Insee
Insee Conjoncture Martinique · Avril 2023 · n° 23
Insee Conjoncture MartiniqueL’économie martiniquaise est bien orientée au quatrième trimestre Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022

Eric Mével, Océane Lasnier (Insee)

En Martinique, les effectifs salariés augmentent au quatrième trimestre 2022. Les créations d’emplois sont majoritairement situées dans le secteur tertiaire marchand. Le taux de chômage recule à nouveau, ainsi que le nombre d’inscrits à pôle emploi. En fin d’année, l’hôtellerie a enregistré moins d’arrivées et une durée moyenne de séjour plus courte, entraînant une chute de fréquentation. La création d’entreprises reste stable. Le nombre de logements et de locaux autorisés à la construction augmente.

Insee Conjoncture Martinique
No 23
Paru le :Paru le11/04/2023

L’emploi salarié augmente légèrement

En Martinique, le nombre d’emplois salariés s’établit à 131 740 au quatrième trimestre 2022. Les effectifs salariés augmentent ainsi de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, soit 260 emplois supplémentaires (figure 1).

Le nombre d’emplois salariés dans le secteur public augmente de 0,4 % par rapport au troisième trimestre. Avec 180 salariés en plus, il représente 7 créations d’emploi sur dix. Le secteur privé, en hausse de 0,1 %, participe à la bonne orientation du marché de l’emploi.

Avec 2 630 créations d’emplois en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 2,0 % à celui du quatrième trimestre 2021.

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié progresse également au quatrième trimestre 2022 (+0,2 %). Sur un an, les effectifs augmentent de 1,3 %.

Le nombre d’heures rémunérées au quatrième trimestre 2022 en Martinique est supérieur au nombre d’heures rémunérées lors de la même période de 2019 pour la plupart des secteurs d’activité (figure 2). Il baisse toutefois dans le secteur de la construction en octobre (-3,8 %) et dans l’hébergement et la restauration en décembre (-3,4 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Martinique Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Martinique Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,1 100,0 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,6 100,2 100,8 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,6 100,3 101,1 100,3
4ᵉ trim. 2015 101,6 100,4 102,0 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,6 100,6 102,9 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,2 100,8 102,3 101,0
3ᵉ trim. 2016 99,9 101,1 100,0 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,5 101,2 101,3 101,4
1ᵉ trim. 2017 99,2 101,7 99,3 102,0
2ᵉ trim. 2017 99,7 102,1 99,9 102,5
3ᵉ trim. 2017 99,1 102,2 99,4 102,7
4ᵉ trim. 2017 99,4 102,5 99,6 103,2
1ᵉ trim. 2018 99,4 102,8 99,7 103,6
2ᵉ trim. 2018 98,2 102,9 98,6 103,8
3ᵉ trim. 2018 96,6 102,8 96,6 103,8
4ᵉ trim. 2018 97,3 103,0 97,3 104,0
1ᵉ trim. 2019 98,6 103,7 98,9 104,8
2ᵉ trim. 2019 99,2 103,9 100,3 105,1
3ᵉ trim. 2019 99,9 104,3 101,2 105,5
4ᵉ trim. 2019 99,7 104,5 101,2 105,8
1ᵉ trim. 2020 98,9 102,7 100,0 103,5
2ᵉ trim. 2020 98,3 102,5 99,4 103,5
3ᵉ trim. 2020 101,3 104,4 103,1 105,6
4ᵉ trim. 2020 101,6 104,3 103,5 105,3
1ᵉ trim. 2021 102,3 105,0 104,7 106,2
2ᵉ trim. 2021 103,6 106,2 106,6 107,8
3ᵉ trim. 2021 103,4 107,2 106,0 109,0
4ᵉ trim. 2021 104,5 107,9 107,5 110,0
1ᵉ trim. 2022 105,4 108,3 109,0 110,5
2ᵉ trim. 2022 106,5 108,7 110,8 111,0
3ᵉ trim. 2022 106,4 109,1 111,2 111,5
4ᵉ trim. 2022 106,6 109,3 111,3 111,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Martinique

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Martinique ((en %))
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Martinique Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,3 -0,3 5,5 0,0 3,7 1,1 1,9
févr. 2020 -1,0 -4,2 3,5 -1,0 2,1 -0,5 1,7
mars 2020 -12,6 -23,5 -27,7 -13,8 -9,2 -14,9 -13,3
avr. 2020 -30,1 -54,7 -74,5 -37,1 -24,2 -38,8 -33,2
mai 2020 -16,5 -24,5 -66,5 -24,3 -16,3 -25,4 -22,4
juin 2020 -6,1 -8,5 -37,3 -12,2 -4,2 -11,9 -10,3
juil. 2020 -4,6 -5,0 -26,6 -7,6 -1,7 -7,7 -6,8
août 2020 -2,9 0,8 -23,7 -6,5 -1,1 -6,1 -4,5
sept. 2020 -3,1 -5,5 -23,0 -5,1 1,9 -5,3 -4,4
oct. 2020 -3,5 -7,5 -20,3 -5,0 0,3 -5,4 -4,8
nov. 2020 -4,0 -4,2 -46,6 -11,1 -0,2 -10,7 -9,8
déc. 2020 -2,9 0,2 -35,0 -4,1 3,1 -5,1 -6,7
janv. 2021 -1,3 -0,9 -16,8 -3,4 5,8 -2,8 -5,2
févr. 2021 -1,7 -2,8 -21,6 -3,5 6,8 -3,3 -5,4
mars 2021 -1,4 5,6 -29,0 -3,3 6,3 -3,1 -5,1
avr. 2021 -2,2 1,1 -49,7 -6,2 4,8 -7,0 -7,8
mai 2021 -0,8 1,1 -40,7 -5,9 5,0 -5,8 -5,7
juin 2021 2,1 4,2 -15,8 -1,9 10,8 -0,2 -0,4
juil. 2021 -0,7 -0,7 -9,0 -0,3 7,0 -0,1 -0,8
août 2021 -5,6 1,6 -44,0 -6,9 4,6 -7,5 -0,2
sept. 2021 -5,0 1,1 -39,5 -7,8 5,1 -7,3 0,7
oct. 2021 -2,3 -1,2 -24,2 -1,9 4,5 -2,6 0,7
nov. 2021 -1,4 -2,5 -17,0 -1,1 6,7 -1,4 2,4
déc. 2021 -2,2 2,6 -27,1 0,0 8,0 -1,1 2,1
janv. 2022 -0,8 1,2 -15,8 -1,3 5,2 -1,3 1,4
févr. 2022 -0,6 4,6 -13,6 -0,9 8,3 -0,2 3,1
mars 2022 -0,1 8,9 -8,6 0,2 8,6 1,3 4,1
avr. 2022 0,0 3,3 -1,9 1,4 7,0 1,9 2,2
mai 2022 2,5 4,0 2,7 2,5 8,5 3,4 3,8
juin 2022 2,7 2,1 4,6 2,1 10,7 3,5 4,6
juil. 2022 1,7 1,9 5,7 3,3 8,3 3,8 1,7
août 2022 3,0 1,0 2,3 3,5 11,6 4,2 3,6
sept. 2022 2,2 0,1 1,0 3,7 10,2 3,9 3,8
oct. 2022 1,3 -3,8 8,7 4,0 7,6 3,8 3,0
nov. 2022 2,7 1,4 7,9 4,6 8,6 4,9 4,6
déc. 2022 1,9 3,7 0,8 5,5 7,5 4,8 3,6
janv. 2023 1,4 -2,2 10,2 2,5 6,5 3,1 4,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Martinique

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :

  • elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
  • les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

La majorité des nouveaux emplois salariés sont créés dans le secteur tertiaire

Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) est le principal moteur de la bonne orientation de l’emploi salarié au quatrième trimestre. Ses effectifs salariés augmentent de 0,4 % ce trimestre (figure 3) : le nombre de personnes employées s’élève à 56 820, soit 200 nouveaux emplois salariés.

Les effectifs salariés dans le secteur tertiaire non marchand augmentent également au quatrième trimestre (+0,3 %). Cette hausse contribue à la bonne dynamique de l’emploi salarié en Martinique. Le secteur emploie désormais 53 510 salariés, soit 150 de plus qu’au trimestre précédent.

Le secteur de la construction participe à la hausse des emplois de salariés en Martinique, et progresse de 0,9 %. Il emploie désormais 6 240 salariés, soit une cinquantaine de plus qu’au trimestre précédent.

Dans l’industrie, les effectifs salariés sont stables par rapport au troisième trimestre. Le secteur emploie toujours 8 990 salariés au quatrième trimestre 2022.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,9 100,7 99,7 99,9
2ᵉ trim. 2015 103,2 101,0 100,5 100,1
3ᵉ trim. 2015 102,3 101,1 100,3 99,6
4ᵉ trim. 2015 100,9 102,0 101,1 100,8
1ᵉ trim. 2016 100,9 103,2 101,9 99,7
2ᵉ trim. 2016 101,3 102,1 101,5 99,6
3ᵉ trim. 2016 98,0 100,5 98,9 100,0
4ᵉ trim. 2016 96,7 100,3 100,8 99,3
1ᵉ trim. 2017 95,6 99,5 98,7 99,1
2ᵉ trim. 2017 95,6 99,2 99,3 99,5
3ᵉ trim. 2017 96,0 98,7 99,0 98,8
4ᵉ trim. 2017 96,8 99,7 98,9 99,3
1ᵉ trim. 2018 96,4 99,4 98,3 99,4
2ᵉ trim. 2018 94,8 99,8 97,1 97,8
3ᵉ trim. 2018 93,5 98,8 95,0 96,7
4ᵉ trim. 2018 94,3 99,8 95,5 97,3
1ᵉ trim. 2019 97,7 101,0 96,5 98,7
2ᵉ trim. 2019 97,8 101,4 98,0 98,1
3ᵉ trim. 2019 99,7 102,7 98,4 99,1
4ᵉ trim. 2019 99,5 103,6 98,3 98,5
1ᵉ trim. 2020 98,5 103,0 98,5 98,0
2ᵉ trim. 2020 100,7 102,3 96,9 97,6
3ᵉ trim. 2020 103,4 104,2 100,6 99,7
4ᵉ trim. 2020 105,8 104,2 100,6 99,8
1ᵉ trim. 2021 107,8 104,9 102,0 99,7
2ᵉ trim. 2021 109,9 105,2 104,0 100,6
3ᵉ trim. 2021 110,9 103,9 103,7 100,8
4ᵉ trim. 2021 108,6 104,7 105,6 101,2
1ᵉ trim. 2022 110,4 107,5 106,4 101,4
2ᵉ trim. 2022 110,1 108,3 108,8 101,7
3ᵉ trim. 2022 108,5 108,5 109,6 100,9
4ᵉ trim. 2022 109,5 108,5 110,0 101,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim baisse ce trimestre

L’emploi intérimaire recule de 6,9 % au quatrième trimestre 2022 (figure 4). Le secteur de l’intérim emploie désormais 2 390 personnes en Martinique, soit 180 de moins qu’au trimestre précédent. Cependant, le niveau de l’emploi intérimaire est en hausse par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente. Il progresse de 6,3 % sur un an, soit 140 emplois supplémentaires.

En France (hors Mayotte), le nombre d’emplois intérimaires augmente de 1,1 % par rapport au troisième trimestre 2022. Il recule néanmoins de 1,2 % en un an.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 121,0 99,8
2ᵉ trim. 2015 127,5 103,7
3ᵉ trim. 2015 174,3 107,5
4ᵉ trim. 2015 182,7 109,9
1ᵉ trim. 2016 193,7 110,0
2ᵉ trim. 2016 185,4 112,7
3ᵉ trim. 2016 170,8 116,8
4ᵉ trim. 2016 200,4 121,9
1ᵉ trim. 2017 181,7 126,9
2ᵉ trim. 2017 188,4 132,7
3ᵉ trim. 2017 179,5 137,3
4ᵉ trim. 2017 192,8 142,3
1ᵉ trim. 2018 235,1 143,5
2ᵉ trim. 2018 228,7 141,1
3ᵉ trim. 2018 237,6 141,0
4ᵉ trim. 2018 234,5 137,4
1ᵉ trim. 2019 240,8 142,5
2ᵉ trim. 2019 261,7 141,0
3ᵉ trim. 2019 254,5 140,2
4ᵉ trim. 2019 256,7 137,8
1ᵉ trim. 2020 169,7 84,8
2ᵉ trim. 2020 208,8 103,2
3ᵉ trim. 2020 265,5 125,4
4ᵉ trim. 2020 276,9 130,1
1ᵉ trim. 2021 271,1 133,5
2ᵉ trim. 2021 276,6 137,4
3ᵉ trim. 2021 258,5 138,6
4ᵉ trim. 2021 279,4 145,9
1ᵉ trim. 2022 309,2 143,8
2ᵉ trim. 2022 314,4 140,6
3ᵉ trim. 2022 318,9 142,6
4ᵉ trim. 2022 296,9 144,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié augmente en Guadeloupe et en Guyane

En Guadeloupe, l’emploi salarié progresse de 0,5 % au quatrième trimestre 2022 (figure 5). Tous les secteurs d’activité, hormis le tertiaire non marchand, contribuent à cette hausse. Le nombre de salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 1,1 %, soit 600 emplois supplémentaires. Le secteur de la construction gagne 90 emplois (+ 1,3 %), de même que l’intérim avec 60 emplois supplémentaires (+2,5 %). Dans le secteur de l’industrie, le nombre d'emplois progresse plus légèrement (+0,2 %), soit une vingtaine de plus. Le secteur tertiaire non marchand perd 180 emplois (-0,3 %). En Guadeloupe, l’emploi salarié progresse de 3,3 % sur un an.

En Guyane, l’emploi salarié progresse de 0,7 % au quatrième trimestre 2022. Tous les secteurs d’activité, hormis le tertiaire non marchand, contribuent à cette hausse. Le nombre de salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 1,2 %, soit 270 emplois supplémentaires. L'intérim repart à la hausse (+6,9 %) avec 140 emplois supplémentaires. Les secteurs de la construction (+2,6 %) et de l'industrie (+0,5 %) gagnent des emplois. Le secteur tertiaire non marchand est stable (- 0,1 %). En Guyane l’emploi salarié progresse de 3,3 % sur un an.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
3ᵉ trim. 2022 4ᵉ trim. 2022
Guadeloupe 0,7 0,5
Martinique -0,1 0,2
Guyane 0,6 0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage recule pour le second trimestre consécutif

En Martinique, 10,3 % de la population active est au chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) ce trimestre (figure 6). Le taux de chômage recule de 3,1 points par rapport au trimestre précédent. En France (hors Mayotte), il reste stable (+0,1 point) et s’établit à 7,2 % de la population active.

Sur un an, le taux de chômage en Martinique baisse de 0,7 point. En France (hors Mayotte), il recule de 0,3 point par rapport au quatrième trimestre 2021.

Figure 6Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Martinique Taux de chômage « lissé » - Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 19,0 19,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 18,8 18,4 10,3
2ᵉ trim. 2015 17,5 18,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 16,9 17,7 10,3
4ᵉ trim. 2015 18,2 17,6 10,2
1ᵉ trim. 2016 18,4 17,7 10,2
2ᵉ trim. 2016 18,5 17,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 17,8 17,8 9,9
4ᵉ trim. 2016 16,9 17,8 10,0
1ᵉ trim. 2017 18,5 17,9 9,6
2ᵉ trim. 2017 18,4 17,9 9,5
3ᵉ trim. 2017 17,7 17,9 9,5
4ᵉ trim. 2017 17,0 17,9 9,0
1ᵉ trim. 2018 15,6 17,8 9,3
2ᵉ trim. 2018 18,3 17,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 17,1 17,3 9,0
4ᵉ trim. 2018 18,3 16,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 16,2 16,0 8,7
2ᵉ trim. 2019 14,4 15,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 13,8 14,6 8,4
4ᵉ trim. 2019 15,3 13,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 11,8 13,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,2 12,5 7,1
3ᵉ trim. 2020 15,4 12,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 14,2 12,3 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,8 12,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 14,8 12,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 13,0 13,0 8,0
4ᵉ trim. 2021 11,0 12,9 7,5
1ᵉ trim. 2022 12,4 12,7 7,3
2ᵉ trim. 2022 13,8 12,5 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,4 12,4 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,3 12,3 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les jeunes inscrits à Pôle emploi sont toujours plus nombreux

Au quatrième trimestre 2022, en Martinique, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus d’effectuer des recherches d’emploi (catégories A, B, C) s’établit à 44 490, en baisse de 1,5 % par rapport au trimestre précédent (figure 7). Parmi ces personnes, 32 750 sont sans emploi (catégorie A) et 11 740 exercent une activité réduite (catégories B, C). Le repli de la demande d’emploi est deux fois plus élevé pour les femmes (-1,9 %) que pour les hommes (-0,9 %). Le nombre de demandeurs d’emploi baisse de 1,5 % pour les 25 à 49 ans et de 2,4 % pour les 50 ans et plus. Il augmente de 2,1 % pour les moins de 25 ans.

La part des personnes inscrites à pôle emploi depuis au moins un an est de 50 %. Leur nombre recule pour le neuvième trimestre consécutif (-4,7 %).

Par rapport au troisième trimestre, le nombre d’inscrits dans les catégories A, B, et C baisse de 1,3 % en Guadeloupe, de 1,1 % en Guyane et de 0,8 % sur la France entière (hors Mayotte). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi recule de 5,8 % en Martinique, de 6,4 % en Guadeloupe. Il diminue également au niveau national (- 5,1 %), mais augmente de 0,8 % en Guyane.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Martinique France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,3 101,7
2ᵉ trim. 2015 101,6 103,9
3ᵉ trim. 2015 101,0 104,1
4ᵉ trim. 2015 100,6 105,0
1ᵉ trim. 2016 99,3 105,3
2ᵉ trim. 2016 97,7 104,6
3ᵉ trim. 2016 96,9 105,1
4ᵉ trim. 2016 96,3 105,4
1ᵉ trim. 2017 97,9 106,1
2ᵉ trim. 2017 98,7 106,9
3ᵉ trim. 2017 99,8 107,8
4ᵉ trim. 2017 101,1 108,3
1ᵉ trim. 2018 101,1 108,4
2ᵉ trim. 2018 100,8 108,4
3ᵉ trim. 2018 99,5 108,4
4ᵉ trim. 2018 99,4 108,2
1ᵉ trim. 2019 98,9 108,1
2ᵉ trim. 2019 96,8 107,2
3ᵉ trim. 2019 96,3 106,2
4ᵉ trim. 2019 94,2 105,2
1ᵉ trim. 2020 92,8 105,0
2ᵉ trim. 2020 94,9 111,3
3ᵉ trim. 2020 94,3 110,8
4ᵉ trim. 2020 92,1 110,1
1ᵉ trim. 2021 91,6 109,9
2ᵉ trim. 2021 90,8 108,8
3ᵉ trim. 2021 90,0 106,8
4ᵉ trim. 2021 89,2 103,8
1ᵉ trim. 2022 88,4 101,0
2ᵉ trim. 2022 85,9 99,2
3ᵉ trim. 2022 85,2 99,2
4ᵉ trim. 2022 84,0 98,4
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La fréquentation hôtelière chute en fin d’année

La fréquentation hôtelière en Martinique, au cours du quatrième trimestre 2022, est moins élevée qu’au même trimestre de l’année 2019 (figure 8). Les hôtels de Martinique enregistrent 298 700 nuitées, soit une baisse de 2 %. Les mois d’octobre et de novembre font mieux que les mois équivalents de 2019, alors que décembre affiche une perte d’une nuitée sur dix. Comparé à 2019, le volume trimestriel des nuitées de touristes en provenance de France diminue de 3 %. Celui des nuitées des touristes en provenance de l’étranger progresse de 2 %. Les touristes d’Amérique ont séjourné plus longtemps en Martinique (+30 %), tout comme les touristes en provenance d’Europe (+7 %). La part des nuitées de la clientèle européenne dans les nuitées étrangères progresse et passe de 58 % au quatrième trimestre 2019 à 61 % au quatrième trimestre 2022. La fréquentation de la clientèle étrangère représente 15 % des nuitées dans l’hôtellerie martiniquaise.

Les nuitées de la clientèle d’affaire augmentent de 19 %, et représentent un cinquième de la fréquentation des hôtels. Le taux d’occupation de l’hôtellerie progresse de 1,9 points et s’établit à 59,9 %.

Entre 2019 et 2022, le chiffre d’affaires des établissements hôteliers diminue de 1,1 % en octobre et de 5 % en décembre. Cependant, il augmente de 8,4 % en novembre. Dans le secteur de la restauration, le chiffre d’affaires progresse de 6,4 % en octobre, de 18,7 % en novembre et de 15 % en décembre.

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Martinique France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 96,6 100,3
2ᵉ trim. 2015 96,3 100,5
3ᵉ trim. 2015 96,8 101,0
4ᵉ trim. 2015 97,2 100,3
1ᵉ trim. 2016 99,1 100,7
2ᵉ trim. 2016 96,4 99,7
3ᵉ trim. 2016 96,0 98,5
4ᵉ trim. 2016 98,4 99,5
1ᵉ trim. 2017 99,0 100,1
2ᵉ trim. 2017 102,8 101,8
3ᵉ trim. 2017 106,7 103,5
4ᵉ trim. 2017 108,3 104,6
1ᵉ trim. 2018 111,9 105,5
2ᵉ trim. 2018 113,5 105,8
3ᵉ trim. 2018 113,7 106,5
4ᵉ trim. 2018 112,9 106,8
1ᵉ trim. 2019 113,2 106,6
2ᵉ trim. 2019 113,9 107,3
3ᵉ trim. 2019 111,5 107,4
4ᵉ trim. 2019 111,6 107,7
1ᵉ trim. 2020 73,3 86,7
2ᵉ trim. 2020 49,9 61,6
3ᵉ trim. 2020 43,1 50,0
4ᵉ trim. 2020 28,0 35,1
1ᵉ trim. 2021 40,5 42,8
2ᵉ trim. 2021 46,9 50,1
3ᵉ trim. 2021 49,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 56,8 67,5
1ᵉ trim. 2022 71,0 77,4
2ᵉ trim. 2022 86,8 94,2
3ᵉ trim. 2022 92,9 100,8
4ᵉ trim. 2022 99,7 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Hors défiscalisation, le nombre d’immatriculations d’entreprises est stable

En Martinique, 2 950 entreprises ont été créées au quatrième trimestre 2022, dont 710 sous le régime des micro-entrepreneurs (figure 9). En excluant le secteur de la location-bail d’équipements dont relèvent les structures de défiscalisation, les immatriculations sont stables (-0,1 %) par rapport au troisième trimestre 2022, ce qui fait suite à une baisse de 2,4 % le trimestre précédent. Hors structures de location-bail d'équipements, les immatriculations hors micro-entrepreneurs diminuent de 14,0 % et correspondent aux trois-quarts de l’ensemble des nouvelles entreprises. Le nombre d’entreprises créées sous le régime des micro-entrepreneurs augmente de 18,3 %. Au niveau national, la création d’entreprises (y compris micro-entrepreneurs) croît de 2,8 % ce trimestre.

Dans tous les secteurs, le nombre de créations d’entreprises est en hausse. La croissance la plus forte concerne le secteur des services (+54 %), poussé à la hausse par la création de structures de défiscalisation. Le nombre d’immatriculations augmente dans l’industrie (+16 %), le commerce, transports, hébergement et restauration (+0,8 %) et la construction (+0,7 %).

Sur un an, la création annuelle d’entreprises (hors 7739Z), comprenant celles des micro-entrepreneurs, croît de 12,8 % en Martinique. Le nombre de nouvelles entreprises sous le régime hors micro-entrepreneurs est en augmentation (+34,9 %), tandis que celui du régime des micro-entrepreneurs est en diminution (-3,5 %). Les immatriculations progressent de 22 % en Guadeloupe et de 9,4 % au niveau national. En Guyane, ce chiffre est en baisse de 0,9 %.

Figure 9Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Martinique hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Martinique y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,6 93,3 97,6 94,6
2ᵉ trim. 2015 108,1 93,4 114,0 94,2
3ᵉ trim. 2015 118,1 97,0 116,4 95,9
4ᵉ trim. 2015 126,7 100,4 122,5 98,6
1ᵉ trim. 2016 116,7 104,0 115,3 100,0
2ᵉ trim. 2016 97,9 107,4 99,8 104,3
3ᵉ trim. 2016 110,2 106,4 110,2 102,9
4ᵉ trim. 2016 114,6 110,5 115,0 104,7
1ᵉ trim. 2017 120,9 110,6 117,9 106,1
2ᵉ trim. 2017 129,9 111,7 124,4 107,1
3ᵉ trim. 2017 125,1 115,2 122,7 115,3
4ᵉ trim. 2017 141,5 117,6 140,2 118,4
1ᵉ trim. 2018 142,4 116,8 142,1 122,8
2ᵉ trim. 2018 138,7 118,6 136,8 127,1
3ᵉ trim. 2018 126,1 116,1 126,7 128,3
4ᵉ trim. 2018 135,1 119,7 138,3 134,0
1ᵉ trim. 2019 123,6 125,7 132,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 121,0 124,6 133,7 145,4
3ᵉ trim. 2019 128,7 124,7 143,2 150,0
4ᵉ trim. 2019 114,4 120,8 131,7 152,9
1ᵉ trim. 2020 124,7 114,3 133,1 139,2
2ᵉ trim. 2020 99,4 86,5 103,5 114,2
3ᵉ trim. 2020 164,1 132,3 179,7 179,0
4ᵉ trim. 2020 166,1 134,5 181,7 178,8
1ᵉ trim. 2021 185,1 136,1 201,6 182,6
2ᵉ trim. 2021 247,0 139,1 254,3 178,5
3ᵉ trim. 2021 139,5 135,7 170,0 173,1
4ᵉ trim. 2021 138,0 136,8 164,2 176,0
1ᵉ trim. 2022 199,4 134,7 212,7 177,5
2ᵉ trim. 2022 170,4 136,3 202,1 172,3
3ᵉ trim. 2022 182,2 143,5 207,5 187,3
4ᵉ trim. 2022 275,5 142,9 290,6 192,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les autorisations de logements et de locaux d’activités sont plus nombreuses ce trimestre

Au quatrième trimestre 2022, le nombre de logements autorisés à la construction sur un an s’élève à 3 100 en Martinique. Par rapport au trimestre précédent, ce nombre augmente de 10,7 % (figure 10) alors qu’il baisse de 5,9 % en France (hors Mayotte). Sur un an, le nombre d’autorisations augmente de 3,3 % au niveau régional et de 3,1 % au niveau national.

Le nombre de logements commencés sur un an augmente dans la région de 21,7 % par rapport au trimestre précédent et de 55,6 % par rapport à l’année précédente.

Ce trimestre, les autorisations de surfaces de plancher des locaux d’activité cumulées sur un an atteignent 117 000 m² (+28 %). Elles progressent ainsi de 109 % par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Figure 10Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
Martinique France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,0 99,7
févr. 2015 100,0 99,1
mars 2015 100,0 98,0
avr. 2015 106,1 99,1
mai 2015 103,0 98,4
juin 2015 106,1 99,6
juil. 2015 103,0 99,4
août 2015 97,0 100,5
sept. 2015 93,9 101,5
oct. 2015 93,9 102,3
nov. 2015 106,1 104,7
déc. 2015 106,1 106,2
janv. 2016 100,0 106,6
févr. 2016 97,0 108,4
mars 2016 93,9 108,8
avr. 2016 84,8 110,1
mai 2016 84,8 112,6
juin 2016 84,8 113,0
juil. 2016 84,8 114,3
août 2016 87,9 115,7
sept. 2016 87,9 118,4
oct. 2016 84,8 119,2
nov. 2016 75,8 120,4
déc. 2016 78,8 121,8
janv. 2017 72,7 122,7
févr. 2017 72,7 123,0
mars 2017 78,8 125,7
avr. 2017 75,8 125,4
mai 2017 75,8 126,4
juin 2017 78,8 127,8
juil. 2017 75,8 129,4
août 2017 75,8 130,0
sept. 2017 75,8 130,3
oct. 2017 78,8 130,9
nov. 2017 81,8 129,8
déc. 2017 78,8 129,4
janv. 2018 78,8 129,8
févr. 2018 75,8 130,5
mars 2018 78,8 128,9
avr. 2018 75,8 129,1
mai 2018 75,8 128,7
juin 2018 78,8 127,0
juil. 2018 81,8 125,4
août 2018 87,9 124,9
sept. 2018 97,0 123,8
oct. 2018 100,0 123,6
nov. 2018 97,0 123,4
déc. 2018 97,0 121,6
janv. 2019 100,0 121,0
févr. 2019 100,0 119,2
mars 2019 100,0 118,4
avr. 2019 97,0 118,7
mai 2019 100,0 118,0
juin 2019 93,9 117,7
juil. 2019 97,0 118,3
août 2019 90,9 117,2
sept. 2019 84,8 115,6
oct. 2019 81,8 116,4
nov. 2019 84,8 116,4
déc. 2019 84,8 118,3
janv. 2020 87,9 119,1
févr. 2020 87,9 120,4
mars 2020 84,8 120,3
avr. 2020 81,8 114,7
mai 2020 78,8 110,5
juin 2020 78,8 109,2
juil. 2020 81,8 106,5
août 2020 78,8 105,8
sept. 2020 75,8 105,9
oct. 2020 75,8 104,0
nov. 2020 75,8 104,3
déc. 2020 81,8 103,1
janv. 2021 78,8 102,2
févr. 2021 81,8 101,8
mars 2021 87,9 102,7
avr. 2021 93,9 108,3
mai 2021 93,9 112,9
juin 2021 93,9 115,1
juil. 2021 90,9 118,5
août 2021 87,9 119,7
sept. 2021 90,9 121,6
oct. 2021 90,9 122,1
nov. 2021 87,9 122,1
déc. 2021 90,9 122,8
janv. 2022 87,9 124,0
févr. 2022 81,8 127,1
mars 2022 78,8 130,4
avr. 2022 78,8 131,7
mai 2022 81,8 133,6
juin 2022 87,9 134,0
juil. 2022 84,8 134,4
août 2022 87,9 137,3
sept. 2022 84,8 134,6
oct. 2022 87,9 131,6
nov. 2022 93,9 129,5
déc. 2022 93,9 126,5
janv. 2023 97,0 124,6
févr. 2023 97,0 120,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 10Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste

Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.

Publication rédigée par :Eric Mével, Océane Lasnier (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.