre 2023 · n° 39
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineUne activité économique néo-aquitaine en demi-teinte Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Michèle Charpentier, Laurent Zambon (Insee)

Au deuxième trimestre 2023, l’économie néo-aquitaine ralentit. Le niveau d’activité des entreprises augmente peu et l’emploi se stabilise. Dans un contexte de fortes tensions de recrutement qui touchent de nombreux secteurs, le nombre de demandeurs d’emploi recule encore, mais le taux de chômage se stabilise.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 39
Paru le :Paru le09/10/2023
Une activité économique néo-aquitaine en demi-teinte.
Publication rédigée par :Michèle Charpentier, Laurent Zambon (Insee)
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Activité et emploi en perte de vitesse

En Nouvelle-Aquitaine, le dynamisme de l’économie observée en début d’année faiblit au deuxième trimestre. En effet, les heures rémunérées par les employeurs, indicateur mesurant l’activité des entreprises, augmentent de +1,4 % par rapport à la même période de l’année passée. Le plus gros contributeur à cette croissance modérée est le secteur des services (+2,1 %) : il représente un peu plus de la moitié des heures rémunérées totales et 80 % de leur progression (figure 1). Dans le commerce, elles sont en légère progression (+0,5 %). L’industrie quant à elle a payé 1,2 % d’heures de plus qu’au deuxième trimestre 2022. Seul le secteur de la construction enregistre une faible diminution.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Nouvelle-Aquitaine

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Nouvelle-Aquitaine ((en %))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble
janv. 2022 2,5 0,5 9,6 2,1 6,2
févr. 2022 2,5 2,2 12,4 1,4 7,7
mars 2022 3,2 1,7 13,2 2,3 8,4
avr. 2022 1,9 0,5 16,7 2,7 10,0
mai 2022 4,2 4,2 14,1 3,5 9,6
juin 2022 1,6 0,2 6,3 2,1 4,2
juil. 2022 0,0 -1,2 2,9 1,1 1,8
août 2022 1,8 0,3 3,7 2,6 3,0
sept. 2022 1,8 0,2 3,4 2,5 2,6
oct. 2022 0,9 -1,1 2,1 1,9 1,5
nov. 2022 1,0 -0,5 1,8 2,1 1,5
déc. 2022 -1,2 0,4 1,8 2,0 1,1
janv. 2023 2,7 0,0 4,2 4,1 3,5
févr. 2023 1,8 1,0 3,1 4,2 2,8
mars 2023 0,9 -0,3 1,9 2,6 1,6
avr. 2023 0,2 -0,7 1,5 2,2 1,1
mai 2023 1,8 -1,1 1,7 2,1 1,5
juin 2023 1,5 0,9 1,4 2,4 1,5
juil. 2023 1,0 -0,5 1,1 2,0 1,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Nouvelle-Aquitaine

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi salarié est stable par rapport au premier trimestre dans la région comme au niveau national.

Les emplois industriels sont globalement stables (figure 2). Les pertes d’effectifs dans l’agriculture et la construction sont compensées par 2 800 emplois supplémentaires dans le tertiaire, et plus particulièrement le tertiaire marchand hors intérim. Dans l’intérim et dans le secteur public, les effectifs salariés évoluent peu.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,9 100,2 100,8 100,1
2ᵉ trim. 2018 101,1 100,6 101,1 99,8
3ᵉ trim. 2018 101,7 100,5 101,0 99,3
4ᵉ trim. 2018 102,2 101,1 101,6 99,8
1ᵉ trim. 2019 103,3 101,6 102,4 99,9
2ᵉ trim. 2019 104,1 101,8 102,7 100,0
3ᵉ trim. 2019 104,9 101,9 102,9 100,0
4ᵉ trim. 2019 105,3 102,1 103,9 100,2
1ᵉ trim. 2020 105,6 102,0 102,9 100,1
2ᵉ trim. 2020 107,0 101,5 102,1 99,4
3ᵉ trim. 2020 108,0 101,6 104,4 101,0
4ᵉ trim. 2020 109,3 101,2 103,9 101,2
1ᵉ trim. 2021 111,2 101,7 104,9 101,9
2ᵉ trim. 2021 112,5 102,0 107,5 102,2
3ᵉ trim. 2021 113,9 102,5 108,9 102,4
4ᵉ trim. 2021 114,5 103,2 110,0 102,4
1ᵉ trim. 2022 114,8 103,4 110,8 102,7
2ᵉ trim. 2022 115,3 103,6 111,7 102,8
3ᵉ trim. 2022 116,0 103,9 112,1 102,7
4ᵉ trim. 2022 116,1 104,2 112,5 102,9
1ᵉ trim. 2023 115,8 104,4 113,2 103,2
2ᵉ trim. 2023 115,3 104,5 113,4 103,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre de demandeurs d’emploi encore en recul

Parallèlement à la stabilité du nombre d'emplois salariés, les déclarations préalables à l’embauche stagnent : la légère augmentation des contrats de moins d’un mois compense le repli de ceux de plus d’un mois.

Les offres d’emploi collectées par Pôle Emploi sont en recul par rapport au premier trimestre, un peu moins fortement toutefois en Nouvelle-Aquitaine qu’au niveau national (respectivement -2,3 % et -2,9 %). Elles restent néanmoins à un niveau record démontrant les besoins importants en main-d’œuvre mais aussi les difficultés à trouver l’adéquation poste-candidat.

Dans un contexte propice aux recrutements, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories ABC recule encore, et de façon un peu plus marquée (-0,8 %) qu’au cours des trois trimestres précédents (figure 3).

Figure 3Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,1
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,7 100,1
4ᵉ trim. 2018 99,9 99,9
1ᵉ trim. 2019 99,6 99,8
2ᵉ trim. 2019 98,9 99,1
3ᵉ trim. 2019 97,3 98,0
4ᵉ trim. 2019 96,4 97,1
1ᵉ trim. 2020 96,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 102,9 102,9
3ᵉ trim. 2020 101,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,0 101,6
1ᵉ trim. 2021 100,1 101,6
2ᵉ trim. 2021 99,0 100,7
3ᵉ trim. 2021 96,5 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,0 95,7
1ᵉ trim. 2022 91,5 93,3
2ᵉ trim. 2022 89,4 91,8
3ᵉ trim. 2022 89,1 91,4
4ᵉ trim. 2022 88,7 90,8
1ᵉ trim. 2023 88,4 90,5
2ᵉ trim. 2023 87,7 90,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 3Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Cette baisse profite davantage aux femmes (-0,9 % contre -0,6 % pour les hommes) et aux personnes n’ayant pas du tout travaillé (catégorie A) en repli de 1,5 %. Parmi ces dernières, les demandeurs d'emploi baissent dans toutes les catégories d’âge, mais ce sont surtout les seniors (plus de 50 ans) qui se distinguent avec une baisse de près de 3 %. Le recul du chômage de longue durée se poursuit mais son intensité fléchit progressivement depuis le troisième trimestre 2022.

Le taux de chômage reste stable ce trimestre à 6,2 % en Nouvelle-Aquitaine et à 6,9 % en France métropolitaine.

La construction toujours au ralenti

La diminution récurrente des mises en chantier depuis début 2022 perdure au deuxième trimestre 2023 (figure 4). Le nombre de logements commencés, cumulés sur un an, est en repli ce trimestre de 6 % en Nouvelle-Aquitaine et de 5 % en France métropolitaine. Dans la région, cette baisse est plus marquée pour les logements individuels (-7 %) que pour les collectifs et en résidence (-4 %).

Figure 4Évolution du nombre de logements

(indice base 100 en décembre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 en décembre 2017))
Logements autorisés - Nouvelle-Aquitaine Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Nouvelle-Aquitaine Logements commencés - France hors Mayotte
déc. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
janv. 2018 99,4 100,3 98,6 99,5
févr. 2018 96,1 100,9 95,7 99,1
mars 2018 96,5 99,6 95,7 98,0
avr. 2018 97,2 99,7 95,2 98,0
mai 2018 97,0 99,5 94,8 98,1
juin 2018 98,7 98,1 92,9 98,0
juil. 2018 99,6 96,9 91,0 97,0
août 2018 99,6 96,5 91,9 96,6
sept. 2018 99,8 95,7 92,2 96,1
oct. 2018 101,7 95,5 94,3 96,4
nov. 2018 101,7 95,3 92,2 95,2
déc. 2018 101,1 94,0 91,0 92,5
janv. 2019 100,6 93,5 91,4 92,6
févr. 2019 100,0 92,1 92,6 92,7
mars 2019 98,3 91,5 92,2 92,0
avr. 2019 99,1 91,7 91,9 91,8
mai 2019 99,4 91,2 91,7 91,0
juin 2019 99,8 91,0 93,3 89,9
juil. 2019 97,0 91,5 94,5 90,3
août 2019 97,4 90,6 93,3 89,9
sept. 2019 98,7 89,4 92,9 89,9
oct. 2019 98,9 90,0 88,8 88,8
nov. 2019 100,4 90,0 89,1 88,8
déc. 2019 101,3 91,5 91,2 88,9
janv. 2020 102,2 92,1 93,8 88,6
févr. 2020 102,8 93,1 94,3 88,4
mars 2020 103,2 93,0 91,4 86,7
avr. 2020 98,9 88,7 88,8 82,7
mai 2020 95,5 85,4 87,6 81,6
juin 2020 91,8 84,4 86,2 82,1
juil. 2020 92,0 82,3 88,1 81,8
août 2020 89,4 81,8 88,8 82,6
sept. 2020 91,6 81,9 89,1 82,4
oct. 2020 90,5 80,5 89,1 82,4
nov. 2020 90,3 80,6 89,3 81,8
déc. 2020 89,4 79,8 86,5 81,0
janv. 2021 87,9 79,1 83,8 80,4
févr. 2021 88,3 78,8 84,6 80,7
mars 2021 88,3 79,5 88,6 83,6
avr. 2021 92,2 83,8 91,9 87,4
mai 2021 95,5 87,3 93,6 89,1
juin 2021 98,7 89,0 93,3 89,1
juil. 2021 100,4 91,6 91,0 88,5
août 2021 102,8 92,6 91,7 88,3
sept. 2021 101,1 94,2 92,4 88,7
oct. 2021 99,8 94,5 93,3 89,4
nov. 2021 99,1 94,6 95,7 90,1
déc. 2021 100,6 95,2 97,1 90,3
janv. 2022 103,7 96,1 98,8 90,9
févr. 2022 107,1 98,5 97,1 90,7
mars 2022 112,7 101,2 96,7 90,6
avr. 2022 112,1 102,2 95,7 89,7
mai 2022 113,4 103,6 95,5 89,1
juin 2022 113,4 103,9 95,2 88,9
juil. 2022 111,4 104,3 93,8 88,1
août 2022 111,2 106,6 92,9 87,6
sept. 2022 111,9 104,7 90,7 87,0
oct. 2022 109,7 102,6 89,3 85,6
nov. 2022 107,8 101,0 86,7 84,3
déc. 2022 106,0 98,7 86,9 84,6
janv. 2023 102,8 97,1 84,3 83,7
févr. 2023 99,4 94,0 83,4 82,4
mars 2023 92,0 90,1 81,7 80,3
avr. 2023 92,0 87,9 78,6 79,0
mai 2023 89,6 84,6 76,7 77,8
juin 2023 88,3 83,0 76,0 75,5
juil. 2023 86,8 80,1 76,2 74,5
août 2023 83,8 76,8 75,5 73,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les perspectives de relance ne sont pas très favorables puisque les autorisations de construire sont de nouveau en perte de vitesse : -3 % par rapport au premier trimestre qui était déjà en repli de 13 %. En raison notamment de l’augmentation des coûts de construction et des difficultés d’obtention de crédits immobiliers, mais aussi des politiques publiques incitant à la sobriété foncière, le nombre de permis de construire délivrés recule de 7 % pour les logements individuels et se stabilise pour les collectifs et en résidence. Toutefois, cette situation est moins préoccupante dans la région qu’au niveau national où la diminution des permis de construire est plus forte (-8 %) et concerne tous les types de logements.

Cette baisse d’activité se traduit par une petite diminution des heures rémunérées dans le secteur au cours du trimestre (-0,3 % par rapport à la même période de 2022). Dans un contexte de fortes tensions sur les recrutements, les effectifs salariés sont stables sur un an mais en retrait par rapport au trimestre précédent (-0,4 %).

La fabrication de matériels de transport, moteur de l’industrie

Dans l’industrie, le nombre d’emplois salariés est stable par rapport au trimestre précédent et en légère progression sur un an (+0,9 %). Parallèlement, l’évolution annuelle des heures rémunérées est aussi à la hausse (+1,2 %). Comme au trimestre précédent, le regain d’activité concerne essentiellement la fabrication de matériels de transport (+8 % d’heures rémunérées et +2 % d’emploi par rapport à la même période en 2022) et plus particulièrement la construction aéronautique. La branche des industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets, dépollution présente également des évolutions positives mais dans une moindre mesure. La stabilité caractérise les autres grands secteurs industriels.

Tertiaire : activité en berne dans le transports-entreposage et l’immobilier

Dans le tertiaire marchand hors intérim, la progression modérée de l’activité observée depuis le second semestre de l’année passée se confirme ce trimestre avec 1,6 % d’heures rémunérées en plus par rapport au deuxième trimestre de 2022. L’emploi varie de son côté de +0,2 %.

Dans le commerce, l’activité est légèrement plus élevée qu’au deuxième trimestre 2022 sans augmentation significative des effectifs salariés.

Dans les services principalement marchands, la conjoncture diffère d’un secteur à l’autre.

L’activité est en retrait par rapport au deuxième trimestre 2022 dans le secteur « transports-entreposage ». Le nombre d’heures rémunérées par ce secteur diminue de 0,7 % en un an et l’emploi salarié recule de 0,8 % par rapport au trimestre précédent. Cette situation, qui dure depuis trois trimestres, peut s’expliquer, au moins en partie, par les difficultés de recrutement que rencontre toujours le secteur. Selon l’enquête sur les besoins en main-d’œuvre de Pôle emploi, le métier pour lequel le recrutement est le plus souvent considéré comme difficile par les entreprises est celui de conducteur de transport en commun sur route.

Le repli est plus marqué pour les activités immobilières, 4,5 % d’heures rémunérées et 1,4 % d’emplois salariés en moins par rapport au trimestre précédent. Les difficultés rencontrées par le secteur du bâtiment (diminution du nombre de permis de construire notamment), le durcissement des règles d’obtention de crédits immobiliers et la hausse de leurs taux pénalisent ce secteur.

Les autres secteurs des services connaissent des situations plus favorables. La plus forte progression relative d’activité concerne le secteur de l’information et communication. Cette situation est remarquable, car elle perdure depuis plusieurs trimestres. De plus, s’il ne regroupe que 5 % des emplois salariés du tertiaire marchand hors intérim, il contribue à hauteur de 10 % à leur progression sur un trimestre.

En volume, les gains d’emploi les plus importants concernent les activités scientifiques, techniques et de soutien aux entreprises, puis, dans une moindre mesure, les activités financières et d’assurance ainsi que le secteur « autres activités de services » (qui sont essentiellement des services culturels, sportifs ou de loisirs adressés aux ménages).

En lien avec une fréquentation touristique soutenue, l’activité dans l’hébergement restauration est en progression par rapport au deuxième trimestre 2022 avec 3 % d’heures rémunérées en plus. Toutefois, les effectifs sont stables par rapport au trimestre précédent.

Des touristes étrangers plus nombreux

Comme dans la plupart des régions, la fréquentation dans les hôtels continue d’augmenter au deuxième trimestre 2023 en Nouvelle-Aquitaine : elle atteint 4,5 millions de nuitées, soit une croissance de 3,4 % en un an (figure 5). Dans la région, la clientèle en provenance de l’étranger est la principale contributrice à cette hausse (+18,3 %, soit 120 000 nuitées supplémentaires) avec des niveaux particulièrement élevés en avril et en mai. Les touristes européens, notamment britanniques, espagnols et allemands, participent largement à ce dynamisme.

Figure 5Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,3 101,2
3ᵉ trim. 2018 98,5 101,8
4ᵉ trim. 2018 98,7 102,1
1ᵉ trim. 2019 98,8 102,0
2ᵉ trim. 2019 99,8 102,6
3ᵉ trim. 2019 100,3 102,7
4ᵉ trim. 2019 100,4 103,0
1ᵉ trim. 2020 97,8 82,9
2ᵉ trim. 2020 75,2 58,9
3ᵉ trim. 2020 69,7 47,8
4ᵉ trim. 2020 60,2 33,6
1ᵉ trim. 2021 55,4 40,9
2ᵉ trim. 2021 64,7 47,9
3ᵉ trim. 2021 69,6 53,2
4ᵉ trim. 2021 79,0 64,6
1ᵉ trim. 2022 85,0 74,0
2ᵉ trim. 2022 98,0 90,1
3ᵉ trim. 2022 99,0 96,4
4ᵉ trim. 2022 99,7 99,5
1ᵉ trim. 2023 101,4 102,7
2ᵉ trim. 2023 102,3 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 5Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

En Nouvelle-Aquitaine, la fréquentation de la clientèle résidant en France croît mais très légèrement au second trimestre (+0,7 % sur un an). Elle représente 83 % des nuitées dans les hôtels de la région, soit 2 points de moins qu’en 2022. Cette baisse s’explique non seulement par le retour de la clientèle non résidente mais aussi par le net recul des touristes français au mois de juin (-4,5 %) laissant entrevoir un début d’été morose pour les acteurs du tourisme.

Sur la côte atlantique, la fréquentation est en hausse de 1 % par rapport à 2022 grâce exclusivement aux touristes étrangers. Le Bassin d’Arcachon et le littoral landais plébiscités l’année dernière subissent un contre-coup avec des baisses respectivement de 10 % et 6 %. La côte basque et le littoral charentais attirent toujours autant.

Même si la clientèle d’affaires constitue près de la moitié des nuitées dans les hôtels, sa part est en net retrait, surtout dans les grandes agglomérations.

Retour à la normale pour les créations et défaillances d’entreprises

En Nouvelle-Aquitaine comme au niveau national, les créations d’entreprises semblent redémarrer au deuxième trimestre 2023. Dans la région, l’augmentation de leur nombre de 1,7 % fait suite au recul de 5 % au premier trimestre par rapport à la fin 2022.

Ce rebond serait essentiellement dû à celui des micro-entreprises, les créations d’entreprises « classiques » étant stables. Toutefois, ces tendances sont susceptibles d’être révisées, le traitement des formalités des entreprises et notamment des créations ayant été modifié par la mise en place du guichet électronique des formalités des entreprises.

Dans le même temps, le nombre de défaillances poursuit sa remontée entamée en 2022 (figure 6).

Figure 6Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Nouvelle-Aquitaine France entière
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,3 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 97,5 97,4
avr. 2018 97,6 97,6
mai 2018 96,4 96,7
juin 2018 97,9 96,7
juil. 2018 98,0 97,2
août 2018 98,4 97,7
sept. 2018 98,7 98,0
oct. 2018 99,8 99,0
nov. 2018 99,9 98,9
déc. 2018 101,4 99,0
janv. 2019 102,1 99,8
févr. 2019 102,5 99,7
mars 2019 103,0 99,3
avr. 2019 102,1 99,5
mai 2019 102,4 99,3
juin 2019 102,1 98,3
juil. 2019 102,5 98,3
août 2019 101,1 97,1
sept. 2019 100,7 96,3
oct. 2019 98,7 95,2
nov. 2019 97,7 94,3
déc. 2019 97,1 93,7
janv. 2020 94,0 91,5
févr. 2020 91,3 90,1
mars 2020 87,8 86,4
avr. 2020 83,4 80,8
mai 2020 78,9 76,0
juin 2020 75,7 73,5
juil. 2020 72,0 70,6
août 2020 71,0 69,7
sept. 2020 67,8 66,9
oct. 2020 64,1 63,3
nov. 2020 61,9 60,3
déc. 2020 58,0 57,2
janv. 2021 54,6 54,7
févr. 2021 51,5 51,6
mars 2021 50,9 51,4
avr. 2021 52,1 52,7
mai 2021 53,2 53,8
juin 2021 52,0 52,9
juil. 2021 51,5 51,5
août 2021 51,2 51,3
sept. 2021 51,3 50,4
oct. 2021 51,4 49,9
nov. 2021 51,2 50,0
déc. 2021 51,3 50,6
janv. 2022 53,5 51,5
févr. 2022 54,9 53,3
mars 2022 57,0 55,4
avr. 2022 58,7 57,5
mai 2022 61,0 59,4
juin 2022 63,8 61,5
juil. 2022 65,9 64,1
août 2022 67,4 65,3
sept. 2022 70,0 68,5
oct. 2022 73,3 71,2
nov. 2022 77,9 73,9
déc. 2022 80,5 75,7
janv. 2023 85,3 78,8
févr. 2023 87,9 81,1
mars 2023 91,3 84,0
avr. 2023 93,5 85,8
mai 2023 96,4 88,3
juin 2023 98,0 90,4
juil. 2023 100,6 92,1
  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Michèle Charpentier, Laurent Zambon (Insee)
Publication rédigée par :Michèle Charpentier, Laurent Zambon (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.