Un artisan sur cinq approche de la retraite
En 2010, en Basse-Normandie, 21 000 chefs d’entreprises de moins de 20 salariés exercent une activité artisanale, à titre principal ou secondaire. Parmi eux, 4 000 ont dépassé 55 ans, et devront, d’ici 2020, transmettre leur entreprise ou la fermer. Les artisans proches de la retraite sont particulièrement nombreux dans le secteur de la fabrication, celui de l’alimentation est moins touché. Si les artisans de la zone d’emploi cherbourgeoise sont les moins concernés, dans celle de Vire, les questions liées à la transmission d’entreprises artisanales sont plus prégnantes.
- 9 000 salariés devront changer de dirigeant d’ici 2020
- La fabrication, secteur le plus concerné
- Dans la construction, les artisans-peintres sont les plus âgés
- Services : un tiers des artisans ayant une activité de pressing a plus de 55 ans en 2010
- Le secteur de l’alimentation moins touché
- Qui est artisan ?
- Un enjeu de formation et de développement territorial
- Méthodologie
Maçons, boulangers, garagistes, plombiers, ou encore coiffeurs, pour ne citer que quelques métiers, ils sont près de 21 000 artisans à exercer leur savoir-faire en Basse-Normandie. Ces entreprises de moins de 20 salariés emploient à elles seules 43 000 salariés, soit un salarié bas-normand sur dix. Cette « densité artisanale » situe la région légèrement au dessus de la moyenne nationale.
Qu’ils exercent dans la construction, les services, la fabrication ou l’alimentation, ces chefs d’entreprise ont développé leur vie durant un savoir-faire, et souvent un outil de travail. La question de la transmission se pose pour 19 % d’entre eux. A 55 ans passés ils devront, à l'horizon 2020, trouver un repreneur ou fermer définitivement. La fermeture d’une entreprise artisanale, notamment dans certains territoires ruraux, c’est le risque de la disparition d’une activité ou d’un service de proximité rendu à la population locale, à mettre en lien avec les problématiques de désertification. C'est aussi, lorsqu'aucune nouvelle compétence ne se substitue à celles détenues par le prédécesseur, la disparition d'un savoir-faire. A ces enjeux s'ajoutent ceux qui relèvent du marché de la transmission ou de la reprise des entreprises artisanales, avec ses propres problématiques d'adéquation de l'offre et de la demande. Outre la dimension psychologique du marché de la transmission, difficile à appréhender, des freins d'ordre économique sont manifestes : dans un contexte dégradé, des niveaux d’investissements bas peuvent contribuer à la dépréciation de l'outil de production. L’estimation patrimoniale est délicate pour le vendeur, alors que le repreneur peine lui à mobiliser les financements.
9 000 salariés devront changer de dirigeant d’ici 2020
En 2010, 4 000 chefs d’entreprise artisanale sont âgés de 55 ans ou plus en Basse-Normandie, soit près d’un artisan sur cinq. Pour la moitié d’entre eux, la fermeture de l’entreprise pourrait signifier la perte d’emploi d’un ou plusieurs de leurs salariés. Au total, ils sont plus de 9 000 à travailler pour un artisan approchant la retraite. Compte tenu du temps nécessaire au développement d’une activité, la taille d’une entreprise est souvent liée à son ancienneté, ce qui explique que le nombre d’entreprises artisanales de plus de 10 salariés dont le dirigeant est proche du départ est plus important (25 %).
La proportion d’artisans « partants » est plutôt homogène sur le territoire. Et bien que l’enjeu n’y soit pas le même, il n’y a pas plus d’artisans âgés dans les communes rurales que dans les zones urbaines. Si, en Basse-Normandie, dans la zone d’emploi de Cherbourg-Octeville, les artisans semblent un peu plus éloignés de ces échéances, avec seulement 15,9 % d’artisans de plus de 55 ans, cette proportion varie peu dans le reste du territoire régional (de 17,9 % dans la zone d’emploi de Granville à 22,3 % dans celle de Vire).
La fabrication, secteur le plus concerné
En revanche, certains secteurs d’activités sont plus concernés que d’autres par ces questions de transmission. C’est notamment le cas du secteur de la fabrication, c’est à dire le secteur industriel à l’échelle artisanale, hors agro-alimentaire. Certes, il ne représente que 12,4 % des artisans bas-normands, mais plus d’un sur quatre dépasse 55 ans (26,6 %). Cette forte présence d’artisans âgés vaut dans tous les secteurs de la fabrication.
La nature des activités, l’évolution des technologies, des marchés et des modes de consommation posent pour un certain nombre d’activités la question de leur positionnement, et plus encore au moment d’une transmission. Cette dernière peut être rendue plus difficile lorsqu’elle suppose un apport financier conséquent, qu’il s’agisse de moderniser l’outil de production, ou tout simplement parce que le nombre de salariés est souvent plus important dans le secteur de la fabrication. Ainsi, dans l’imprimerie et la fabrication de produits métalliques (autres que les machines et les équipements), ce sont au total plus de 500 emplois qui seraient menacés si les entreprises artisanales ne trouvaient pas repreneurs, soit le tiers des emplois de ces deux secteurs artisanaux. Mais dans le secteur de la fabrication, pourtant touché par les difficultés de l’industrie, la crise ne semble pas freiner plus qu’ailleurs les créateurs d’entreprises, puisque les taux de création et de survie se situent dans la moyenne régionale.
tableaugraph1 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur de la fabrication en 2010
Fabrication | |
---|---|
20-25 ans | 1,0% |
25-30 ans | 3,1% |
30-35 ans | 5,2% |
35-40 ans | 10,6% |
40-45 ans | 14,3% |
45-50 ans | 19,0% |
50-55 ans | 19,8% |
55-60 ans | 15,5% |
60-65 ans | 7,8% |
65 ans et plus | 3,7% |
- Sources : Insee, Chambre de métiers et de l'artisanat de région de Basse-Normandie
graphiquegraph1 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur de la fabrication en 2010
graphiqueImage1 – Nombre d’artisans et proportions d’artisans de 55 ans et plus selon l’activité
graphiqueImage2 – Proportion d’artisans de plus de 55 ans et principales activités concernées par la zone d’emploi
Dans la construction, les artisans-peintres sont les plus âgés
La construction est, en Basse-Normandie comme en métropole, le secteur d’activité regroupant le plus d’artisans. En 2010, 42 % d’entre eux travaillent dans ce secteur, et emploient près de 18 000 salariés dans la région. La proportion d’artisans de plus de 55 ans y est voisine de la moyenne (18,3 %). Dans la construction, si les difficultés de trésorerie ou les aléas conjoncturels peuvent constituer, comme dans d’autres secteurs, des freins à la transmission, la création d’auto-entreprises intervenant entre autres sur le second-œuvre pourrait en constituer un autre. 22 % des artisans peintres ont dépassé 55 ans, contre 17,1 % pour les menuisiers et 15,3 % des charpentiers - couvreurs. Enfin, les 18 % d’entreprises artisanales de démolition et préparation de sites dont le chef a dépassé 55 ans sont parmi celles qui offrent le plus d’emplois (31,2 % du secteur, soit 400 salariés).
tableaugraph2 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur de la construction en 2010
Construction | |
---|---|
20-25 ans | 1,1% |
25-30 ans | 5,1% |
30-35 ans | 8,8% |
35-40 ans | 14,3% |
40-45 ans | 17,1% |
45-50 ans | 18,1% |
50-55 ans | 17,0% |
55-60 ans | 14,0% |
60-65 ans | 3,5% |
65 ans et plus | 1,0% |
- Sources : Insee, Chambre de métiers et de l'artisanat de région de Basse-Normandie
graphiquegraph2 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur de la construction en 2010
La présence d’artisans de la construction est assez homogène sur le territoire bas-normands. Toutefois, la part de la construction dans l’artisanat est plus importante à l’est de la région, variant de 50 % dans la zone d’emploi de Nogent le Rotrou à 42,5 % dans celle d’Honfleur. En revanche, les problèmes liés à la transmission d’entreprises pourraient être plus fréquents dans la zone d’emploi de Vire où un quart des artisans dépasse 55 ans. Cette proportion y atteint même 27 % en plomberie-électricité et 30 % des menuisiers.
Services : un tiers des artisans ayant une activité de pressing a plus de 55 ans en 2010
Dans le domaine des services, les artisans exercent des activités très variées allant de la coiffure à la réparation automobile, en passant par la photographie, le nettoyage ou la réparation d’ordinateurs. En 2010, ils sont 7 300 à diriger une entreprise artisanale bas-normande dans l’un de ces domaines, soit 35 % des artisans de la région. Comme dans le secteur de la construction, un peu plus de 18 % d’entre eux sont âgés de 55 ans ; ils emploient 2 500 salariés. Mais cette proportion varie sensiblement d’une activité à l’autre. Si les coiffeurs et les toiletteurs d’animaux de compagnie dépassent rarement 55 ans, les blanchisseurs (33 %), les taxis (28 %) ou même les réparateurs d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques (25 %), sont plus nombreux dans ce cas. De même, 21 % des garagistes, qui emploient plus de 900 personnes (soit 24 % des salariés dans cette branche d’activité), approchent de l’âge de la retraite.
tableaugraph3 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur des services en 2010
Services | |
---|---|
20-25 ans | 2,5% |
25-30 ans | 6,7% |
30-35 ans | 9,8% |
35-40 ans | 14,8% |
40-45 ans | 16,2% |
45-50 ans | 16,1% |
50-55 ans | 15,0% |
55-60 ans | 12,0% |
60-65 ans | 4,8% |
65 ans et plus | 2,1% |
- Sources : Insee, Chambre de métiers et de l'artisanat de région de Basse-Normandie
graphiquegraph3 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur des services en 2010
De manière générale, le secteur des services - qui a concentré nombre de créations d’emplois ces dernières années - est caractérisé par un meilleur taux de survie des entreprises, avec un taux de création assez conforme à la moyenne régionale.
Plus que dans la fabrication ou la construction, les artisans exerçant dans le domaine des services ont une grande proximité avec leur clientèle. Rien d’étonnant donc à ce que leur répartition sur le territoire soit relativement homogène. En revanche, trois zones d’emploi se distinguent quant à leur proportion d’artisans de plus de 55 ans : L’Aigle (23,2 %), Alençon (23,0 %) et Bayeux (22,1 %). La proportion de réparateurs de biens domestiques de plus de 55 ans y est particulièrement élevée et dépasse 30 %, et atteint même 44 % à L’Aigle. Les garagistes sont également souvent plus âgés à Bayeux (27,9 %) et à L’Aigle (29,4 %).
Le secteur de l’alimentation moins touché
Enfin, l’alimentation apparaît comme le moins concerné par les échéances de transmission d’entreprise. Dans cette étude, il regroupe les artisans fabriquant ou préparant des produits alimentaires (boulangers, charcutiers, bouchers ou poissonniers). Au total, 1 570 artisans exercent dans l’alimentation, soit 11,2 % des artisans bas-normands. Ils emploient près de 5 000 salariés. En contact direct avec leur clientèle, ils proposent des produits souvent de consommation courante (pain, viande, poisson…). De fait, dans les communes rurales, la fermeture d’une de ces entreprises est souvent préjudiciable pour l’ensemble des habitants contrairement à ceux des communes urbaines qui trouveront généralement à proximité le même service rendu.
tableaugraph4 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur de l'alimentation en 2010
Alimentation | |
---|---|
20-25 ans | 1,1% |
25-30 ans | 6,8% |
30-35 ans | 9,1% |
35-40 ans | 14,9% |
40-45 ans | 19,3% |
45-50 ans | 17,9% |
50-55 ans | 14,5% |
55-60 ans | 10,8% |
60-65 ans | 4,1% |
65 ans et plus | 1,4% |
- Sources : Insee, Chambre de métiers et de l'artisanat de région de Basse-Normandie
graphiquegraph4 – Structure par âge des artisans bas-normands dans le secteur de l'alimentation en 2010
Les départs à la retraite devraient toucher 16 % des artisans de l’alimentation à l’horizon 2020, tant dans les zones rurales qu’urbaines. Les fabricants de boissons constituent la famille d’artisans la plus concernée par ces départs en retraite à venir : 42 % ont plus de 55 ans. A un degré moindre, les charcutiers sont aussi un peu plus concernés, près d’un quart d’entre eux ayant plus de 55 ans.
Partout dans la région, la proportion d’artisans de plus de 55 ans dans l’alimentation est loin d’atteindre celle du domaine de la fabrication. Toutefois, dans certaines zones d’emploi, elle dépasse 20 %. A Honfleur, elle atteint même 24 % sans pour autant concerner les métiers les plus courants de l’alimentaire. De même, elle s’élève à 20,3 % à Argentan, où plus de la moitié des bouchers ont plus de 55 ans.
tableautab1 – Répartition des artisans et des emplois salariés selon leur activité détaillée
Activités de l'artisanat | Nombre d'entreprises | Nombre d'emplois | |
---|---|---|---|
Secteur | Détail | ||
Alimentation | Industrie alimentaires dont: | 1576 | 4825 |
Charcuterie | 257 | 690 | |
Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires | 1086 | 3604 | |
Boucheries | 459 | 879 | |
Autres alimentations | 261 | 218 | |
Services | Commerce et réparation automobiles | 1255 | 3830 |
Commerce et réparation motocycles | 116 | 224 | |
Commerce de détail de fleurs | 412 | 562 | |
Transport (taxis,location voitures avec chauffeurs) | 312 | 223 | |
Restauration et services de restauration mobile | 805 | 1550 | |
Réparation d'ordinateurs et de biens personnels et domestiques | 956 | 1057 | |
Blanchisserie, laverie et pressing | 124 | 121 | |
Coiffeur et esthéticienne | 2080 | 2768 | |
Embaumement, soins mortuaires | 57 | 236 | |
Toilettage d'animaux de compagnie | 208 | 132 | |
Activités de contrôle et analyses technniques | 117 | 233 | |
Activités photographiques | 131 | 109 | |
Activités de nettoyage | 224 | 404 | |
Maréchalerie | 102 | 56 | |
Autres services | 422 | 1181 | |
Fabrication | Fabrication de textiles et industrie de l'habillement et du cuir | 226 | 209 |
Travail du bois et industrie du papier et du carton | 180 | 434 | |
Imprimerie et reproduction d'enregistrements | 175 | 442 | |
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques | 130 | 228 | |
Fabrication de produits métalliques, à l'exception des machines et des équipements | 254 | 1149 | |
Fabrications d'équipements et de machines | 118 | 373 | |
Fabrication de meubles | 375 | 384 | |
Autres industries manufacturières | 307 | 702 | |
Réparation et installation de machines et d'équipements | 471 | 1548 | |
Autres fabrications | 352 | 1128 | |
Construction | Construction de bâtiments et génie civil | 204 | 618 |
Démolition et préparation de sites | 690 | 1354 | |
Travaux d'installation éléctrique, plomberie et autres travaux | 2151 | 3754 | |
Travaux de finition dont: | 5642 | 12119 | |
Travaux de plâtrerie | 283 | 421 | |
Charpentiers et couvreurs | 862 | 2484 | |
Menuiserie | 1566 | 3408 | |
Peinture et vitrerie | 924 | 1408 | |
Maçonneries générales | 1570 | 3780 | |
Ensemble | 20892 | 43050 |
- Sources : Insee, Chambre de métiers et de l'artisanat de région de Basse-Normandie
Qui est artisan ?
L’appartenance au secteur de l’Artisanat dépend de plusieurs facteurs. Néanmoins, au-delà de la réalité économique, seules sont identifiées comme telles les entreprises inscrites au Répertoire des Métiers, que ce soit à titre principal ou secondaire. Pour ce faire, elles doivent répondre à plusieurs critères cumulatifs : un critère de taille, un critère d’activité et fréquemment un critère de qualification qui s’est vu renforcé dernièrement .
Tout d’abord, une entreprise artisanale est quasiment systématiquement une TPE. En effet, seules les entreprises de 10 salariés et moins peuvent être immatriculées au Répertoire des Métiers. Toutefois, l’immatriculation peut être maintenue au-delà sans limitation de durée notamment pour les dirigeants titulaires de la qualité d’artisan ou de maître artisan. Dans cette étude, nous nous sommes limités aux entreprises de moins de 20 salariés.
Ensuite, la nature de l’activité exercée est très précise. La liste des activités relevant de l’Artisanat est établie par décret. Sont identifiées comme telles plus de 450 activités relevant de secteurs très différents comme l’alimentation (boulangerie, pâtisserie, biscuiterie, boucherie, crémerie etc..), la fabrication (transformation des métaux, cuir, textiles, papier, bois, plastiques etc…), le bâtiment (maçonnerie, couverture, menuiserie, peinture, électricité etc…) ou les services (taxi, ambulance, coiffure, esthétique, fleuristerie, maréchalerie etc…).
Enfin, une qualification professionnelle est obligatoire pour exercer de nombreuses activités artisanales. Leur liste, établie par décret , est accessible depuis le site de la CMAR de Basse-Normandie.
Un enjeu de formation et de développement territorial
Les TPE et parmi celles-ci les entreprises artisanales sont des acteurs de premier ordre sur les territoires. Les conséquences de leur disparition sont multiples : suppression d’emplois, perte de savoir-faire et de compétences, appauvrissement de l’offre de services de proximité. La transmission d’entreprise est un enjeu pour l’économie régionale, tout particulièrement dans le domaine de l’artisanat.
L’étude présentée ici est le fruit d’un partenariat entre la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Région Basse-Normandie, la Région Basse-Normandie et l’Insee. Elle s’inscrit dans le cadre des Chartes Qualités Emploi-Formation (CQEF) qui sont issues du Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP) de Basse-Normandie. Elles ont notamment comme objectif, à travers un axe « Prospectives sur les Métiers et les qualifications », de faciliter la connaissance et l’évolution des besoins en compétences.
Méthodologie
Cette étude porte sur les entreprises inscrites au Répertoire des métiers en 2010 et présentes dans le répertoire Sirène. Elles ont été classées en quatre grandes familles : construction, services, fabrication et alimentation. C’est la nomenclature utilisée par les Chambres des métiers et de l‘artisanat (CMA). Dans sa nomenclature d’activités (NAF), l’Insee distingue également ces quatre grandes familles, à la nuance près que les artisans qui ne fabriquent pas de produits alimentaires (bouchers, poissonniers) sont classés dans le secteur des services et non dans le secteur de l’alimentation.
Pour mieux répondre aux besoins de la CMAR de Basse-Normandie, nous avons utilisé leur sectorisation. Voici cependant, en termes de structure, les différences entre les deux classifications :
graphiqueImage3 – L’alimentation à la Cmar et à l’Insee
Pour en savoir plus
• Bourges (Benoît), Connin (Pascal) (Insee), Leconte Érik (CRMA), "Le défi des départs en retraite dans l’artisanat en région Centre", Insee Centre, janvier 2014
• Lavenseau (Daniel) et Lecomte (Mathieu), "Tableau de bord de l’artisanat au 1er janvier 2011", Insee Nord Pas-de-Calais, décembre 2012