21 juin 2018

2018- n° 157

En juin 2018, le climat des affaires est stable à un niveau élevé dans l'industrie manufacturière Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie - juin 2018

Selon les chefs d'entreprise interrogés en juin 2018, le climat conjoncturel dans l'industrie se maintient à un niveau élevé. L'indicateur qui le synthétise est stable en juin, après avoir baissé de février à avril puis s'être un peu redressé en mai. À 110, il est bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Il avait atteint en janvier 2018 son plus haut niveau depuis dix-sept ans.

L'indicateur de retournement reste dans la zone d'incertitude conjoncturelle.

Le solde d'opinion des industriels sur leurs perspectives personnelles de production augmente pour le troisième mois consécutif et atteint son plus haut niveau depuis novembre 2000. Toutefois, celui sur leur production passée se replie en juin.

L'optimisme des industriels sur les perspectives générales d'activité du secteur s'est affaibli depuis le début de l'année, mais le solde associé reste très supérieur à sa moyenne de long terme. Leur opinion sur leurs carnets de commandes, globaux comme étrangers, est quasi stable. Les soldes associés sont un peu moins élevés qu'en janvier et février où ils avaient atteint des niveaux inédits depuis décembre 2007.

Autant d'industriels qu'en mai jugent leurs stocks de produits finis supérieurs à la normale. Le solde d'opinion correspondant est au-dessous de sa moyenne de longue période.

Concernant l'emploi, les soldes d'opinion sur l'évolution passée et prévue des effectifs se redressent un peu. Le solde sur l'évolution prévue retrouve son niveau de février et mars, le plus haut depuis juin 2011.

L'indicateur de climat des affaires dans l'industrie agroalimentaire progresse de nouveau en juin (+2 points). À 111, il surpasse nettement sa moyenne de longue période (100). Cette amélioration provient principalement de la hausse des soldes sur les perspectives personnelles de production et sur les carnets de commandes globaux et étrangers.

Dans l'industrie des biens d'équipement, le climat des affaires perd un point, à 111, ce qui reste très au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette inflexion s'explique par la baisse des soldes sur les carnets de commandes globaux et étrangers.

Le climat des affaires est moins favorable qu'en mai dans la branche des produits informatiques, électroniques et optiques et dans celle des équipements électriques. En revanche, il s'améliore encore dans la branche des machines et équipements, où il atteint son plus haut niveau depuis février 2008.

Dans les matériels de transport, l'indicateur de climat des affaires regagne un point. À 109, il est bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Cette amélioration s'explique principalement par la hausse du solde sur les perspectives personnelles de production, en particulier dans l'automobile.

L'indicateur de climat s'améliore dans l'industrie automobile comme dans celle des autres matériels de transport. Dans les deux secteurs, il se situe bien au-dessus de la moyenne.

Le climat des affaires dans l'ensemble des « autres industries » se dégrade. L'indicateur synthétique perd 3 points. À 105, il reste toutefois bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette dégradation provient principalement de la baisse des soldes sur la production passée et sur les carnets de commandes étrangers.

Par sous-secteur, l'indicateur du climat des affaires recule dans le caoutchouc-plasturgie, la chimie, la métallurgie et les « autres industries manufacturières ». À l'inverse, il augmente légèrement dans le bois-papier et l'habillement-textile.

Le climat des affaires dans l'industrie en mai est rehaussé de 109 à 110 par rapport à la première estimation publiée en mai, surtout du fait de l'intégration de réponses tardives d'entreprises.