24 avril 2018

2018- n° 101

En avril 2018, le climat des affaires dans l'industrie manufacturière fléchit un peu de nouveau Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie - avril 2018

Selon les chefs d'entreprise interrogés en avril 2018, le climat conjoncturel dans l'industrie est un peu moins favorable. L'indicateur qui le synthétise perd un point, après deux en février puis en mars. Il avait atteint en début d'année son plus haut niveau depuis dix-sept ans. À 109, il reste bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100).

L'indicateur de retournement se situe dans la zone d'incertitude conjoncturelle.

Le solde d'opinion des industriels sur leur production passée baisse franchement et retrouve sa moyenne de longue période. Au contraire, celui sur leurs perspectives personnelles de production rebondit et retrouve son niveau de février, nettement au-dessus de sa moyenne.

L'optimisme des industriels sur les perspectives générales d'activité du secteur reste plus modéré qu'en début d'année, le solde correspondant avait alors atteint son plus haut niveau depuis juillet 2000. Leur opinion sur leurs carnets de commandes globaux et étrangers est quasi stable, avec des soldes associés un peu moins élevés qu'en janvier et février où ils avaient atteint des niveaux inédits depuis décembre 2007.

Autant d'industriels qu'en mars jugent leurs stocks de produits finis supérieurs à la normale. Le solde d'opinion correspondant reste au-dessous de sa moyenne de longue période.

Concernant l'emploi, le solde d'opinion sur l'évolution prévue des effectifs baisse un peu après avoir atteint en février son plus haut niveau depuis juin 2011. Celui sur l'évolution passée est stable. Ces deux soldes restent bien au-dessus de leur moyenne de longue période.

L'indicateur de climat des affaires dans l'industrie agroalimentaire perd deux points en avril. À 108, il reste cependant bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Ce fléchissement provient principalement de la baisse des soldes sur la production passée et sur les carnets de commandes.

Dans l'industrie des biens d'équipement, le climat des affaires se maintient à un niveau élevé après avoir atteint en janvier son plus haut niveau depuis dix ans. La baisse des soldes sur la production passée et sur les carnets de commandes étrangers est compensée notamment par la hausse du solde sur les carnets de commandes globaux.

Le climat des affaires s'améliore un peu dans la branche des produits informatiques, électroniques et optiques alors qu'il est stable dans la branche des machines et équipements et dans celle des équipements électriques.

Dans les matériels de transport, le climat des affaires regagne un point et retrouve son niveau de janvier et février, le plus haut depuis juin 2001. Cela s'explique par la hausse des soldes sur les carnets de commandes étrangers et sur les perspectives personnelles de production, en partie compensée par la baisse du solde sur la production passée.

Le climat fléchit un peu dans l'industrie automobile, tout en restant bien au-dessus de sa moyenne. Dans la fabrication des autres matériels de transport en revanche, il s'améliore légèrement.

Le climat des affaires dans l'ensemble des « autres industries » se dégrade encore un peu. À 107, il reste toutefois nettement au-dessus de sa moyenne de longue période. Cet effritement s'explique par une baisse des soldes sur les carnets de commande étrangers et sur la production passée comme prévue.

Par sous-secteur, l'indicateur du climat des affaires baisse dans le bois-papier, la chimie, l'habillement-textile et la métallurgie. Il est stable dans les « autres industries manufacturières » et se redresse légèrement dans le caoutchouc-plasturgie.

Le climat des affaires dans l'industrie en mars 2018 est abaissé de 111 à 110 par rapport à la première estimation publiée en mars, surtout du fait de l'intégration de réponses tardives d'entreprises.